Géraldine Laurent étudie le piano classique au conservatoire de Niort avant de se tourner vers le saxophone alto à l'âge de 13 ans.
Lancée au festival de jazz de Calvi elle a fait l'objet d'un buzz très inhabituel dans le monde du jazz[1], accentué par la publication d'une tribune dithyrambique de Jean-Louis Chautemps dans Jazzman en [2], et même d'un article dans Gala[réf. nécessaire].
Elle a fait partie du quartet de Christophe Joneau. En parallèle de son trio principal avec Yoni Zelnik et Laurent Bataille, elle a aussi monté un trio avec Hélène Labarrière et Éric Groleau, dans une optique plus orientée vers l'improvisation libre[1],[3].
Elle sort son premier disque sous son nom en 2007, qui est immédiatement salué par la critique pour son audace[4], voire son culot[5].
En 2010, pour son deuxième album, son producteur Francis Dreyfus et le batteur Aldo Romano lui suggèrent de rendre un hommage au saxophoniste Gigi Gryce. Elle enregistre alors des thèmes composés ou interprétés par Gigi Gryce, ainsi que de nouvelles compositions, avec un nouveau quartet qui comprend Pierre de Bethmann au piano, Yoni Zelnik à la contrebasse et Franck Agulhon à la batterie.
L'album Around Gigi paraît à l'automne 2010, sous le label Dreyfus Jazz, et est salué unanimement par la critique[7]. L'album reçoit la distinction « Prix du disque français » de l'Académie du jazz[8].
En 2013 elle enregistre au sein du trio avec le guitariste Manu Codjia et le batteur Laurent Marguet le disque Looking for Parker, en hommage à Charlie Parker[9].
En 2019 elle enregistre Cooking avec Paul Lay, Yoni Zelnik et Donald Kontomanou. Le disque, sorti le , produit par Laurent de Wilde (Label Gazebo/l’autre distribution)[12] est Album de l'année aux Victoires du jazz 2020[13]. Il est salué par la critique[14],[15].
En 2023 , Géraldine Laurent est doublement récompensée aux Victoires du jazz , dans la catégorie « Artiste de l'année » et dans la catégorie « Tournée » pour son quartet Cooking[16].
Style
La saxophoniste axe son travail autour de compositions originales mais privilégie également le travail d’arrangements sur les standards ou les répertoires des musiciens,compositeurs de l’histoire du jazz (C-Mingus, A-C Jobim, C-Parker, Gigi Gryce etc…) , elle cite John Coltrane, Wayne Shorter, Sonny Rollins ou Eric Dolphy parmi ses influences[1].
↑Voir par exemple Michel Contat, « