Jean Albert Grégoire

Jean Albert Grégoire
La Tracta A28 de Jean-Albert Grégoire et Fernand Vallon vainqueur de classe 1.1 L. aux 24 Heures du Mans en 1930.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Albert Grégoire[a],[1]
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Sport
Distinction
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Marque ou logotype

Jean Albert Grégoire[a], né le à Paris 17e et mort le à Neuilly-sur-Seine[a], est un ingénieur et entrepreneur français qui fut l'un des grands pionniers de la « traction avant » dans le monde et notamment le premier en France. Il prôna également l'utilisation des alliages d'aluminium dans la technique automobile. Il a ainsi participé à de nombreux projets dans le domaine de l'automobile au milieu du XXe siècle.

Biographie résumée

Jean Albert Grégoire est le fils de Jules Grégoire (1860-1902), ingénieur des arts et manufactures, et de Berthe Elrina Ohresser (1874). Orphelin, il est élevé par son oncle maternel Jules Léon Ohresser (1870) qui devient son tuteur[1]. Il fait ses études au pensionnat de Passy, puis au collège Stanislas[3].

Jean Albert Grégoire est en 1917 champion de France interscolaire du 100 mètres[4].

Il entre en 1918 à l’École polytechnique[3],[1],[b] dont il sort diplômé en 1921 et il est en outre titulaire d'un doctorat en droit[1].

Il se passionne pour l'automobile et crée en 1925 avec des amis, dont Pierre Fenaille, la société des garages des Chantiers, dans le quartier des Chantiers à Versailles[3]. En 1926, il construit son propre véhicule — le « Tracta GePhi » — qui parvient à atteindre 145 km/h. En 1927, il fonde, toujours avec Fenaille, la Société des automobiles Tracta. Père de la traction avant française, dont il n'est toutefois pas le premier concepteur[3], Grégoire participe en tant que constructeur et pilote[3] aux 24 Heures du Mans de 1927 à 1930 sur une Tracta[5], équipée des « joints homocinétiques » dont il est l'inventeur avec Fenaille[c] : ces « joints » sont ensuite repris par André Citroën sur ses modèles[1].

En tant que pilote aux 24 Heures du Mans, Grégoire parvient ainsi à se classer septième en 1927 (en équipe avec Lucien Lemesle), dix-septième en 1928 (avec Fernand Vallon), dixième en 1929 (encore avec Vallon) et huitième en 1930 (à nouveau avec Vallon).

Grégoire épouse Eugénie Julien[a] le .

Comme les véhicules que Grégoire construit se vendent en trop petit nombre, il cède en 1932 la licence du joint homocinétique Tracta à la société américaine Bendix (en)[3]. C'est ainsi que, dix ans plus tard, tous les véhicules tout-terrain alliés de la Seconde Guerre mondiale, dont la célèbre jeep Willys, sont entraînés par des joints Tracta[3].

En 1936, le bureau d’études qu'il a créé imagine le système de carcasse « carcasse intégrale » en aluminium coulé, qu’il applique sur des voitures présentées avec succès au salon de 1937[3].

Il rassemble ensuite le résultat de ses recherches diverses — traction avant, carcasse coulée, quatre roues indépendantes portées — dans la Dyna Panhard, petite voiture économique qui consomme moins de cinq litres aux cent à une vitesse de 70 km/h[3] dès 1946.

Grégoire collabore également avec la Compagnie générale d’électricité et avec son ami du collège Stanislas, Pierre Quoirez[d], pour produire une voiture électrique qui, en 1942, réussit à parcourir 225 km à plus de 40 km/h de moyenne[3].

S'appuyant sur des études aérodynamiques commencées en 1943, Grégoire parvient ensuite à faire produire en 1949, par le constructeur Hotchkiss, un véhicule à essence de gamme haute: la Hotchkiss-Grégoire. Mais les difficultés du constructeur, les nombreux problèmes techniques liés aux spécificités de ce projet et son prix de revient trop élevé font interrompre sa production en 1953 à environ 250 exemplaires. Une collaboration similaire, cette fois avec Renault — la Frégate-Grégoire, n'atteint malheureusement pas le stade de la production[3].

