Son travail universitaire s'est déployé dans les domaines de l'administration publique et de la sociologie des organisations. Dans ses prises de positions publiques, il prône la souveraineté du Québec, la défense de l'identité culturelle et de la mémoire historique du Québec francophone, et la modernisation du modèle québécois de développement. Avant d'intégrer le milieu universitaire, il a aussi eu un important parcours politique. Après sa retraite de la vie politique et parallèlement à son activité universitaire, il a longuement commenté la vie publique québécoise dans divers médias et continue à le faire. Il s'est aussi récemment tourné vers le roman.
Candidat défait du Parti québécois dans la circonscription de Dorion en 1989[1], il occupa ensuite plusieurs fonctions électives au sein du Parti québécois.
Pendant cette période, il présida le Groupe de travail sur l'examen des organismes gouvernementaux dont les recommandations aboutirent au regroupement et à l’abolition de plusieurs organismes gouvernementaux. Les principales retombées furent la création de l’Institut de la statistique du Québec et l’intégration, au sein d’une nouvelle Société générale de financement (SGF), de SOQUIP, Soquem, Soquia et Rexfor.
Nommé ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes en , il occupe cette fonction jusqu’en [1]. À ce titre, il fit adopter par l’Assemblée nationale du Québec la Loi sur l'exercice des droits fondamentaux et des prérogatives du peuple québécois et de l'État du Québec (loi 99). Cette loi réaffirme les principes fondamentaux sur lesquels repose la démocratie québécoise et la souveraineté de l’État du Québec dans tous ses domaines de compétence, et se veut une réponse à la Loi fédérale donnant effet à l’exigence de clarté formulée par la Cour suprême du Canada dans son avis sur le Renvoi sur la sécession du Québec (loi C-20).
De à , il est ministre des Relations avec les citoyens et de l’Immigration[1]. Dans la foulée des événements du , il fit resserrer les modalités de gestion de l’identité, notamment la délivrance des documents de l’état civil. Il lança aussi deux projets pilotes visant à faciliter l’accès des immigrants aux professions et aux métiers régis.
Nommé ensuite président du Conseil du trésor et ministre d’État à l’Administration et à la Fonction publique en , il occupe cette charge jusqu’en [1]. Il lança notamment un plan d’action visant le renouvellement et la diversification de la fonction publique, et fit aussi préparer un plan d’allègement des structures gouvernementales et d’assouplissement des politiques de gestion.
Joseph Facal est aujourd’hui professeur honoraire à HEC Montréal où il enseigna longtemps la sociologie, l'administration publique et le management. Il est également chroniqueur pour Le Journal de Montréal, Le Journal de Québec. Jusqu'à l'été 2016, il fut aussi chroniqueur radiophonique pour diverses émissions radiophoniques matinales à Radio-Canada. Il fut également collaborateur à l’émission de télévision Bazzo.tv., diffusée par Télé-Québec, depuis ses débuts jusqu'à sa fin. Il fut par ailleurs l’un des signataires du Manifeste pour un Québec lucide. Joseph Facal a fait également partie du Groupe de travail sur la tarification des services publics, créé à l'initiative du gouvernement du Québec, qui proposait une nouvelle politique de tarification fondée sur l'élargissement du principe de l'utilisateur-payeur et dont le rapport fut rendu public en 2008.
De 2003 à 2005, il fut aussi chroniqueur pour le journal Les Affaires[1] et, de 2003 à 2006, à l’émission radiophonique Indicatif Présent, diffusée sur les ondes de Radio-Canada.
Une partie de la vie de Joseph Facal est racontée dans le documentaire Les Héritiers du mouton noir de Jacques Godbout.
En 2023, il a fait paraitre le premier des deux tomes d'un roman intitulé Si tu vois mon pays (tome 1 : la tempête). La sortie du tome 2 est prévue pour février 2024.
« Arrive une nouvelle génération qui, elle, n'a pas grandi dans les dogmes de la Révolution tranquille, alors il est tout à fait normal et même inévitable que les jeunes d'aujourd'hui portent un jugement un peu plus distant et parfois même un peu plus critique sur quelque chose qu'ils n'ont pas eux-mêmes contribué à bâtir, ce qui ne veut pas dire qu'ils n'en reconnaissent pas les bienfaits. »
Citation sur la question nationale : « Partons d’où les Québécois sont en ce moment et non d’où nous voudrions qu’ils soient. »
Publications
2024, "Si tu vois mon pays: tome 2, le châtiment", Montréal, Hurtubise, 614 pages.
2023, "Si tu vois mon pays : tome 1, la tempête", Montréal, Hurtubise, 592 pages.
2013, " Introduction socio-historique au Québec économique, politique et culturel, Montréal, JFD, 219 pages[2].
2007 - 2e Prix de la présidence de l'Assemblée nationale pour le livre Volonté politique et pouvoir médical : la naissance de l'assurance-maladie au Québec et aux États-Unis[10].
2009 - 3e Prix de la présidence de l'Assemblée nationale pour le livre Qui à raison? Lettres sur l'avenir du Québec[10]
↑Joseph Facal, Introduction Socio-Historique Au Québec économique, Politique et Culturel, Editions Jean-Francois Dery, (ISBN978-2-923710-27-3, lire en ligne)
↑Joseph Facal, Volonté politique et pouvoir médical: naissance de l'assurance-maladie au Québec et aux États-Unis, Boréal, (ISBN978-2-7646-0471-7, lire en ligne)