Née en Martinique, elle grandit dans le quartier Petit Paradis de Schœlcher, auprès de ses deux frères aînés et de ses trois sœurs cadettes. Fille d'un chirurgien dentiste et d'une enseignante d'anglais, elle est élevée plutôt strictement. Son parcours scolaire comprend le couvent de Cluny et l'école communale de Plateau Fofo à Schoelcher en primaire (rebaptisée « Jocelyne Béroard » en juin 2019)[1], puis le lycée Annexe[2] de Fort-de-France où elle décroche un baccalauréat scientifique en 1972[3].
Venue en métropole à l'âge de dix-huit ans, elle fait des études de pharmacie à Caen pendant deux ans avant d'intégrer l'école des Beaux-Arts à Paris. C'est à cette époque qu'elle débute comme choriste dans des groupes antillais[4].
Finalement, le plaisir de chanter est plus fort que tout. Recevant de plus en plus d'offres de contrats comme chanteuse, elle abandonne ses études. Début 1980, elle passe quelques semaines en Jamaïque afin de travailler en tant que choriste pour le producteur Lee Perry au studio Black Ark (Kingston), alors en cours de restauration. De ces séances, un seul morceau sera enregistré : Bed Jammin sorti sur les albums The Return of Pipecock Jackson (labelhollandaisBlack Star Liner) et History Mystery Prophesy. Durant son séjour, elle enregistre également le morceau Many Rains Ago avec le groupe Third World.
En 1980, on peut l'entendre en chœur sur le deuxième album de Kassav', mais elle interprète seulement la chanson Soley. En 1983, elle rentre définitivement dans le groupe.
En 1982, elle est choisie par Marius Cultier pour interpréter le célèbre titre Le Concerto pour la fleur et l'oiseau qui obtient le premier prix de la chanson d'Outre-Mer à Paris, salle Gaveau.
En mars 2001, elle est l'une des nombreuses interprètes du titre Que serai-je demain ? en tant que membre du collectif féminin Les Voix de l'espoir créé par Princess Erika[6].
En 2003, elle enregistre l'album Madousinay avec ses amis de Kassav' où elle rend hommage à Edith Lefel décédée la même année. En 2004, elle rend hommage à un autre chanteur décédé 5 ans plus tôt, Gilles Floro, avec l'album hommage à gilles floro[7] (ASINB0006J0HBM). Depuis 2005, elle commence à se produire en solo à l'Atrium en Martinique. Mais sa priorité reste quand même Kassav'. Parallèlement à la chanson, on la voit dans le film Nèg Maron auprès d'Admiral T.
Le , elle fait un triomphe à l'Olympia en solo quelques jours après la parution de son double album Yen Ki Lanmou.
1982 : Prix de la chanson d'Outre-Mer pour le titre Le Concerto pour la fleur et l'oiseau récompensant le compositeur Marius Cultier, interprété par Jocelyne Béroard
1991 : Prix de l’interprète féminine SACEM Martinique
1995 : Prix du meilleur auteur SACEM Martinique pour le titre Ké sa lévé
1997 : Prix de l’interprète féminine SACEM Martinique pour le titre Ahidjéré, générique du film L’Exil de Behanzin
1995 : Prix du meilleur auteur SACEM Martinique pour le titre Eti’w, co-écrit avec Dédé Saint Prix
2008 : Prix de l’interprète féminine et Prix de la meilleure ballade (avec Giles Voyer) SACEM Martinique, pour le titre Pou I pe sa Tjenbe[16]
Gladys M. Francis, « Résister au compromis, crever la douleur, dire le silence. Entretien avec Jocelyne Béroard », dans Amour, sexe genre et trauma dans la Caraïbe Francophone, L'Harmattan, (ISBN978-2-343-07395-8, lire en ligne), p. 227-250