Il apparaît en tant que personnage dans Les Géorgiques du romancier Claude Simon, son descendant direct, et il a protégé sous la Révolution le père de l'écrivain Honoré de Balzac, Bernard-François Balssa (1746-1829), dont le frère cadet, Jean Balssa, avait épousé en 1777 une cousine germaine du général, Marie-Brigitte Lacombe de Blanchefort.
Sous la Révolution
Élève artilleur en , Jean-Pierre Lacombe-Saint-Michel devient lieutenant en second au régiment de Toul en 1767 capitaine d’artillerie en , capitaine de bombardier en . Pierre Choderlos de Laclos était alors son capitaine-major. En , il participe à la prise de la Bastille mais le maréchal de Broglie, n'ayant pas confiance en lui.
Lacombe-Saint-Michel est membre du directoire du département du Tarn lorsqu'il est élu, en 1791, à l'Assemblée nationale législative, député par les électeurs du Nord et du Tarn. Il opte pour le second département. Il est remplacé par Sallengros dans le Nord.
Il est réélu dans le Tarn en 1792 à la Convention nationale. Il est élu au Comité de la Guerre[1] et est envoyé en Savoie avec ses collègues Dubois-Crancé, Gasparin et Simond[2]. Il siège sur les bancs de la Montagne. Au procès de Louis XVI, il vote la mort sans conditions. Il ne vote ni lors de la mise en accusation de Marat[3] ni lors du rétablissement de la Commission des Douze[4]. Il est en effet envoyé en mission en Corse avec ses collègues Delcher et Salicetti où il remporte la bataille de Farinole contre les troupes de Pascal Paoli. Il est élevé au grade de général de brigade le 17 novembre 1793. Il est envoyé en mission auprès de l'armée du nord en messidor an II. Il siège au Comité de Salut public entre le 15 pluviôse[5] et le 15 prairial an III[6] (entre le 3 février et le 3 juin 1795).
Sous le Directoire
Lacombe-Saint-Michel est élu député au Conseil des Anciens par les départements du Nord, de l'Orne et du Tarn. Il soutient le Directoire et le coup d'État du 18 fructidor an V (). Général de division à sa sortie du Conseil le , Jean-Pierre Lacombe-Saint-Michel est envoyé à Naples, mais tient des propos si peu diplomatiques et si républicains au souverain du pays qu'il est prié de quitter le royaume. Son vaisseau est capturé par un pirate de Tunis, mais le bey le fait libérer. Revenu en France en janvier , il commande l'artillerie à l'armée du Rhin.
L'Ascendance tarnaise de Claude Simon, Prix Nobel de littérature par Jean-Louis Dega, dans Revue du Tarn, no 120, hiver 1985, p. 615-629.
Le conventionnel protecteur de Bernard-François Balzac: Jean-Pierre Lacombe Saint-Michel, par Jean-Louis Dega, dans L'Année Balzacienne 1995, Presses Universitaires de France, pages 181 à 191.
Lacombe-Saint-Michel et Saint-Michel-de-Vax, par Jean-Louis Dega, dans "Petite Bibliothèque no 134", supplément à "La Lettre des Amis des Archives de la Haute-Garonne" no 195, , Association des Amis des Archives de la Haute-Garonne, Toulouse
Les grandes dates de la révolution française, Bruno Benoit, Larousse essentiels, 1988, (ISBN2037400055).