500 000 ansAP : dessin d’un zigzag soigneusement gravé sur un coquillage trouvé sur le site de Trinil, à Java (Indonésie). Il pourrait s’agir de la plus ancienne expression d’une manifestation symbolique (ou a minima décorative) connue[5].
412 000 ansAP : Hexian 1, fragments de calotte crânienne et de mandibule et cinq dents, attribués à Homo erectus, découverts en 1980 dans la grotte de Longtandong, Xian de He, en Chine[6].
Moyen-Orient
450 000 ansAP : vestige humain fossile (un os pariétal) découvert à Nadaouiyeh Aïn Askar (site d'El Kowm) dans le désert syrien, daté d'environ 450 000 ans, associé à des bifaces acheuléens[7].
415 000 ansAP : début de l’occupation humaine de la grotte de Tabun, en Israël[8]. Cette grotte a été occupé par l'Homme durant tout le Paléolithique moyen et a livré de nombreux vestiges fossiles et lithiques.
500 000 ansAP : squelette de mammouth des steppes découvert en 1996 à Kikinda, en Serbie, baptisé Kika, une femelle âgée d'environ 64 ans, de 4,7 m au garrot pour 7 m de longueur, pesant 7 tonnes. Elle serait morte embourbée dans un marécage puis a été partiellement dévorée par des hyènes des cavernes, il y a 500 000 ans[10].
Entre 450 000 et 420 000 ansAP : sites acheuléens de Torralba et Ambrona(es), dans la province de Soria (Espagne)[11]. Dans un cadre de marais, de bois de pins et de clairières herbacées, à plus 1 200 m d’altitude, ont été découverts des restes d’éléphants antiques, d’équidés, de cervidés, de bovidés et de rhinocéros. Le pourcentage élevé d’éléphants jeunes, plus vulnérables, et la présence de fragments de bois évoquant des épieux ont longtemps été considérés comme des indices de chasse organisée. Le marais aurait servi de fosse-piège. Cette hypothèse est aujourd'hui contestée.
430 000 ansAP : dans la Sima de los Huesos (« aven aux ossements »), dans le massif d'Atapuerca, près de Burgos (nord de l'Espagne), a été découvert un ensemble de fossiles humains, datant de 430 000 ans. Ils représentent au moins 32 individus et ont été déposés dans un aven, ce qui semble indiquer une pratique funéraire rudimentaire[10]. Il ne s’agissait pas d’un habitat : aucun outil n’a été retrouvé sur place à l'exception d'un biface de couleur particulière qui pourrait être un dépôt funéraire. L’absence d’os animaux ou de marques de charognards permet d'écarter l'idée que les humains aient été victimes de prédateurs. Des analyses génétiques réalisées en 2016 ont permis d'attribuer les fossiles à l'Homme de Néandertal. Il s'agirait de proches descendants de l'ancêtre commun des Néandertaliens et des Dénisoviens[2].
Le crâne 5, découvert en 1992 dans le gisement de la Sima de los Huesos, en Espagne, a été appelé Miguelón en l'honneur du cycliste Miguel Indurain. Il s'agit du crâne le plus complet du gisement.
Le crâne 17 porte deux impacts sur son os frontal, dont la cause est certainement humaine. Ce crâne semble être la plus lointaine trace connue d'un meurtre entre deux humains.
414 000 ansAP : occupation du site de Beeches Pit, en Angleterre, par des Humains employant un outillage acheuléen généralement en silex, constitué notamment de grattoirs, de denticulés et de bifaces. Ils chassent ou charognent des daims, des cerfs élaphes, des aurochs, des chevaux sauvages, des ours et des Stephanorhinus hemitoechus. Les fouilles ont livré des sédiments rougis et noircis, des silex rubéfiés, et des os d'animaux brulés, dans des foyers de forme circulaire ou ovalaire, de dimensions importantes (environ un mètre de diamètre). Un des silex soumis au feu a été façonné après avoir subi un chauffage d’au moins 400 degrés Celsius. Beeches Pit est l'un des premiers sites de domestication du feu attestés en Europe[8].
412 000 ansAP : début de l’occupation du site de Bilzingsleben, en Thuringe (Allemagne). Le site a livré des foyers attestant de l'usage du feu[8] datés vers 370 000 ans AP et des vestiges fossiles et lithiques attribués à Homo heidelbergensis.
350 000 ansAP : une calotte crânienne fossile trouvée à Vértesszőlős, en Hongrie, surnommée Samu, est attribuée à Homo heidelbergensis. Nombreux os de rongeurs, de rhinocéros et d’ours brisés par l’homme pour obtenir la moelle. Foyers attestant de la domestication du feu.
↑(en) Annabelle Gallin, « Clark Desmond J. et Gifford-Gonzalez Diane, 2008, Adrar Bous : Archaeology of a Central Saharan Granitic Ring Complex in Niger » (recension), Journal des africanistes, vol. 79, no 2, , p. 408-410 (lire en ligne).
↑Jean-Paul Demoule, « Le Néolithique, À l’origine du monde contemporain », Documentation photographique, n°8117 (2017), p. 18 et 62.
↑(en) Christopher J. Norton et David R. Braun, Asian Paleoanthropology : From Africa to China and Beyond, Dordrecht, Springer Science & Business Media, (ISBN978-90-481-9094-2, présentation en ligne).
↑Jagher R., J.-M. Le Tensorer, P. Morel, S. Muhesen, J. Renault-Miskovsky, P. Rentzel et P. Schmid, « Découvertes de restes humains dans les niveaux acheuléens de Nadaouiyeh Aïn Askar (El Kowm, Syrie Centrale) », Paléorient, vol. 23, no 1, , p. 87-93 (présentation en ligne).
↑Joaquín González Echegaray et Leslie G. Freeman, Le paléolithique inférieur et moyen en Espagne, Éditions Jérôme Millon, , 510 p. (ISBN978-2-84137-064-1, présentation en ligne).