Jules Henri Ghislain Marie de Trooz, né le à Louvain, est le fils de Mathieu de Trooz, d'origine verviétoise et lieutenant-colonel de cavalerie, et de Caroline du Chastel de la Howardies[1], fille du comte du Chastel. Il se marie avec Hélène van Elewyck, d'origine noble.
Il fait des études philosophiques à l'Université catholique de Louvain sans y obtenir un diplôme puis s'oriente vers la politique. Il devient secrétaire de l'Association catholique de Louvain. Il est conseiller provincial de la province de Brabant de 1883 à 1889[2] et conseiller communal de Louvain de 1895 à 1899[3].
Le 26 décembre 1889, il est élu député de Louvain à la Chambre des représentants et sera réélu sans interruption jusqu'à son décès en 1907.
Le 5 août 1899, il est nommé ministre de l'Éducation et de l'Intérieur par le roi Léopold II dans le gouvernement de Smet-De Naeyer II. Il y travaille à l'amélioration de la situation des instituteurs et employés communaux et réorganise la garde civique[2]. Comme ministre de l'Intérieur, il fait brutalement réprimer par la gendarmerie les manifestations en faveur du suffrage universel en avril 1902. Comme représentant du Parti catholique, il favorise le développement de l'enseignement libre[4].
Il devient Premier ministre le . Miné par de pénibles débats parlementaires (principalement sur la question de la cession du Congo par Léopold II à la Belgique) et par ses problèmes de santé, il meurt le 31 décembre de la même année à Bruxelles[4].
À la suite de son décès le 31 décembre 1907, il reçoit des funérailles officielles à la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule le 6 janvier 1908 de Bruxelles et est inhumé au cimetière d'Heverlee.
Hommages et distinctions
En décembre 1887, il obtient des lettres patentes de concession de noblesse[5].