Hilarion était Prêtre de l'église des Saints-Apôtres dans le village de Berestovo, près de Kiev, et était déjà à l'époque réputé pour sa vie spirituelle. Il se retirait dans la caverne d'une forêt épaisse près du Dniepr où il priait Dieu en permanence[1].
Il avait également un grand talent d'orateur et une vaste érudition en Théologie[3]. Il rédigea des écrits théologiques dont une Confession de foi (Ispovendanje Very), et son œuvre la plus célèbre, le Sermon sur la loi et la grâce(en) (Slovo o zakone, Moiseom dannom, i blagodati i o istine, "Sermon sur la loi donnée par Moïse, la grâce et la vérité"), rédigé entre 1037 et 1050[3].
Ce texte, qui valut à St Hilarion le titre de premier écrivain russe[3],[4]
resta une œuvre majeure de la Russie ancienne et eut une grande influence en Russie mais aussi chez les Slaves méridionaux[3],[5].
Selon Evgueni Goloubinski c'est "un discours académique impeccable que l'on peut comparer parmi les modernes à ceux de Karamzine".
Georges Florovsky dit lui qu'"il ne s'agit pas d'une œuvre de rhéteur de la décadence de l'art oratoire, mais de celle d'un orateur à l'apogée de son art que l'on peut placer sur le même plan que Le Dit de la campagne d'Igor"[6]
En 1051 un concile des Evêques russes fut réuni sous l'impulsion de Iaroslav le Sage, pour élire un nouveau Primat pour l'Église russe[3].
Alors que jusque-là ceux-ci étaient choisis par le Patriarcat de Constantinople -vu que le siège de Kiev était soumis à Constantinople-[2],[4]
Hilarion fut élu directement par le concile, devenant le premier Métropolite de Kiev choisi par un concile des Evêques russes[2]. Sa nomination fut ensuite confirmée par le Patriarcat de Constantinople.
↑ abcd et ePatrimoine litteraire européen: Le Moyen Âge, de l'Oural a l'Atlantique : litteratures d'Europe Orientale : anthologie en langue française. T. 4a, Volume 4, Jean-Claude Polet, De Boeck Supérieur, 1993, p. 559