Kédougou est la plus grande ville du sud-est du Sénégal, proche des frontières du Mali et de la Guinée. Kedougou a une chute d'eau de plus de 50 mètres, une forêt dense.
Kédougou a été fondée par des Mandingues[1]. Son nom peut signifier "le pays de l'homme". Mais d'autre part l'étymologie est aussi attribué aux bedik maitres de la terre qui pour protéger la ville auraient enfoui (indugu en meunik) des gris-gris, c'est de ce mot que vient le nom de la région de Kédougou.
Le tata de Bademba caractéristique du pays tenda est classé par les Monuments historiques[2].
La ville se trouve sur la route nationale N7 et au bord du fleuve Gambie, au milieu des collines du pays bassari.
La terre y est rouge, et la végétation luxuriante.
Population
Lors des recensements de 1988 et 2002, la population s'élevait respectivement à 11 216 et 16 672 habitants.
En 2007, selon les estimations officielles, Kédougou compterait 18 860 personnes.
En 2017, la population de la région de Kédougou est estimée à 172 482 habitants répartis ainsi : les hommes : 89 493, les femmes : 82 989 avec un taux de 1,1 pour cent au niveau national (selon les chiffres officiels de l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) 2017).
Aujourd'hui le tourisme complète les activités traditionnelles (agriculture, extraction de l'or), notamment grâce à la proximité de la cascade de Dindéfelo (100 m) et surtout du Parc national du Niokolo-Koba, que l'on visite souvent au départ de Kédougou.
On y trouve aussi un camp militaire, un centre d'entraînement du Peace Corps, un bureau des douanes pour les marchandises venant de Guinée et du Mali, une Direction de la chasse, un dispensaire de la Mission catholique, et divers petits commerces, entreprises, hôtels et campements.
Son marché est connu pour ses tissus indigo importés de Guinée.
↑Dakar et ses environs, carte 1/16 000, édition 2007-2008
Voir aussi
Bibliographie
Marakary Danfakha, Kédougou, ville originale d'une région enclavée, Université de Dakar, Maîtrise de géographie, 1972, 75 p.
Ibrahima Diop, Monographie climatique d’une station synoptique : Kédougou (1947-1976), Université de Dakar : 1981, 109 p. (Mémoire de Maîtrise)
Robert Gessain, « Note sur l'origine de Kédougou », XI° Série, t. 8 fascicule 3-4, 1965, p. 303-306, [lire en ligne]
Marie-Thérèse de Lestrange, « La préfecture de Kédougou à la fin du XIXe siècle : données démographiques », Objets et Mondes, t. XII, fasc. 4, hiver 1972, p. 361-364
Raymond Mauny, « Contribution à la préhistoire et à la protohistoire de la région de Kédougou (Sénégal Oriental) », Bulletin de la Société Anthropologique de Paris, 1963, no 1, p. 113-122.
Jean Tardif, Kédougou (Sénégal oriental) : esquisse historique et organisation socio-économique actuelle, Université de Montréal, 1965 (également publié dans les Cahiers du Centre de recherches anthropologiques, no 4, 1965, p. 167-230)