Après une enfance à la campagne marquée par la guerre et l'occupation, Jean-Pierre effectue des études secondaires avortées au lycée Champollion à Grenoble. Il travaille ensuite aux Ponts et Chaussées de 16 à 20 ans. Il entre à l'École des arts décoratifs de Grenoble en 1957. Il enseigne un an le dessin au lycée Champollion, puis effectue son service militaire en Algérie, jusqu'en 1963.
De retour en France, il enseigne à nouveau jusqu'en 1969 puis devient écrivain à temps plein. Depuis la sortie des Arts Décos, et parallèlement à l'enseignement, Jean-Pierre Andrevon poursuit et développe de nombreuses activités : journaliste, peintre, auteur-compositeur-interprète, cinéaste[1]. Mais c'est dans l'écriture de fiction qu'il obtient ses premiers succès. Après des parutions dans divers fanzines, sa première nouvelle professionnelle est publiée dans le magazine Fiction en mai 1968.
Dès lors, Andrevon publie chaque année en moyenne trois ou quatre ouvrages (romans, recueils de nouvelles, travaux en commun), au départ essentiellement chez Denoël et au Fleuve noir où il a débuté en signant du pseudonyme Alphonse Brutsche), puis chez de très nombreux autres éditeurs (J'ai lu, Le Livre de poche, Flammarion, Magnard, Nathan, Canaille, Baleine, etc.).
Désormais, il publie moins souvent, et s'est éloigné de la SF au profit du thriller et de la littérature pour la jeunesse. Il a également écrit une autobiographie en 1993 sous le titre Je me souviens de Grenoble.
De sensibilité écologiste, Jean-Pierre Andrevon est considéré et se considère comme un auteur engagé, comme en témoigne sa nouvelle Le Monde enfin[2],[3].
En 2006, il publie aux éditions Fleuve noir une nouvelle version de Le Monde enfin, qui reçoit le prix Julia-Verlanger. Jean-Pierre Andrevon a développé cette nouvelle initialement parue en 1975, dans Utopies 75- pour en faire un roman-fleuve (492 pages).
Il participe surtout à la revue Fiction, à partir de 1968 jusqu’à son dernier numéro en 1990[7], et, dès son premier numéro, à La Gueule ouverte, revue française consacrée à l’écologie militante.
Dans la deuxième moitié des années 1980, il participe à la création de deux collections de science-fiction, comme codirecteur à La Découverte, comme lecteur et illustrateur aux éditions de l’Aurore.
Entre 1983 et 1989, Andrevon participe à la direction et aux activités du Centre de création littéraire de Grenoble, maison d’édition associative, où il publie nouvelles, poèmes, posters et cartes postales.
À partir des années 1990 il exerce également son activité dans la peinture et le dessin. Il réalise notamment deux prestations picturales d'importance : une peinture murale, Le Mur des galaxies, à la Maison d’Ailleurs, musée international de la science-fiction à Yverdon-les-Bains, en Suisse, en 1990 et une exposition personnelle à l'hôtel de ville de Grenoble en 1993.
En 2007, sous l'amicale impulsion de Sirieix (du groupe Trois Fois Rien), il réalise son premier CD Vol.1: Je viens d'un pays, comprenant quatorze titres originaux et une reprise, hommage à son mentor musical Stéphane Golmann. Il récidive en 2009 avec Vol.2: Les Gens et en 2011 avec Vol.3: Le cours du temps, toujours avec Sirieix et sous le label associatif Vecteurs Bis.
Ensuite, Jean-Pierre Andrevon a été animateur dans l'émission "CineQuaNon" sur Radio Campus Grenoble (90.8 FM), diffusée le mercredi de 12h à 13h et rediffusée le samedi qui suit de 16h à 17h[8].
Support : 1 disque compact audio MP3 ; durée : 1 h 44 min environ ; référence éditeur : 42068167g. Ce livre audio regroupe des nouvelles issues des recueils Tous ces pas vers l'enfer (2008, pistes 2, 4 et 5) et C'est un peu la paix, c'est un peu la guerre (2009, pistes 1, 3 et 6). Liste des nouvelles : 1, Le Combattant (4 min 10 s) ; 2, Le Sacrifice (54 min 7 s ; 3, Le Facteur (3 min 24 s) ; 4, Le Cimetière de Rocheberne (9 min 34 s) ; 5, Tu n'as pas fini d'en baver (30 min 16 s) ; 6, La Bête (2 min 47 s).
↑« Mais c’est naturellement l’écriture qui mobilise l’essentiel de ses efforts créatifs. Après des parutions dans divers fanzines, sa première nouvelle professionnelle est publiée dans le magazine Fiction en mai 1968 - signe du destin pour un écrivain qui s’est toujours voulu engagé ! » (extrait de sa biographie sur le site officiel)
↑L'intéressé interrogé a répondu en substance (le 28/06/2009) : « Engagé certainement. Mais pour la vie, pour la Terre ».
Nic Diament, « Andrevon, Jean-Pierre », dans Isabelle Nières-Chevrel, Jean Perrot, Dictionnaire du livre de jeunesse : la littérature d'enfance et de jeunesse en France, Paris, Éditions du Cercle de la Librairie, , 989 p. (ISBN978-2-7654-1401-8), p. 31