Le jardin zoologique et botanique de Saïgon (vietnamien : Thao Cam Vien Saigon - abréviation : Thao Cam Viên) est un jardin zoologique et botanique situé dans le 1er arrondissement, Hô Chi Minh-Ville, Viêt Nam. Il se trouve à l'angle de la rue de Nguyen Binh Khiem et de la rue de Le Duan (à l'opposé du palais de la réunification), en face du musée d'Histoire du Viêt Nam (ancien musée Blanchard-de-La-Brosse).
Histoire
Le 23 mars 1864, l’Amiral Pierre-Paul de La Grandière, commandant en chef des forces navales françaises d’Extrême-Orient, gouverneur de la Cochinchine depuis le 1er mai 1863, charge M. Louis-Rodolphe (et non pas Louis-Adolphe comme il est écrit à tort) GERMAIN (né le 13/04/1827 à GIVET (Ardennes) – décédé le 27/12/1912 à BRANTÔME (Dordogne)), vétérinaire en second du corps expéditionnaire français, de diriger les travaux d'installation du Jardin zoologique et botanique de Saigon. Un nivellement provisoire est effectué sur un terrain de 12 hectares, en partie marécageux et recouvert de broussailles et de bambous, borné au N.-E., par l'arroyo de l'Avalanche (aujourd'hui Canal Thi Nghè) ainsi que la création d’une pépinière pour les arbres nécessaires aux plantations de la ville. Un appel à donner des animaux au jardin botanique est lancé et dès les premiers jours de 1865, l'aménagement du jardin et les locaux pour l’accueil des animaux est terminé. Son nom sera donné à une variété de faisan « Le paon-faisan de GERMAIN » (Polyplectron germaini) qu’il avait découverte dans l’île de Poulo Condor (aujourd’hui Côn Son), située dans le sud du ViêtNam, et envoyée au Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris. Pour plus d'informations, lire l'article sur SAÏGON – HÔ CHI MINH VILLE : les 160 ans du Jardin Botanique/ 160 nămThao Câm Viên Saigon : https://www.patrimoine.asso.fr/saigon-ho-chi-minh-ville-les-160-ans-du-jardin-botanique-160-nam-thao-cam-vien-saigon/, publié le 26 janvier 2024 sur le site de la Fédération Nationale du Patrimoine[1].
Le botaniste français est envoyé en mission dans les villes de Batavia, Madras et Bombay. Il a la tâche de collecter des animaux et des plantes dans le sud du Vietnam et des trois pays d'Indochine pour les envoyer ensuite au Muséum national d'histoire naturelle à Paris. Le fruit de ses explorations donnera naissance à un important ouvrage « Flore forestière de Cochinchine » 1880-1900), financé par la colonie. On lui doit aussi un article « Sur les plantes à caoutchouc de l’Indochine » (publié dans la Revue des cultures coloniales, 1903) et la partie sur les Sapotacées dans les Notes botaniques (1890-1891). C’est lui que l’Histoire retiendra comme le véritable créateur du jardin botanique de Saigon.
Le zoo, quoique quelque peu délabré[3], héberge encore plus d'une centaine d'espèces de reptiles (e.a. crocodiles), mammifères (notamment éléphants) et oiseaux. Une petite girafe y est née pour la première fois début 2009[4].
Orchidées, cactus, bonsaïs et arbres ornementaux font la réputation du jardin botanique.
Auguste Chevalier, Institut scientifique de l'Indochine, Catalogue des plantes du Jardin botanique de Saïgon, Saïgon, Imprimerie nouvelle A. Portrail, , 66 p. (OCLC5235318, BNF31939801)