Les héliotropes (genre Heliotropium) sont des plantes appartenant à la famille des Boraginacées, qui doivent leur nom au fait que leurs feuilles se tourneraient vers le soleil. Il en existe environ 250 espèces dans le monde, notamment dans les régions subtropicales. En Europe, on les rencontre surtout en région méditerranéenne. L'espèce la plus répandue est Heliotropium europaeum, l'héliotrope commun ou héliotrope d'Europe. L'héliotrope est également une couleur et un minéral.
Histoire
Les héliotropes sont citées par Pline l'Ancien, dans plusieurs livres de son Histoire naturelle, publiée vers 77 (il y parle aussi du minéral héliotrope)[2]. Il y explique que, comme le lupin, elles tournent avec le soleil, même par temps couvert, tant elles ont de sympathie pour cet astre. La nuit, elles ferment leur fleur bleue, comme si elles le regrettait[3],[4]. Toujours selon lui, il en existe deux espèces : le tricoccum et l'hélioscope. La première est un antidote contre le venin des serpents et des scorpions selon les dires d'Apollophane et d'Apollodore, parmi d'autres propriétés citées. Tandis qu'il attribue notamment à la seconde des vertus aphrodisiaques[4].
Dans le langage des fleurs, l'héliotrope symbolise l'attachement[9]. Au moyen âge, l'héliotrope représentait l'inspiration divine. Dans Trois contesGustave Flaubert fait le choix de cette fleur pour arborer les couloirs du château où vivent Saint Julien l'Hospitalier[10] et ses parents pour annoncer, symboliquement, le destin de Saint Julien. "[...] à tous les étages, dans un pot d'argile peinte, un basilic ou un héliotrope s'épanouissait." Le basilic représentant, quant à lui, la cruauté.