Grégoire travaille également avec la SOCEMA (la Société de construction et d'équipements mécaniques pour l’aviation), une filiale de la CEM, qui souhaite équiper une automobile de la turbine légère qu'elle a mise au point : à partir de la Hotchkiss-Grégoire, un véhicule futuriste est conçu qui est présenté au Salon de l'automobile de 1952, mais il n'est pas produit en série. La trace qui en reste est due au dessinateur André Franquin dans sa bande dessinée La Corne de rhinocéros où il l'appelle la « Turbotraction[3] ».

Grégoire tente à nouveau de produire un véhicule, cette fois avec la société Tracta — la Grégoire-Sport — où il retrouve son ami Pierre Fenaille qui en est le président depuis 1951, mais c’est un nouvel échec commercial et il décide d’abandonner ce type de projet pour se limiter désormais aux seuls éléments techniques de l’automobile : après la suspension Grégoire qui est susceptible d'équiper en monte accessoire les Tractions Citroën jusqu'en 1954, la suspension baptisée « Aérostable » équipe ensuite un million et demi de Renault Dauphine[3].

Grégoire cède en 1965 sa collection de voitures à la société Aluminium Pechiney qui est rassemblée à La Défense en 1992 — peu après sa mort — et qui est désormais exposée au musée automobile de la Sarthe sur le circuit des 24 Heures du Mans[3].

Grégoire a également été critique littéraire, romancier, essayiste et historien de l’automobile[3].

Le joint « Tracta »

Joint Tracta.

Le joint Tracta est un double cardan sphérique breveté le [6] par Pierre Fenaille, associé de J.-A. Grégoire, puis industrialisé par la société Tracta. C'est un joint homocinétique (adjectif inventé à cette occasion[e]) qui fut utilisé dans la construction des premières automobiles européennes à traction avant.

Le joint Tracta a été adopté par différentes marques, dont DKW entre 1929 et 1936 et Adler de 1932 à 1939, ainsi que sur la plupart des voitures conçues par J.-A. Grégoire.

On le retrouve dans de nombreux véhicules militaires de la Seconde Guerre mondiale : Laffly et Panhard en France, Alvis et Daimler au Royaume-Uni et Willys aux États-Unis qui monta le joint Tracta dans un quart de million de jeeps et nombreux autres véhicules. Ce succès se confirma après la guerre, dans les premiers modèles de Land Rover.

Conception d'automobiles à traction avant

Tracta Gephi (1927)

La Tracta Gephi est la première automobile conçue sous la direction de J.-A. Grégoire pour l'application pratique du joint Tracta. Toutes les voitures Tracta (environ 200 fabriquées entre 1927 et 1932) l'utilisèrent. La première d'entre elles courut aux 24 Heures du Mans 1927 et parvint à l'arrivée. Les voitures Tracta eurent des moteurs S.C.A.P. de 1 100 à 1 600 cm³, et des moteurs Continental et Hotchkiss dans la gamme des 2 700 à 3 300 cm³[8].

Donnet (1932)

Donnet-Zedel (1932).

J.-A. Grégoire dessina avec Lionel Mallard une 11 CV à 6 cylindres pour Donnet en 1932. Seuls cinq prototypes ont été produits, dont l'un fut présenté au Salon de Paris de 1932, avant que Donnet n'eût été mis en liquidation.

Chenard et Walcker (1936)

Chenard et Walcker T24C Super Aigle (1936).

Il a ensuite collaboré avec Lucien Chenard sur la conception de deux voitures pour Chenard et Walcker. Elles étaient de conception avancée, mais n'ont pas eu de succès commercial[9].

