Jérôme Salomon est responsable de l'international pour l'Institut Pasteur de 2010 à 2012[8]. En octobre 2012, selon Le Parisien, il est licencié de l'Institut Pasteur « pour cause réelle et sérieuse », sur fond de circulation de lettres anonymes et d'accusations le concernant d'être un corbeau[9].
Carrière de haut fonctionnaire
Conseiller ministériel
Proche de Bernard Kouchner, il fait partie du petit groupe de médecins et de hauts fonctionnaires surnommés, dans les années 1990, les « Kouchner Boys », puis intègre son cabinet en 2001 et y devient conseiller technique au sein du pôle sécurité sanitaire. En 2010, il est expert santé et recherche auprès de la fondation Terra Nova, puis conseiller chargé de la sécurité sanitaire auprès de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, de 2013 à 2015[3].
Ancien président du Syndicat national des médecins spécialistes de santé publique[10], engagé plutôt à gauche[11], il est un proche d'Emmanuel Macron dont il est conseiller au sein du "groupe santé" [12] pendant sa campagne présidentielle, il est notamment pressenti pour devenir ministre de la Santé après son élection[13].
Dans le contexte de la la pandémie de Covid-19, il indique le , que les stocks de masque sont prêts et « qu'il n'y aura pas de pénurie »[18]. Plusieurs personnes chargées de la crise confient à la presse qu'en réalité rien n'était prêt[19] alors que les initiatives de fabrication de masques étaient prises par des entreprises et des particuliers, que de vieux stocks sont retrouvés ou que les réquisitions par l'État se multiplient[19].
Entre février et avril 2020, il tient une conférence de presse quotidienne sur la pandémie de Covid-19 où sont détaillés le nombre d’hospitalisation et de décès. Par la suite, le ministre de la Santé et le Premier ministre reprendront ce rôle d’information[20]. Le 17 mars, il recommande au grand public de ne pas porter de masque. Il reconnaît plus tard que ce fut une expression maladroite[21].
Le , il fait l’objet d’une perquisition judiciaire dans le cadre de l’enquête sur la gestion de la crise sanitaire[22], et particulièrement sa responsabilité dans la pénurie de masques.
Le 14 juillet 2021, il annonce qu'il quittera prochainement ses fonctions[23]. Toutefois, il occupera son poste encore pendant près de 2 ans.
Membre de la direction de l'Organisation mondiale de la santé
Le , il intègre la direction de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), basée à Genève, dont il était déjà membre du comité exécutif, en qualité de sous-directeur général pour la couverture sanitaire universelle et les maladies transmissibles et non transmissibles[24].
Jérôme Salomon et Olivier Lambotte, Maladies infectieuses, Paris, Éditions Estem, , 69 p. (ISBN2-84371-040-5).
Jérôme Salomon, Modification de l'usage antibiotique en population humaine et résistances bactériennes : thèse de doctorat en épidémiologie clinique, sous la direction de Didier Guillemot, Paris, Université Pierre-et-Marie-Curie, .
Dr Jérôme Salomon et Pr Bruno Lina, La vérité sur la grippe A H1N1 : la prévention, le traitement, le vaccin, la gestion de l'épidémie, Paris, Éditions Frison-Roche, , 144 p. (ISBN978-2-87671-531-8).