Jusqu'à la Révolution française, les États pontificaux contrôlaient une grande partie de l'Italie.
Les départements français
Les États pontificaux ont été occupés par la France sous l'Empire. Cette région a été organisée en départements (voir Liste des 130 départements de 1811). L'administration postale a donc mis en place des marques postales linéaires sur le même modèle que celui de la France[1].
Le Tibre ou Rome
La région de Rome a été sous administration française du au .
Son numéro de département était le 116. On trouve également l'appellation « département du Tibre ».
À la suite du congrès de Vienne (1815), Pie VII rétablit les États pontificaux. Une administration postale autonome se met donc en place et, sur les premières émissions de timbres, figurent les armes du Vatican.
La première émission a démarré en 1852[2] et contenait 11 valeurs.
D'autres valeurs ont été émises en 1867 (non dentelés), puis dentelés en 1868. Ils ont eu une diffusion géographique beaucoup plus faible.
Intégration à l'unité italienne
En 1860, le Piémont annexe une partie des États pontificaux, laissant Rome au pape. Pendant un premier temps ces régions vont utiliser des timbres émis par d'autres états italiens (Romagne et Sardaigne), puis rapidement les nouveaux timbres de la nouvelle Italie en 1862.
Seule Rome va continuer à utiliser les timbres des états pontificaux (jusqu'en ???).
Les émissions du Vatican
Le Vatican a mis en service son propre service postal et procédé à ses propres émissions en 1929.
L'histoire postale de la cité du Vatican démarre en fait officiellement le . Deux jours après, le bureau postal du Vatican ouvre grâce au soutien du gouvernement italien. Le Vatican devient membre de l'Union postale universelle le 1er juin. Le 29 juillet, le Vatican et l'Italie signent un accord postal qui prend effet le 1er aout. Il permet notamment le transit du courrier par Rome.
Ce même 1er aout voit la première émission de 15 timbres d'usage courant (auparavant les timbres italiens étaient utilisés). Les premières valeurs (de 5 à 75 centesimis) sont illustrées par les armoiries du Vatican et les plus fortes (de 80 centesimis à 10 lires) contiennent un portrait de face du pape Pie XI[3].
Notes et références
↑E.H. de Beaufond, Les marques postales des départements conquis, Les éditions E. H. de Beaufond, Paris, 1957
↑Yvert et Tellier, Catalogue mondial de cotations 2004, Tome 3, Partie 2 - Timbres d'Europe de l'Ouest, p. 147
↑Yvert et Tellier, Catalogue mondial de cotations 2004, Tome 3, Partie 3 - Timbres d'Europe de l'Ouest, p. 704