Le Quaternaire est marqué par des périodes de glaciations successives, les variations liées au changement climatique ayant affecté les sols et les espèces, selon leur nature. Le cycle du carbone en est désormais partie prenante ; la fréquence d'étude de cette phase est donc comparable à l'échelle des temps géologiques.
Le système climatique se réchauffe depuis le XXe siècle[6],[7]. La décennie 2011-2020 a été plus chaude de 0,95 à 1,2 °C que la référence préindustrielle (1850-1900)[8]. Les températures de surface augmentent d'environ 0,2 °C par décennie[9], l'année 2020 atteignant une température de 1,2 °C au-dessus de l'ère préindustrielle[10]. Depuis 1950, le nombre de jours et de nuits froids a diminué, et le nombre de jours et de nuits chauds a augmenté[11].
Le réchauffement planétaire a d'abord été évoqué par plusieurs auteurs, puis modélisé par Svante Arrhenius en 1896[14]. L'expression anglaise d'origine, global warming, a été popularisée par le climatologue Wallace Broecker dans la revue Science le [15].
Effets du climat sur les espèces
Pour survivre durant une phase glaciaire, les espèces soumises à un froid trop important doivent migrer vers les plaines ou se rapprocher de l'équateur. Elles doivent le faire d'autant plus qu'elles sont sensibles au froid, ou survivre en populations moins nombreuses et parfois moins denses dans des régions refuges moins touchées par le froid.
↑L’U.S. Global Change Research Program, l'Académie nationale des sciences et le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ont tous conclu indépendamment que le réchauffement du système climatique au cours des dernières décennies est « sans équivoque ». Cette conclusion n'est pas tirée d'une seule source de données, mais repose sur de multiples sources de preuves, notamment trois ensembles de données sur les températures mondiales montrant des tendances au réchauffement presque identiques, ainsi que de nombreux autres indicateurs indépendants du réchauffement climatique (par exemple, l'élévation du niveau de la mer ou la diminution de la glace de mer arctique).
↑(en) IPCC, Climate change 2013 : Les éléments scientifiques, , 1535 p. (ISBN978-1-107-66182-0), chap. Chapter 2 Observations : Atmosphere and Surface
, p. 162.
↑(en) GIEC, « Summary for Policymakers », dans Climate Change 2021: The Physical Science Basis, (lire en ligne), A.1, p. 4.
↑(en) GIEC, « Summary for Policymakers », dans Climate Change 2021: The Physical Science Basis, (lire en ligne), A.3.5, p. 9.
↑(en) [PDF] (en) Svante Arrhenius, « On the Influence of Carbonic Acid in the Air upon the Temperature of the Ground », Philosophical Magazine and Journal of Science, vol. 5, no 41, , p. 237-276 (lire en ligne).
Abrégé d'histoire du climat du Moyen Âge à nos jours, entretiens avec Anouchka Vasak, Fayard, 2007 (ISBN978-2-21363542-2)
Histoire humaine et comparée du climat, Paris, Fayard, 2004, 240 p.
Histoire du climat depuis l’an mil, Paris : Flammarion, 1967, 377 p.
Fabien Locher, « L'Histoire face à la crise climatique », La Vie des idées, [lire en ligne] .
Pierre Alexandre, Le Climat en Europe au Moyen Âge : contribution à l’histoire des variations climatiques de 1000 à 1425, d’après les sources narratives de l’Europe occidentale, Paris : Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 1987, 827 p.