Charly Matteï a tourné la page de son passé de hors-la-loi. Depuis trois ans, il mène une vie paisible et se consacre à sa femme et à ses deux enfants, laissant la gestion de ses « affaires » à son vieil ami Tony Zacchia. Pourtant, un matin d'hiver, son passé le rattrape. Dans le parking du Vieux-Port de Marseille, il est la cible d'un commando composé de 8 hommes ; il est laissé pour mort avec 22 balles dans le corps. Contre toute attente il survit à l'attaque, d'où son surnom d'« Immortel ».
Marie Goldman est une officier de police qui enquête sur la tentative d'assassinat du parking. Son mari, aussi policier, a été assassiné en service et son assassin n'a jamais été attrapé. En dépit de l'indifférence de ses supérieurs, elle n'a de cesse de vouloir identifier le meurtrier de son mari.
À la recherche de ses assaillants, Charly Matteï voit également sa famille menacée mais il veut au départ identifier ses agresseurs sans effusion de sang. Cette clémence est exploitée par la même équipe de tueurs et son ami Karim est brutalement assassiné. Dès lors, il décide de se venger en tuant l'équipe des tueurs et leurs commanditaires. Il rend visite à l'équipe au complet dans un restaurant alors qu'ils sont en train de fêter un anniversaire. Il les menace et leur dit qu'il va tous les tuer un par un puis commence par le premier d'entre eux.
Fiche technique
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Cette histoire est basée sur des faits réels, mais où tout est inventé, au cœur du milieu marseillais. Le scénario du film est tiré du roman de Franz-Olivier GiesbertL'Immortel. Le film s'inspire d'un épisode de la vie romancée d'un des derniers parrains historiques de Marseille, Jacques Imbert dit Jacky le Mat. Lors de luttes d'influence contre Tany Zampa pour se maintenir sur le terrain, notamment au niveau du racket, il est laissé pour mort sur le parking de sa résidence à Cassis en 1977. Les médecins retireront 22 balles de son corps, dont 7 balles de 11.43 et 15 plombs de chevrotine. Par miracle, il survivra.
Pour l'écriture du scénario, Richard Berry ne s'est en fait servi que d'une partie du roman et s'est ensuite lancé dans une enquête personnelle. « J'ai rencontré énormément de gens dans la discrétion la plus totale, raconte-t-il. Je suis resté des semaines et des semaines sur place et, de fil en aiguille, j'ai rencontré untel qui m'a aiguillé sur monsieur untel... Des rendez-vous discrets dans des cafés où on m'a raconté des détails qui ont nourri l'adaptation ou permis de construire certains personnages[12]. »
Une polémique éclate sur les lieux de tournage à Marseille, en raison de la présence de montagne de détritus sur les plans tournés en extérieur ; il s'y tenait en effet une grève des éboueurs au moment du tournage. Certains riverains et la mairie se plaignirent de l'image négative que cela pouvait renvoyer de la ville[15].
Jean Reno est à l'origine du projet. « Après Moi César, 10 ans ½, 1m39, il a été l'un des premiers à me demander de faire un film avec lui, raconte Richard Berry. Mais dans une manière de fonctionner, je ne sais pas écrire pour quelqu'un. Il faut que le sujet que j'ai dans la tête colle avec la personne. Or, je n'avais rien en tête qui collait avec Jean. Je me suis un moment embarqué sur l'adaptation de La Petite Fille de Monsieur Linh qui ne s'est malheureusement pas montée. Et puis quand est arrivée cette histoire d'Immortel, j'ai tout de suite pensé que ça pouvait être un personnage pour Jean. Parce qu'il a l'humanité de celui qui est dans la rédemption et qu'on peut croire d'emblée que, dans le passé, il a pu être un grand voyou. Jean possède cette épaisseur humaine chargée d'histoire et cette force potentiellement très dangereuse. Une force tranquille. »
Kad Merad interprète pour la première fois de sa carrière un "méchant" de cinéma. « Je préférais prendre un acteur avec une allure de mec sympa et le pousser vers la folie plutôt que de choisir une gueule de méchant à qui j'allais essayer de donner une épaisseur humaine, raconte Richard Berry. C'est vraiment très intéressant de décrire toutes ces phases dans une même personne. Où on peut croire une seconde qu'on aurait pu être pote avec lui avant, et que l'instant suivant, il nous terrorise. Kad était vraiment la personne adéquate pour jouer cette diversité de sentiments. »
Le film de Richard Berry a enregistré 440 000 entrées en vingt jours en Russie[19]. À l'été 2010, 70 000 entrées, lui sont comptabilisées pour la Grèce[20].
Finalement, le film a rapporté 19 189 854 € de recettes pour un budget de 18 000 000 €.
Lors de sa première diffusion télévisée sur TF1 le dimanche , le film domine les audiences avec 6,7 millions de téléspectateurs, soit 26,5 % des audiences[21].
Accueil critique
Sur le site allociné, sur 21 critiques de presse, le film reçoit une note moyenne de 2,4 sur 5. Le film est nommé au Festival d'Agde - Les Hérauts du cinéma 2011 dans la catégorie « Long-Métrage »[22].
Le film reçoit le "Gérard du plus mauvais film de l’année (et probablement de la décennie)" lors de la Cérémonie des Gérard du cinéma 2011.
Jean Reno et Richard Berry sont nommés dans la Catégorie du « Gérard du Désespoir Masculin » et Claude Gensac et Venantino Venantini dans la catégorie « Gérard de l'acteur que l'on croyait mort depuis 1985, et qui en fait, tourne encore »[22].
Distinctions
Nominations
Festival du Film d'Agde - Les Hérault du Cinéma 2011 : Meilleur long métrage pour Richard Berry[23].
Anecdotes
Le film a été produit par EuropaCorp, société cofondée par le réalisateur Luc Besson. On y retrouve certaines références à ses précédents films :
Comme Léon, Charly Matteï « ne touche pas aux femmes ou aux enfants ».
Un faux raccord est visible à la fin de la 87e minute : Luc Palun mange une part de pizza dont la taille augmente d'un plan à l'autre.
Notes et références
Notes
↑Classification CNC France : « Règlements de comptes sanglants et appuyés à l'initiative de la pègre, scènes violentes justifiant une interdiction aux mineurs de moins de douze ans. »