Amilcar Compound (1937)

En 1937, il conçut l'Amilcar Compound, produite par Hotchkiss de 1938 à la Seconde Guerre mondiale, époque à laquelle 681 exemplaires furent réalisés. Cette voiture faisait appel à d'autres idées de Grégoire, comme un châssis en Alpax (alliage d'aluminium léger) et la traction avant. D'autres fonctionnalités avancées avaient été prévues, comme la direction à crémaillère et la suspension indépendante sur les quatre roues. Mais la voiture avait des faiblesses, comme les freins et le changement de vitesse à câbles, ou encore un moteur à soupapes latérales, bien que ce fût encore la règle sur la plupart des voitures de cette époque. Une version à soupapes en tête est venue plus tard. Un exemplaire de ce véhicule, est visible à la Cité de l'automobile, Musée de l'automobile - Collection Schlumpf à Mulhouse. Ce véhicule est classé Monument Historique.

Aluminium français-Grégoire (1941) et Dyna X Panhard (1948)

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Grégoire travailla en secret avec son équipe d'ingénieurs d'Asnières-sur-Seine sur une petite voiture, l'Aluminium français-Grégoire (en association avec la société « Aluminium français », société qui deviendrait plus tard Aluminium Péchiney) : elle avait un châssis-cadre en alliage léger, la traction avant, un moteur à deux cylindres à plat (« flat-twin ») à refroidissement par air et une suspension indépendante sur les quatre roues. Cette petite voiture à quatre places, ne pesait que 400 kg et pouvait atteindre 100 km/h.

Quatre exemplaires furent construits. Un exemplaire de ce véhicule est visible à la Cité de l'automobile, Musée de l'automobile - Collection Schlumpf à Mulhouse. Ce véhicule est classé Monument Historique.

Elle ne sera pas produite par Simca, mais finalement c'est chez Panhard que le projet va se développer. Dès le lendemain de la guerre cette marque s'intéressa au prototype de Grégoire. Des accords furent signés en 1943 alors que Grégoire était en poste chez Simca, et ce véhicule servira de base pour la construction en grande série de la Panhard Dyna X de 1948.

Grégoire "R" (1947)

Grégoire R (1948).

Jean Albert Grégoire construit la Grégoire "R" (ou Tracta R), présentée au Salon de Paris en 1947[10] et produite par Hotchkiss dès 1949, avec un châssis en Alpax, la traction avant et un moteur 4 cylindres à plat de 2 litres refroidi par air. La suspension est à flexibilité variable, reprenant le principe de ressorts hélicoïdaux s'adaptant à la charge. Cette innovation fait l'objet d'un dépôt de brevet et lui vaut de recevoir le Prix Monthyon de mécanique, décerné par l'Académie des sciences, en 1947[11].

Prototype Hartnett (1948)

En 1945, Jean Albert Grégoire fonde la marque « Grégoire » et dépose des brevets qui attirèrent la curiosité de la firme australienne Hartnett (en). Celle-ci voulait construire une petite traction avant, dont elle lui confiera le dessin. La conception du véhicule avait été développée par Jean Albert Grégoire en trois prototypes distincts, utilisant la même ingénierie de base, mais avec différents styles de carrosserie. Les versions « Panhard » et « Simca » étaient prévues pour la France.

La version « Kendall »[f] avait été adoptée en Angleterre par la société « Grantham Productions Limited » à Grantham, Lincolnshire[12], mais le développement de cette version, qui avait débuté en 1946 a dû être abandonné à cause de difficultés financières. Les actifs de « Grantham », dont l'ensemble de l'outillage, les jauges, les gabarits, les montages, et les modèles, seront achetés par « Hartnett » à bon prix pour seulement 30 000 livres sterling, alors que deux ans plus tôt « Grantham » avait du débourser 186 000 livres sterling pour leur acquisition.

Selon Laurence Hartnett (en), l'opération devait « éviter un retard de trois ans au maximum et rendre la production possible dans l'année de la création d'une société publique ». Jean Albert Grégoire détenait un peu plus de 10 % des 400 000 actions ordinaires émises par la « Hartnett Motor Company Limited» en octobre 1949, mais la moitié seulement de ces actions avaient été souscrites en . En , la société avait annoncé que cinq véhicules prototypes, entièrement fabriqués en Angleterre, arriveraient en Australie[13].

