Elle est secrétaire générale du RDR de 1999 à 2017[2] puis présidente du mouvement.
Elle est la première femme ministre d'État et première femme présidente d'institution en Côte d'Ivoire.
Biographie
Études et carrière académique
Henriette Diabaté est née à Bingerville. Sa famille est d'origine alladian[3]. Elle fait son cycle primaire successivement à Soubré, Dimbokro et Gagnoa où elle obtient le certificat d'études primaires. Elle est, ensuite, élève au collège moderne de jeunes filles de Bingerville et acquiert son diplôme de BEPC. Quelques années plus tard, à l’École normale des jeunes filles au Sénégal, elle réussit la première partie du baccalauréat. Elle obtient définitivement ce diplôme au lycée classique de Cocody[4].
Elle commence ses études à l'université de Dakar à Fann où elle obtient le certificat d’études littéraires générales, puis les poursuit à l'université d'Aix-en-Provence et à l'université nationale de Côte d'Ivoire[5].
Elle s'inscrit également à la Sorbonne où elle obtient respectivement la licence en 1967, la maîtrise en 1968, un doctorat en 1979 et, enfin, un doctorat d’État en Lettres en 1984[5].
Elle est assistante à l’université nationale de Côte d’Ivoire (1968-1976) puis successivement maître-assistante, maître de conférences et professeure titulaire d’histoire[5]. Ses spécialités sont les civilisations akan et lagunaire de Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo, et la méthodologie des sources orales.
Activités politiques
Longtemps membre du parti unique PDCI-RDA (dont elle siège au comité directeur de 1985 à 1990) et conseillère municipale de la commune de Jacqueville, elle est ministre de la Culture sous la présidence de Houphoüet-Boigny de 1990 à 1993[5]. Elle initie deux projets majeurs : la construction de la Maison de la culture[6] et l’obtention du Marché des Arts et du Spectacle africain (MASA)[5].
Elle est un des membres fondateurs du RDR en 1994, qui devient un des principaux partis d'opposition[2].
Avec une partie des leaders du RDR, elle est arrêtée, le [7], en raison des violences survenues lors des manifestations organisées par le parti. En novembre, ils sont jugés et condamnés à la prison ferme.
Lors de la mutinerie du , une des revendications des mutins est la libération des leaders du RDR emprisonnés. Ils sont relâchés rapidement après la chute du pouvoir le lendemain[8].
Henriette Diabaté est ministre de la Culture et de la Francophonie dans le régime militaire de transition mené par le général Robert Gueï, de janvier à mai 2000[2].
1979 : La formation du royaume Sannvin (1700-1843). Sources orales et Histoire, Thèse pour le Doctorat de 3e cycle d’histoire, Paris-Sorbonne[13] ;
1984 : Le Sannvin, un royaume akan de la Côte d’Ivoire (1701 – 1901). Sources orales et Histoire, Thèse pour le doctorat d'État en histoire, Paris-Sorbonne, réédité en deux volumes chez Karthala en ;
1986 : Actes du colloque international sur l’histoire du RDA Yamoussoukro 18-25, Paris-Abidjan, Hatier/CEDA[14] ;
1988 : Le Sannvin – Sources orales et Histoire. Essai de méthodologie. Abidjan, NEA ;
1988 : Mémorial de la Côte d’Ivoire, volume 1, époque précoloniale (Direction et collaboration), AMI ;
1988 : Église et société africaine. Paroisse Saint-Pierre de Jacqueville, un siècle d’apostolat, Abidjan, NEA ;
1991 : Toujours plus haut … Notre Abidjan, Abidjan, Ivoire Média, 1991 (en collaboration avec L. Kodjo) ;
2009 : Petrus : la gloire du photographe, Abidjan ; Éd. du CERAP ;
2013 : Le Sanvi, un royaume akan (1701-1901), Abidjan, Paris ; Éd. du CERAP-IRD Éditions-Karthala, 2 vol.
Articles (sélection)
« Contribution à l’étude des problèmes de la recherche : de la nécessité d’un impact culturel et social des enquêtes orales » en collaboration avec Ch. Wondji, Africa Zamani (Revue de l’Association des Historiens Africains), N°1 ; 1973[15] ;
« L’enseignement de l’histoire et de la géographie en Afrique », Actes du colloque de Bromont sur l’avenir de l’histoire et de la géographie ; 1974[16] ;
« A propos de la Reine-Mère dans les sociétés akan », Actes du colloque interuniversitaire Ghana-Côte d’Ivoire de Bondoukou, 1974[17] ;
« Mlan Alua Blahima du Sanvi », Bulletin de l’IFAN, T. 39, série B, N°2 ; 1977[18] ;
« Quelques causes de déperdition et de déformation dans l’utilisation des sources orales : l’exemple du Sannvin », Revue Recherche, Pédagogie et Culture N° 39, 1979 ;
« L’action des femmes dans le RDA », Revue de la Fondation Félix Houphouët Boigny N° 2, 1979.
↑Claude-Hélène Perrot, « L’importation du « modèle » akan par les Anyi au Ndenye et au Sanwi (Côte d’Ivoire) », Journal des africanistes, , p. 139–162 (ISSN0399-0346, lire en ligne, consulté le )
↑« Extraits des Actes du Colloque international de Yamoussoukro », RFI Afrique, (lire en ligne, consulté le )