L'Institut pontifical pour les missions étrangères (en latin, Pontificium Institutum pro Missionibus Exteris) est une société de vie apostoliquede droit pontifical : les membres de la société placent au côté de leur nom le sigle P.I.M.E..
La société est née en 1926 de l'union de l'Institut pour les missions étrangères de Milan, fondé en 1850 par Angelo Ramazzotti avec l'appui de tous les évêques de la Lombardie, et du séminaire pontifical des Saints-Apôtres-Pierre-et-Paul, fondé en 1871 par don Pietro Avanzini.
Histoire
L'idée de fonder un séminaire pour la formation du clergé missionnaire avait déjà été évoquée par le pape Grégoire XVI, qui en avait fait part à Lodovico Maria de Besi, vicaire apostolique en Chine, en regrettant l'absence d'une institution de ce type en Italie.
L'Institut pour les missions étrangères de Milan
Le projet a été repris par le pape Pie IX à l’occasion de sa rencontre avec Mgr Luquet, des Missions étrangères de Paris. Il l'invita à solliciter l'archevêque de Milan à ouvrir un institut missionnaire dans son diocèse. En 1847, Mgr Luquet rencontra l'archevêque Mgr Romilli dans la maison des Oblats des saints Ambroise et Charles de Rho en présence du supérieur de la communauté, Angelo Ramazzotti. Celui-ci, ne pouvant pas lui-même aller en mission, méditait depuis longtemps l'ouverture d'un séminaire pour la formation de missionnaires et avait déjà acquis un palais à Saronno pour l'utiliser à cette fin.
Le séminaire fut ouvert à Saronno le et le 1er décembre suivant, les évêques de Lombardie souscrivirent à Milan le décret d'érection. L'épiscopat lombard s'impliqua à fournir à l'institut naissant une base juridique, un soutien logistique et un appui spirituel : les futurs prêtres formés dans l'institut, appartenant au clergé séculier, furent incardinés (nommés) au départ pour leur diocèse d'origine, les futurs prêtres furent nommés dans la société seulement à partir de 1917.
Le séminaire pontifical des Saints Apôtres Pierre et Paul
En 1867, à l’occasion du dix-huitième centenaire du martyre des apôtres Pierre et Paul, le prêtre romain Pietro Avanzini présenta un projet d'ouverture à Rome d'un séminaire pour les missions étrangères : la prise de Rome retarda l'inauguration qui advint seulement le . Le premier siège se trouvait chez le Père Avanzini, mais en 1874, le pape Pie IX leur concéda un nouveau siège plus adéquat : le 21 juin de la même année, avec le brefDum Ecclesiæ naviculæ, le pontife approuva les sociétés missionnaires.
Les élèves du séminaire étudiaient et prenaient les grades académiques auprès de l'université pontificale de Rome : leur objectif principal, en effet, était celui d'ouvrir un séminaire pour la formation du clergé local en terre de mission.
Déjà à la fin du XIXe siècle, on commençait à parler d'une possible union entre l'institut milanais et le séminaire romain : l'occasion concrète se présenta en 1912, quand, aux premières assemblées générales de l'institut milanais, les représentants du séminaire romain y prirent part également.
Depuis 1978, les membres de la société ne se lient plus au P.I.M.E. par vœu, mais par promesse ; il est également possible pour les prêtres diocésains de s'associer à l'institut tout en restant établis dans les diocèses d'origine.
La finalité principale du P.I.M.E. est la propagation de la foi dans le monde. Ses membres sont également actifs dans le secteur de l'animation missionnaire et de l'édition (avec d'autres institutions missionnaires, ils ont fondé la maison d'édition Éditeur missionnaire italien). Ils soutiennent les mouvements d'animation et de coopération missionnaires : ils ont contribué à la naissance de l'Union médico-missionnaire italienne en 1933, le premier organisme laïc missionnaire en Italie, des groupes missionnaires jeunes, en 1956, et de Mani Tese en 1964.