En 1971, les musiciens sud-africains Clive Calder et Ralph Simon lancent leur société de management et de publication. Elle est initialement appelée Zomba Records et relocalisée à Londres, en Angleterre, quatre ans plus tard ; leur premier client est un jeune Robert « Mutt » Lange. Zomba évite à l'origine tout contact avec les labels discographiques, préférant plutôt se consacrer aux auteurs-compositeurs et aux producteurs et permettant à d'autres labels de publier leurs albums[2]. Plus tard dans la décennie, la société ouvre ses locaux aux États-Unis, où Calder se lance dans une collaboration avec Clive Davis, dont le label Arista Records commençait à publier ses albums par les artistes de Zomba. En 1981, Zomba forme JIVE Records, dont les opérations commencent à la publication d'artistes dance et pop britanniques comme Q-Feel, A Flock of Seagulls, et Tight Fit[3]. Son nom s'inspire du genre JIVE (Jaiva), un genre musical originaire d'Afrique du Sud[4].
En 1982, Calder est présenté à Barry Weiss, un jeune étudiant qui emmenait Calder dans des soirées hip-hop à New York pour des entretiens avec Zomba. Il est immédiatement intéressé : ensemble, ils commencent à recruter des musiciens qui deviendront membres du groupe Whodini. Deux jours plus tard, le groupe enregistre et publie son single à succès Magic's Wand. Tandis que le groupe quitte JIVE, son succès permet au label de se consacrer au hip-hop dans les années 1980[3]. En 1987, JIVE met un terme à son partenariat de distribution avec Arista. Le label signe ensuite avec RCA Records, et continue à recruter des groupes de hip-hop comme DJ Jazzy Jeff and The Fresh Prince, The Skinny Boys, Too $hort et Schoolly D. Au début des années 1990, JIVE devient l'un des premiers labels de hip-hop avec le succès de D-Nice, E-40, A Tribe Called Quest, KRS-One/Boogie Down Productions, R. Kelly et brièvement Aaliyah.
À la fin des années 1990, JIVE commence à recruter les groupes et musiciens pop Backstreet Boys, NSYNC, et Britney Spears. Ces trois-là parviennent à se populariser à l'aube des années 2000. En 1991, Barry Weiss devient CEO et président de JIVE Records. Après deux décennies de service, il quitte JIVE en pour Universal Music Group[5]. La société se réorganise par la suite avec certains artistes qui partent pour Epic Records, et d'autres qui restent à JIVE après avoir été acquise par RCA Music Group[6],[7]. En , il est annoncé que Jay-Z aurait contacté les exécutifs de JIVE pour acquérir le label indépendant Block Starz Music[8],[9]. Le , la fermeture de Jive, en parallèle à celle d'Arista et J Records, est annoncée. Les artistes de ces labels intègrent automatiquement RCA Records[10],[11].
↑(en) Steve Knopper, Appetite for Self-Destruction : The Spectacular Crash of the Record Industry in the Digital Age, New York, Free Press, , 80–104 p. (ISBN978-1-4165-5215-4).
↑ a et b(en) Rian Malan, « The $3 Billion Man: Clive Calder », Rolling Stone, vol. 901, , p. 26, 28.