WR 2

WR 2
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 01h 05m 23,014s[1]
Déclinaison +60° 25′ 18,97″[1]
Constellation Cassiopée
Magnitude apparente 11,33[2]

Localisation dans la constellation : Cassiopée

(Voir situation dans la constellation : Cassiopée)
Caractéristiques
Type spectral WN2-w[3]
Indice B-V +0,16[2]
Astrométrie
Mouvement propre μα = −12,80 mas/a[1]
μδ = +7,18 mas/a[1]
Parallaxe 4,46 ± 3,31 mas[1]
Distance environ 2 510 pc (∼8 190 al)[4]
Magnitude absolue −2,43[3]
Caractéristiques physiques
Masse 16 M[3]
Rayon 0,89 R[3]
Luminosité 282 000 L[3]
Température 141 000 K[3]
Rotation 500 km/s[5]
Âge 4 × 106 a[6]

Désignations

WR 2, HD 6327, HIP 5100, TYC 4017-1829-1[7]

WR 2 est une étoile Wolf-Rayet distante d'environ ∼ 8 000 a.l. (∼ 2 450 pc) de la Terre[4] dans la constellation de Cassiopée. Elle est plus petite que le Soleil, mais en raison de sa température de surface de plus de 140 000 K est elle 282 000 fois plus lumineuse que lui[3].

WR 2 est considérée comme faisant partie de la séquence des étoiles WR caractérisées par des raies de l'azote (N) ionisé, mais elle ne montre pas du tout les raies de N III, N IV, N V et de He I. Son spectre électromagnétique est dominé par des raies d'émission larges et arrondies du He II, ce qui lui donne une classification spectrale WN2-b (« b » pour broad, c'est-à-dire large)[8]. Les études modernes lui attribuent plutôt le type spectral WN2-w (« w » pour weak, c'est-à-dire faible), en raison de la force relative du continuum et de l'absence de raies d'émission extrêmement intenses. Il s'agit de la seule étoile galactique de type WN2 connue[3]. Les étoiles Wolf-Rayet avec des raies d'émissions faiblement marquées possèdent souvent des compagnons chauds et lumineux, qui diluent l'émission. WR 2 possède certes un compagnon, mais il est bien plus faible que l'étoile primaire et il semble ne pas être en mesure d'expliquer le spectre d'émission faiblement marqué que l'on observe[5].

WR 2 est l'étoile de type WN la plus petite et la plus chaude connue de la Voie lactée. Ses raies d'émission inhabituellement larges et arrondies semblent s'expliquer par sa rotation extrêmement rapide, bien que sa vitesse de rotation exacte ne soit pas connue. Les estimations vont de 500 km/s jusqu'à quasiment la vitesse critique au-delà de laquelle l'étoile se désintégrerait, soit environ 1 900 km/s[9],[3],[5]. Sa température élevée génère également un vent stellaire particulièrement rapide de 1 800 km/s[3], mais paradoxalement son taux de perte de masse est l'un des plus bas connus parmi toutes les étoiles Wolf-Rayet[10]. La combinaison d'une étoile Wolf-Rayet massive et d'une rotation rapide va probablement conduire à un sursaut gamma quand l'étoile terminera sa vie en explosant en supernova[9].

Une émission de rayons X a été détectée en provenance de WR 2, mais ces rayons pourraient ne pas être générés par la collision des vents stellaire avec leur milieu environnant comme c'est souvent le cas pour les étoiles massives[10].

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « WR 2 » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d et e (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a et b (en) E. Høg et al., « The Tycho-2 catalogue of the 2.5 million brightest stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 355,‎ , L27-L30 (DOI 10.1888/0333750888/2862, Bibcode 2000A&A...355L..27H)
  3. a b c d e f g h i et j (en) W. -R. Hamann, G. Gräfener et A. Liermann, « The Galactic WN stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 457, no 3,‎ , p. 1015 (DOI 10.1051/0004-6361:20065052, Bibcode 2006A&A...457.1015H, arXiv astro-ph/0608078)
  4. a et b (en) K. A. Van Der Hucht, « The VIIth catalogue of galactic Wolf–Rayet stars », New Astronomy Reviews, vol. 45, no 3,‎ , p. 135 (DOI 10.1016/S1387-6473(00)00112-3, Bibcode 2001NewAR..45..135V)
  5. a b et c (en) T. Shenar, W.-R. Hamann et H. Todt, « The impact of rotation on the line profiles of Wolf-Rayet stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 562,‎ , A118 (DOI 10.1051/0004-6361/201322496, Bibcode 2014A&A...562A.118S, arXiv 1401.2159)
  6. (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
  7. (en) HD 6327 -- Wolf-Rayet Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. (en) W. A . Hiltner et R. E. Schild, « Spectral Classification of Wolf-Rayet Stars », The Astrophysical Journal, vol. 143,‎ , p. 770 (DOI 10.1086/148556, Bibcode 1966ApJ...143..770H)
  9. a et b (en) A. Sander, W.-R. Hamann et H. Todt, « The Galactic WC stars. Stellar parameters from spectral analyses indicate a new evolutionary sequence », Astronomy & Astrophysics, vol. 540,‎ , A144 (DOI 10.1051/0004-6361/201117830, Bibcode 2012A&A...540A.144S, arXiv 1201.6354, lire en ligne)
  10. a et b (en) Stephen L. Skinner et al., « New X-Ray Detections of WNL Stars », The Astronomical Journal, vol. 143, no 5,‎ , p. 116 (DOI 10.1088/0004-6256/143/5/116, Bibcode 2012AJ....143..116S, arXiv 1203.5098)

Lien externe