La « Hartnett », avait été prévue avec un châssis en fonte d'aluminium coulée plutôt que par pressage typique de l'acier, pour gagner du poids et aussi pour réduire les coûts d'outillage. Le véhicule devait être équipé d'une suspension indépendante sur les quatre roues, avec un moteur à deux cylindres de 594 cm3, opposés horizontalement, avec refroidissement par air. En 1951, il a été annoncé que le modèle « Tasman Saloon » berline[14], serait complété par un autre modèle le « Pacific »[15].

Le , la société « Hartnett », a produit simultanément les deux premiers véhicules de série à Sydney et à Melbourne. En définitive, l'usine de production de Frankston semble n'avoir fonctionné qu'entre et la deuxième semaine de . Les premières voitures de série ne seront produites qu'à partir de la troisième semaine d'. Cependant, la production devra s'arrêter en , et pour la première fois, il sera révélé que la société n'avait reçu des commandes que pour 314 véhicules. Les 19 semaines d'activité ne produiront que 135 véhicules. La « Hartnett Motor Company Limited » sera dissoute, lors d'une assemblée des créanciers en 1956.

Hotchkiss-Grégoire (1950)

Hotchkiss-Grégoire (1950-1954).

En 1950 apparut l'Hotchkiss-Grégoire, une autre voiture construite en collaboration avec « Hotchkiss », qui comportait à nouveau un châssis en Alpax[16], une carrosserie en alliage léger, une suspension à flexibilité variable, un moteur 4 cylindres à plat de 2 litres puis 2,2 litres refroidi par eau en porte-à-faux avant et une carrosserie aérodynamique étudiée en soufflerie. Cette voiture était rapide (150 km/h) et sûre, mais son prix trop élevé (deux millions de francs en 1950, soit l'équivalent de plus de 56 000 euros en 2018, et environ le double à l'époque du prix d'une Citroën Traction 15CV à six cylindres), fit qu'elle ne fut construite qu'en 247 exemplaires, jusqu'en 1954. Les numéros allant de 500 à 747. C'est l'une des plus rares autos de tourisme car commercialisée seulement en pré-série. L'usine Hotchkiss étant en liquidation dès 1954. Il en subsisterait moins de 60 exemplaires.

Grégoire sport (1955)

Grégoire Sport (1955).

Début , au musée Henry Ford de Dearborn (États-Unis), Grégoire présenta un cabriolet trois places, pouvant atteindre 175 km/h, équipé du moteur 4 cylindres 2 188 cm3 de la Hotchkiss-Grégoire, suralimenté par un compresseur « Constantin », d'une puissance de 125 ch à 4 500 tr/min. Dessiné par le français Carlo Delaisse, reprenant les principes de la berline (traction avant, suspension à roues indépendantes et flexibilité variable, structure coulée en alliage léger Alpax, joints homocinétiques « Tracta »), mais abandonnant toute recherche aérodynamique, il était doté de freins assistés, à disques à l'avant, et de roues à rayons « Robergel[17] ».

Moins de dix exemplaires furent produits (cinq cabriolets et un coupé ?), leur réalisation étant confiée à la carrosserie Henri Chapron.

Un exemplaire de ce véhicule, est visible à la Cité de l'automobile, Musée de l'automobile - Collection Schlumpf à Mulhouse[18]. Ce véhicule est classé Monument Historique.

Conception d'automobiles à propulsion

Moteur électrique

CGE-Tudor électrique (1942)

CGE-Tudor électrique (1942).
Emblème CGE-Tudor.

À la fin de 1940, à la suite des restrictions de production automobile provoquées par la guerre, Jean Albert Grégoire se voit proposer par la Compagnie générale d'électricité, l'étude d'une petite voiture à moteur électrique, la « CGE-Tudor », qui serait construite par la « Société des Accumulateurs Tudor ». La partie électrique, qui n'est pas du domaine de Grégoire, est confiée à Paul Rapin, qui choisit un moteur compound autorisant la récupération d'énergie de décélération au moment du freinage.

