Krikor Bédikian naît en 1908 Ankara (Empire ottoman)[1], où son père juge est assassiné sous ses yeux. Ensuite, il erre jusqu'à Constantinople, puis on le retrouve dans des orphelinats à Corfou et à Beyrouth. C'est là qu'il réalise ses premiers vrais dessins (qui le suivent toute sa vie).
Fin , il s'embarque pour Marseille avec un passeport Nansen et un contrat de travailleur manuel, obtenu en trichant sur son âge.
En 1928, il se rend à Paris. Il y essaye les Beaux-Arts, puis se tourne vers l'Académie Julian (c'est là qu'il devient le grand ami de Missak Manouchian[2] qui lui sert également de modèle[3]), qu'il quitte plus tard afin de perfectionner seul son apprentissage dans les musées et les vieux grimoires.
En 1937 a lieu sa première exposition à Paris, au Salon de la Société des Beaux-Arts, pour laquelle il reçoit le premier prix.
En 1940, à la demande de ses amis, Krikor Bédikian organise une exposition dans son atelier parisien, rue des Plantes.
En 1945, il ouvre sa première exposition à Lausanne (Suisse) ; après une hésitation due à la nouveauté, toutes les toiles exposées finissent par être vendues. Il expose ensuite à Alexandrie et au Caire (Égypte), Malaga (Espagne), Milan (Italie), New York (États-Unis), Londres (Angleterre), Luxembourg (Luxembourg) ou Aix-en-Provence et d'autres villes françaises comme Deauville, Évian, etc.
En 1950 à Paris, il fait la connaissance de Gertrude Luc, une femme du monde, qui devient sa muse et son mécène, et le suit jusqu'au-delà de sa mort en créant à la demande du peintre une fondation qui porte son nom, afin de sauvegarder son œuvre.
« Je suis un peintre dramatique parce que je peins la vie. »
— Krikor Bédikian
« Il est réconfortant de contempler les œuvres de Bédikian à une époque où tant de peintres ou pseudo-peintres prétendent au conformisme de l'absurde en partant de l'ignorance. »