Marie Claude Céleste Eléonore Robin de Logny (1770-1824)
Descendants
Antoinette Céleste (1787-1811), Etienne, Justine Marie Eléonore (1791-1815), Nicolas Noël Théodule (1793-1848), Marie Elisabeth Isabelle Eulalie (1795-1821), Boniface (1798), Eléonore Zélia (1800-1830), Louise Odile (1802-1877), René, Léonie, Nicolas Guy Noël, Amélie, René Noël Benjamin (1807-1836), Marie Céleste (1808-1886
Éduqué en France, il était le troisième fils du trésorier général et contrôleur de la Louisiane, Jean-Baptiste d'Estrehan Honoré de Beaupré (1700-1765), et de Jeanne Catherine de Gauvrit (1729-1773). En 1771, il retourna en Louisiane avec son frère aîné Jean Baptiste Louis d'Estrehan de Beaupré (1749-1776), qui mourut peu après qu'ils eurent acheté une vaste plantation dans la paroisse Saint-Charles des Allemands[1].
Il épousa dix ans plus tard, en 1786, Marie Claude Céleste Eléonore Robin de Logny (1770-1824), fille de Robert Antoine Robine de Logny et Jeanne Dreux, qui lui donna 14 enfants, dont 9 survécurent. Le , il acheta à son beau-père la plantation Destrehan, l'une des plus célèbres plantations de Louisiane, que sa veuve revendit en 1824 à son gendre Stephen Henderson (1775-1838), un homme d'affaires écossais haut en couleur ayant épousé sa fille Eléonore Zélia (1800-1830)[2].
Avec l'aide de son beau-frère, Étienne de Boré, premier maire de La Nouvelle-Orléans en 1804, il perfectionna la technique de granulation du sucre et devint un des planteurs les plus riches du futur État de Louisiane, créé en 1812, dont il devint l'un des deux premiers sénateurs cette année-là. À son apogée, la plantation Destrehan utilisait les services de plus de 200 esclaves, qui dormaient dans des cabanes de bois à l'écart de l'habitation principale. Les grands chênes de la propriété ont entre 175 et 200 ans.
En 1804, il fut l'un des trois grands planteurs créoles à protester contre les nouvelles dispositions américaines réglementant l'esclavage. En , c'est sur sa plantation qu'un conseil de cinq juges rend les sentences contre les meneurs de la révolte de La Nouvelle-Orléans.
Face à la grande révolte d'esclaves de la Côte des Allemands du 8 au , notamment dans sa propre plantation, il réagit avec une extrême sévérité. Lorsque l'insurrection fut matée, et le meneur Charles Deslondes exécuté sans procès, un tribunal condamna pour l'exemple 18 esclaves à mort et leurs têtes furent empalées sur la digue pour intimider les esclaves. Il utilisa par la suite une méthode nouvelle de travail des esclaves dans ses plantations. Il désigna des esclaves créoles pour diriger et commander d'autres esclaves. De plus, pendant la saison morte, lorsque la récolte de sucre nécessité peu de travail, les esclaves pouvaient s'occuper de leurs propres affaires et petits commerces. En 1823, il meurt dans sa plantation. La ville de Destréhan est nommée en son honneur.