Grégoire avait cependant commencé les études dès 1938 pour un tel véhicule et cela débouche en 1942, par la réalisation d'un véhicule à moteur électrique central, à roues arrière motrices, d'un poids à vide de 510 kg plus 460 kg d'accumulateurs, soit un poids total de 970 kg[19]. Plus de détails

En , et après plusieurs tentatives infructueuses, Grégoire retente le record d'autonomie : ainsi, il relie la Porte d’Orléans à Étampes, Orléans, Blois, Amboise puis Tours, soit 225 km à 42,32 km/h de moyenne. Il parcourt encore 25 km supplémentaires pour épuiser les batteries, et encore 4 km supplémentaires pour rejoindre le dépôt, soit un total de 254 km.

Moins de 200 exemplaires seront fabriqués pour la Compagnie générale d'électricité jusqu'en 1944, compte tenu du prix de vente élevé pour l'époque (105 000 francs de 1941 soit près de 35 500 euros de 2013), hors de portée du budget d'un automobiliste moyen.

Un exemplaire de ce véhicule, est visible au Musée du circuit des 24 Heures du Mans[20].

Grégoire-Charbonneaux électrique (1969)

Grégoire-Charbonneaux, fourgonnette électrique (1969).

À la fin de 1968, et toujours à la demande de la Compagnie générale d'électricité, Jean Albert Grégoire collabore avec le designer Philippe Charbonneaux, pour la construction d'une fourgonnette électrique, pouvant atteindre la vitesse de 80 km/h (« La Grégoire-Charbonneaux »). Avec deux portes coulissantes, c'est une voiturette fabriquée en polyester et fibre de verre, sur un châssis en aluminium moulé. Le moteur placé à l'arrière a été conçu par Grégoire, et est alimenté par une dizaine de batteries de 12 volts permettant une autonomie de 100 km.

Le prototype réalisé, la décision de construire le véhicule est prise en , pour des essais le . Les prototypes, baptisés 1 et 2, bénéficient d'une transmission par courroie crantée peu satisfaisante. Elle est donc remplacée par une transmission par pont, montée sur le prototype 3 qui roule en et qui est doté d'une suspension pneumatique à basse pression. Le véhicule sera produit en série jusqu'en 1974.

Un exemplaire de ce véhicule, est visible au musée automobile Reims Champagne, à Reims[21],[22].

Turbine à gaz

SOCEMA-Grégoire (1953)

En 1953, il réalisa une voiture expérimentale à turbine à gaz, la Socema-Grégoire[4], avec un groupe moteur avant et des roues arrière motrices, pouvant atteindre 200 km/h.

  • Elle est équipée d'un turbocompresseur compact développant 100 ch, pesant 130 kg. Ce moteur tourne à 45 000 tr/min et est accompagné d'une turbine motrice à deux étages tournant à 25 000 tr/min, accouplée à un réducteur épicycloïdal qui amène l'arbre de transmission à tourner à 5 000 tr/min[23].
  • Le véhicule est équipé d'une boite de vitesses Cotal, à commande électromagnétique[24].
  • Pour le freinage, et compte tenu que le turbocompresseur n'offre aucun frein moteur, un ralentisseur électromagnétique Telma est placé devant le différentiel.
  • Pour l'alimentation, deux batteries de 12 volts servent au lancement de la turbine.

Ce prototype unique est aujourd’hui la propriété de l’Automobile Club de l’Ouest et est visible au Musée du circuit des 24 heures du Mans[25].

Pour la petite histoire, cette Socema-Grégoire a servi d'inspiration au dessinateur de bande dessinée André Franquin pour la Turbotraction du personnage Spirou[26].

Publications de J. A. Grégoire

  • L'ingénieur de l'automobile, Éditions Tiranty, Paris, 1949, 67 pages (introduction de Charles Faroux, illustrations de J. Sennep et P. Collot)[27].
  • L'aventure automobile, Flammarion , 1953, 275 pages.
  • 24 heures au Mans, roman, Flammarion , 1955, 280 pages.
  • L'ombre de l'argent, roman, Flammarion, 1956, 346 pages.
  • 50 ans d'automobile : La traction avant, Flammarion, 1974.
  • Des autos et des mots, la Table ronde, 1985 (ISBN 2-7103-0253-5), 203 pages.
  • 50 ans d'automobile : Tome 2, la voiture électrique, Flammarion, 1992 (ISBN 2-08-010751-8), 331 pages.
  • Vivre sans pétrole, Flammarion,1992 (ISBN 2-08-064164-6), 215 pages.
  • Jean Albert Grégoire, Henri Rouger, Daniel Tard et Marc-Antoine Colin, Toutes mes automobiles, Charles Massin, , 156 p. (ISBN 2-7072-0218-5).

Notes et références

Notes

  1. a b c d et e Le texte de son acte de naissance, lisible en ligne, montre clairement que les deux prénoms de son nom ne sont pas reliés par un trait d’union[2].
  2. Ces archives de l'École polytechnique, comme son acte de naissance consultable en ligne[a], montrent également que les deux prénoms de son nom ne sont pas reliés par un trait d’union. En outre, l'archive de l'École polytechnique tend à prouver (voir les caractères gras apparaissant à l'appel de sa fiche) que, à l'époque de son admission, il utilisait le seul prénom « Jean ».
  3. Sur le train avant d’une voiture, ces joints permettaient d’homogénéiser en virage la vitesse de « l’arbre meneur » (du cercle extérieur) avec la vitesse de « l’arbre mené[3] » (du cercle intérieur) : en effet, les deux roues du train avant n'ont évidemment pas la même vitesse en virage car elles parcourent sur une même durée des cercles concentriques de dimension différente. La maîtrise de cette « homogénéisation » « constituait donc un réel progrès[3] ».
  4. Incidemment le père de la romancière Françoise Sagan.
  5. Un joint qui n'existait pas jusque-là et que nous allions baptiser « homocinétique »...[7].
  6. Soutenue par Denis Kendall (en), membre du Parlement.

Références

  1. a b c d et e Ouvrir la « Page d’accueil », sur le site de la bibliothèque de l’École polytechnique, Palaiseau (consulté le ), sélectionner l’onglet « Catalogues de la BCX » puis cliquer sur « Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Jean Grégoire », résultat obtenu : « Grégoire, Jean Albert (X 1918 ; 1899-1992) ».
  2. « Acte de naissance no 1775 de la p. 29/29 du  », Archives de Paris.
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Christian Bozon, « Jean Albert Grégoire, pilote automobile et grand innovateur », sur sabix.revues.org, Palaiseau, Bulletin de la SABIX (Société amicale de la bibliothèque et de l’histoire de l’École polytechnique), (consulté le ).
  4. a et b « Voitures réalisées par Grégoire ».
  5. « Tracta aux 24 heures du Mans », sur les24heures.fr (consulté le ).
  6. « Brevet Pierre Fenaille FR628309 ».
  7. Grégoire et al. 1993.
  8. « Tracta Type A (1926) », sur auto-museum.net (consulté le ).
  9. « Vieux papiers Chenard et Walcker », sur chenard-et-walcker.blogspot.fr (consulté le ).
  10. « Salon de l'automobile de 1947 », sur videos.autodeclics.com (consulté le ).
  11. « La suspension Grégoire » [PDF], sur lemecanodudimanche.fr (consulté le ).
  12. (en) « Grantham - Kendall », sur allcarindex.com (consulté le ).
  13. (en) « The Hartnett car », sur museumvictoria.com.au (consulté le ).
  14. (en) « The Hartnett Tasman Saloon », sur museumvictoria.com.au (consulté le ).
  15. (en) « The road not taken », sur smh.com.au (consulté le ).
  16. « Hotchkiss-Grégoire : une structure en aluminium moulé », sur fonderie-piwi.fr (consulté le ).
  17. « Grégoire Sport cabriolet (1958) », sur motorlegend.com (consulté le ).
  18. « Institut pour l'histoire de l'aluminium - La collection Grégoire » (consulté le ).
  19. « La CGE-Tudor (1941-1944) », sur stubs-auto.fr (consulté le ).
  20. « Il était une fois la voiture électrique », sur ddmagazine.com (consulté le ).
  21. « Hommage à Philippe Charbonneaux, designer », sur jeanlouis.benoit.free.fr (consulté le ).
  22. « Ces hommes qui ont fait l'automobile : Jean Albert Grégoire », sur mini.43.free.fr (consulté le ).
  23. « Socema-Grégoire », sur sxc.hu.www.everystockphoto.com (consulté le ).
  24. « La boîte de vitesses électromagnétique Cotal » [PDF], sur bcop-cbap.be (consulté le ).
  25. « Rétromobile 2005 : La Socema-Grégoire », sur automobile.challenges.fr (consulté le ).
  26. « La turbotraction de Spirou a bien existé ! », sur automag.be (consulté le ).
  27. « L'ingénieur de l'automobile » [PDF], sur hotchkiss-gregoire.com (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Marc-Antoine Colin, Grégoire, Une aventure Hotchkiss, Massin, 163 p. (ISBN 2-7072-0233-9).
  • Sophie Pehlivanian, « La collection Jean Albert Grégoire », Cahiers d'histoire de l'aluminium, Paris, Institut pour l’histoire de l’aluminium (IHA), nos 42-43,‎ , p. 7.

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Vidéo externe
CGE-TUDOR 1942 sur le compte YouTube de Gasoline

Liens externes

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此條目需要擴充。 (2015年11月27日)请協助改善这篇條目,更進一步的信息可能會在討論頁或扩充请求中找到。请在擴充條目後將此模板移除。 卡洛斯·梅内姆阿根廷總統府官方照片第47任阿根廷總統任期1989年7月8日—1999年12月10日副总统爱德华多·杜阿尔德卡洛斯·鲁考夫(英语:Carlos Ruckauf)前任劳尔·阿方辛 个人资料出生(1930-07-02)1930年7月2日 阿根廷拉里奥哈省阿尼利亚�...

 

American politician Symon GouldGould in 1943Personal detailsBorn1894DiedNovember 24, 1963 (aged 70)Roosevelt HospitalPolitical partyAmerican Vegetarian PartyResidenceMidtown Manhattan Symon Gould (1894 – November 24, 1963) was an American politician and vegetarianism activist. He was the co-founder of the American Vegetarian Party, formed in 1948. Biography Gould was a bibliophile, rare book dealer, and director of the American Library Service.[1][2] Gould was also the found...

 烏克蘭總理Прем'єр-міністр України烏克蘭國徽現任杰尼斯·什米加尔自2020年3月4日任命者烏克蘭總統任期總統任命首任維托爾德·福金设立1991年11月后继职位無网站www.kmu.gov.ua/control/en/(英文) 乌克兰 乌克兰政府与政治系列条目 宪法 政府 总统 弗拉基米尔·泽连斯基 總統辦公室 国家安全与国防事务委员会 总统代表(英语:Representatives of the President of Ukraine) 总...

 

此条目序言章节没有充分总结全文内容要点。 (2019年3月21日)请考虑扩充序言,清晰概述条目所有重點。请在条目的讨论页讨论此问题。 哈萨克斯坦總統哈薩克總統旗現任Қасым-Жомарт Кемелұлы Тоқаев卡瑟姆若马尔特·托卡耶夫自2019年3月20日在任任期7年首任努尔苏丹·纳扎尔巴耶夫设立1990年4月24日(哈薩克蘇維埃社會主義共和國總統) 哈萨克斯坦 哈萨克斯坦政府...

 

1991 American filmOut of the RainDirected byGary WinickStarringBridget FondaMichael O'KeefeMary MaraMusic byCengiz YaltkayaRelease date May 23, 1991 (1991-05-23) Running time95 minutesCountryUnited StatesLanguageEnglish Out of the Rain is a 1991 film directed by Gary Winick. The film starred Bridget Fonda and Michael O'Keefe. Plot In upstate New York Jimmy Reade is thought to have committed suicide with a shotgun. His older brother Frank comes home to attend the funeral. The ol...

