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Henri Louis Ottmann est le fils d'Henri Philippe Ottmann et de Louise Lemaistre. Le , il épouse Marie Céline André Capron à Ixelles, commune de l'agglomération bruxelloise.
Il est élève de l'Académie Julian à Paris. En 1898, il figure parmi les fondateurs de l'atelier libre Labeur pour artistes peintres établis en Belgique, et travaille à Bruxelles au tout début du XXe siècle. C'est dans cette ville qu'il expose en 1903 pour la première fois à La Libre Esthétique, trois vues de la gare du Luxembourg exécutées dans diverses conditions atmosphériques (vent, gel, brouillard). Selon toute vraisemblance, le tableau Vue de la gare du Luxembourg à Bruxelles figure alors parmi cet envoi. De la gare du Luxembourg partent les trains pour Namur et le sud du pays. Il s'agit sans doute d'une œuvre réalisée, ou du moins commencée, en plein air. Pour sa composition, le peintre s'est placé sur un pont qui enjambe les voies.
Dans ses œuvres datant d'avant la Première Guerre mondiale, l'artiste tire les leçons de l'impressionnisme. Ici, la couleur fait songer à Auguste Renoir, qu'Ottmann admire particulièrement. Mais on pense aussi à Claude Monet, à qui il emprunte le motif du signal émergeant abruptement du cadre (La Gare Saint-Lazare : les signaux, 1877, Hanovre, musée de Basse-Saxe). La vue plongeante libère au premier plan un vaste espace où l'artiste joue avec la répétition du motif des rails, traité de manière purement décorative.
Il débute par des nus en plein air au début du XXe siècle. Ses paysages, comme La Plage de Pornichet en 1920, Le Pont Marie, Le Port de Marseille, sont influencés par le fauvisme[réf. nécessaire]. Vers 1920, il peint La Goulue — pseudonyme de Louise Weber — qui a servi de modèle à des nombreux peintres dont Henri de Toulouse-Lautrec et Auguste Renoir.
↑Mort à la suite d'un accident d'automobile (cf. « Le peintre Henry Ottmann se tue en automobile », Le Petit Parisien (Paris), no 18356, , p. 1 (en ligne sur Gallica).
↑Gazette des beaux-arts. Chroniques des arts et de la curiosité, Paris, , p. 304.