Son nom apparaît dans les sources pour la première fois à la date de 1457, comme l’un des chanoines de Llanthony près Gloucester. En 1473 puis à nouveau en 1488, il est cité parmi les locataires du Collège d'Exeter, d’où l’on croit pouvoir en déduire qu’il fut étudiant de l’université.
Il fut admis à l’association de Lincoln's Inn en 1489, ce qui suggère qu’il connaissait la common law. Le , il fut nommé Lord Chancelier d'Irlande subordonné à Edward Poynings, avec prérogative de prononcer le discours d'ouverture au Parlement Drogheda en . Lorsqu’on rappela Poynings aux affaires en , Deane fut choisi pour lui succéder au poste de gouverneur délégué, mais ses relations tendues avec le clergé local provoquèrent son rappel en août de la même année[1].
Le , il était nommé évêque de Bangor (consécration confirmée par le pape en ). À ce poste, il se consacra à rétablissement des finances du diocèse, ruiné depuis la rébellion d’Owain Glyndŵr. Le , Henri VII le mit à la tête du diocèse plus prestigieux de Salisbury, nomination confirmée par le pape le .
La mort du Grand Chancelier d'Angleterre, l’archevêque John Morton, le , entraîna la nomination de Deane au poste de Lord Keeper of the Great Seal(en), qu'il conserva jusqu'au . Thomas Langton, évêque de Winchester, avait été élu pour succéder à Morton en tant qu'archevêque de Cantorbéry, mais sa mort prématurée, le , entraîna là encore l'élection de Deane le suivant : il était le premier moine à obtenir cette charge depuis 135 ans, et sera d'ailleurs le dernier.
En tant qu’archevêque, son grand succès aura été la négociation du traité de Paix perpétuelle (signé en ) entre l’Angleterre et l’Écosse, qui stipulait notamment le mariage de Marguerite Tudor, fille d’Henri VII, avec Jacques IV d'Écosse. Il a également officié au mariage du Prince de Galles Arthur avec Catherine d'Aragon, assisté de 19 évêques, le .
Deane mourut le , et fut inhumé à Cantorbéry le . L'un de ses exécuteurs testamentaires fut Reginald Bray. Elrington Ball dit de lui qu'il fut l'un des plus éminents hommes d'état de son temps[2]
Références
↑D'après S.B. Crimes, Henry VII, Yale University Press,
↑Cf. Ball F. Elrington, The Judges in Ireland 1221-1921, Londres, John Murray,
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