Hugues Vassal commence sa carrière photographique en 1953, comme « mannequin junior ». Cette brève expérience lui fait découvrir la photographie et lui donne envie de passer derrière l'objectif.
En 1951, il est l’assistant du photographe de mode et de presse Philippe Constantin, grand reporter pour le journal Paris Presse, spécialisé de la « photo parlante ». Cette rencontre va influencer sa conception de la photographie où l’image se suffit à elle-même et est lisible par tous au-delà de la langue.
À partir de 1953, Hugues Vassal est jeune photographe stagiaire au sein de la rédaction de France Dimanche.
Édith Piaf
En 1957, il se voit confier un reportage sur Édith Piaf[1]. À la suite de cette rencontre, elle le désigne comme son photographe attitré pour ce journal[2]. Il obtient l’exclusivité de la vie publique et privée de la chanteuse.
En 1966, avec la complicité de Léonard de Rémy, Jean Lattès, Hubert Henrotte, Jean Monteux, il imagine une nouvelle agence pour les photographes, dirigé par les photographes[4]. En 1967, il s’associe avec Hubert Henrotte, Gilles Caron et Raymond Depardon pour fonder l’agence Gamma sur cette idée[5]. À cette époque l’agence Gamma est la première agence entièrement indépendante.
Au début les reportages d’Hugues Vassal sur le show-biz et de Léonard de Rémy, photographe de plateau de cinéma, permettent à l’agence Gamma d’assurer les premiers mois[5].
Sa participation à la création de l’agence Gamma permet à Hugues Vassal de parcourir le monde : l'Europe, l’Afrique, l'Amérique du Sud, l'Amérique du Nord, l'Extrême-Orient, le Moyen-Orient, etc.
En Afrique du Sud, il réalise une photo symbole sur l’Apartheid en 1969 qui fait le tour du monde : des hommes blancs et des hommes noirs, séparés par une corde blanche sur la tribune d’un stade à la mine d'or de Bloemfontein[6],[7].
Il devient photographe à la Cour Impériale d’Iran entre 1966 et 1976, témoin des cérémonies officielles : le couronnement en octobre 1967, la célébration des 2 500 ans de la monarchie iranienne (Fêtes de Persépolis) en 1971, les visites des personnalités politiques comme le président des États-Unis Richard Nixon, le président égyptien Anouar el-Sadate, le président français Georges Pompidou, le président français Valéry Giscard d’Estaing[8]. Hugues Vassal est aussi le photographe privilégié de la vie privée de la famille impériale : la naissance des enfants, les vacances sur les bords de la mer Caspienne, les anniversaires, etc.
En 1971, il est le premier photographe à obtenir un visa pour la république populaire de Chine où il réalise plusieurs reportages uniques[9]. Il rapporte des images rares de la paysannerie chinoise, du monde ouvrier, de l’éducation, la vie quotidienne, la médecine, la lecture quotidienne du petit livre rouge... Il effectue plusieurs voyages entre 1971 et 1976, au cours desquels il constate l'évolution du mode de vie des Chinois, l'arrivée des premiers engins agricoles, les premiers transistors dans les campagnes. Il photographie Zhou Enlai, homme politique chinois, Jiang Qing, femme politique chinoise, dernière épouse de Mao Zedong. Il accompagne plusieurs personnalités politiques françaises comme Georges Pompidou en 1973, Maurice Schumann[10].
↑ « Hugues Vassal... de France dimanche à la Chine », Objectif Reporter, Magazine du reportage Photo-Cinéma, mensuel Février - Mars 1974, n°20 [texte intégral [archive] p. de 32 à 49 et p.93