Iota Cassiopeiae

ι Cassiopeiae
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière de Iota Cassiopeiae, issue des données du télescope spatial TESS[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 02h 29m 03,948s[2]
Déclinaison +67° 27′ 08,92″[2]
Constellation Cassiopée
Magnitude apparente 4,45 à 4,53[3]

Localisation dans la constellation : Cassiopée

(Voir situation dans la constellation : Cassiopée)
Caractéristiques
Type spectral A5pSr[4] + F5V + (G7V + M2V)[5]
Indice U-B +0,06[4]
Indice B-V +0,12[4]
Indice R-I +0,06[4]
Variabilité α2 CVn[3]
Astrométrie
Mouvement propre μα = −26,61 mas/a[2]
μδ = +38,21 mas/a[2]
Parallaxe 24,55 ± 0,81 mas[2]
Distance 133 ± 4 al
(41 ± 1 pc)
Caractéristiques physiques
Masse 1,98 (Aa) / 0,98 (Ab) / 1,28 (B) M[6]

Désignations

ι Cas, HR 707, HD 15089, BD+66°213, SAO 12298, HIP 11569, WDS J02291 +6724ABC[7]

Iota Cassiopeiae (ι Cas / ι Cassiopeiae) est une étoile multiple de la constellation de Cassiopée. Sa magnitude apparente combinée est d'environ 4,5[3]. Elle est située à environ 133 années-lumière de la Terre[2].

En astronomie chinoise, cette étoile fait partie de l'astérisme Gedao, représentant une route escarpée traversant un territoire montagneux.

Description

Le système de Iota Cassiopeiae est constitué de cinq étoiles[5]. La composante primaire, désignée ι Cassiopeiae A, est une étoile blanche de la séquence principale de type spectral A5pSr[4] ayant une magnitude apparente de +4,61[8]. Elle est classée comme variable de type α2 Canum Venaticorum et la luminosité du système varie entre les magnitudes +4,45 et +4,53 sur une période de 1,74 jour[3]. Elle est elle-même une binaire astrométrique, dont les deux étoiles sont désignées Iota Cassiopeiae Aa et Ab. Sa compagne non résolue a une masse très similaire à celle du Soleil. Elle complète une orbite selon une période d'environ 49 ans et avec une excentricité marquée de 0,64[6].

ι Cassiopeiae B est une naine jaune-blanche de type spectral F5V[5] ayant une magnitude apparente de +6,87[8]. Elle complète une orbite autour de ι Cassiopeiae A en approximativement 2 400 ans, et son demi-grand axe est autour de 6,5 secondes d'arc, mais l'orbite reste mal contrainte. Elle pourrait être à l'origine de cycles de Kozai–Lidov dans les orbites des trois étoiles intérieure du système[6].

La troisième composante visuelle, ι Cassiopeiae C, est elle-même une binaire serrée de magnitude apparente +8,50. Ses étoiles, désignées ι Cassiopeiae Ca et Cb, sont séparées de seulement 0,41 seconde d'arc. ι Cassiopeiae Ca est une naine jaune de type spectral G7V, tandis que son compagnon est une naine rouge de type M2V. Ce sous-système est actuellement à 7,3 secondes d'arc de ι Cassiopeiae AB[5]. Étant donné que le demi-grand axe de l'orbite de A avec B est de seulement 6,5 secondes d'arc, celui de l'orbite de C autour d'elles est probablement bien plus élevé que les 7 secondes d'arc actuelles[6].

Observation

Parmi les systèmes stellaires multiples, celui de Iota Cassiopeiae est sans doute l'un des plus beaux. Il compte cinq étoiles, dont seules trois sont accessibles aux amateurs. La principale composante (A) diffuse un bel éclat blanc. B, qui est bleue, tourne en environ 700 ans autour de A. Un peu plus loin, C, qui brille aussi d'une lumière bleue, se déplace trop lentement pour que les astronomes aient pu établir une quelconque période de révolution. La vision de ce groupe d'étoiles dans un télescope de 100 mm ou davantage est un beau spectacle. Un grossissement de 100x suffit pour les séparer. Toutefois, l'observation est plus confortable à 200x.

Notes et références

  1. (en) « MAST: Barbara A. Mikulski Archive for Space Telescopes », Space Telescope Science Institute (consulté le )
  2. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  3. a b c et d (en) N. N Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne)
  4. a b c d et e (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  5. a b c et d (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878, lire en ligne)
  6. a b c et d (en) A. Tokovinin, « Inner and Outer Orbits in 13 Resolved Hierarchical Stellar Systems », The Astronomical Journal, vol. 161, no 3,‎ , p. 144 (DOI 10.3847/1538-3881/abda42, Bibcode 2021AJ....161..144T, arXiv 2101.02976)
  7. (en) * iot Cas -- alpha2 CVn Variable sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. a et b (en) E. Høg et al., « The Tycho-2 catalogue of the 2.5 million brightest stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 355,‎ , L27-L30 (DOI 10.1888/0333750888/2862, Bibcode 2000A&A...355L..27H)

Liens externes