جيف بريدجز (بالإنجليزية: Jeff Bridges)‏  معلومات شخصية اسم الولادة جيفري ليون بريدجز الميلاد 4 ديسمبر 1949 (العمر 74 سنة)لوس أنجليس، كاليفورنيا الإقامة هولمبي هيلزنيويورك  مواطنة الولايات المتحدة  مشكلة صحية لمفوما[1]  الأب لويد بريدجز  الأم دوروثي بريدجز  إخوة و...

 

Curve on an illuminated surface through points of equal brightness ellipsoid with isophotes (red) In geometry, an isophote is a curve on an illuminated surface that connects points of equal brightness. One supposes that the illumination is done by parallel light and the brightness b is measured by the following scalar product: b ( P ) = n → ( P ) ⋅ v → = cos ⁡ φ {\displaystyle b(P)={\vec {n}}(P)\cdot {\vec {v}}=\cos \varphi } where n → ( P ) {\display...

 

IBM's acquisitions This list is incomplete; you can help by adding missing items. (August 2021) IBM logo IBM has undergone a large number of mergers and acquisitions during a corporate history lasting over a century; the company has also produced a number of spinoffs during that time. The acquisition date listed is the date of the agreement between IBM and the subject of the acquisition. The value of each acquisition is listed in USD because IBM is based in the United States. If the value of ...

Human right Syrian Refugee students, Lebanon, 2016 Educational research Disciplines Curriculum studies Education sciences Evaluation History Philosophy Psychology (school) Technology International education School counseling Special education Gifted education Female education Religious education Teacher education Teaching method Curricular domains Arts Business Computer science Early childhood Engineering Language Literacy Mathematics Performing arts Science Social science Technology Voc...

 

ملعب توهوكو دينريوكو بيغ سوانمعلومات عامةالمنطقة الإدارية Chūō-ku (en) البلد  اليابان موقع الويب denka-bigswan.com التشييد والافتتاحالافتتاح الرسمي 29 أبريل 2001 المقاول الرئيسي آلبيركس نيغاتا الاستعمالالرياضة كرة القدم المستضيف آلبيركس نيغاتا Albirex Niigata Ladies (en) المالك نييغاتا الإدا�...

 

British sailor SirBen AinslieCBESir Ben Ainslie in 2020Personal informationFull nameCharles Benedict AinslieNationality United KingdomBorn (1977-02-05) 5 February 1977 (age 47)Macclesfield, Cheshire, EnglandWeight90 kg (198 lb)[1]Spouse Georgie Thompson ​(m. 2014)​Sailing careerClass(es)Finn, Laser, Optimist, America's Cup Medal record Sailing Representing  Great Britain Event 1st 2nd 3rd Olympic Games 4 1 0 Olympic Class Wor...

Pour les articles homonymes, voir Cyclone tropical Ivan. Ouragan Ivan Ouragan Ivan le 13 septembre à son apex. Apparition 2 septembre 2004 Dissipation 25 septembre 2004 (Tempête post/extra-tropicale à partir du 24 septembre) Catégorie maximale Ouragan catégorie 5 Pression minimale 910 hPa Vent maximal(soutenu sur 1 min) 270 km/h Dommages confirmés 26,1 milliards $US (de 2 004) Morts confirmés 122 morts Blessés confirmés n/d Zones touchées   Barbade Cuba Grenade Jama�...

 

Oversupply of oil in the 1980s WTI oil prices 1983–2023 Price of oil adjusted for inflationPrice of oil (nominal)West Texas Intermediate oil price history 1946–2022[1] The 1980s oil glut was a significant surplus of crude oil caused by falling demand following the 1970s energy crisis. The world price of oil had peaked in 1980 at over US$35 per barrel (equivalent to $129 per barrel in 2023 dollars, when adjusted for inflation); it fell in 1986 from $27 to below $10 ($75 to $28 in 2...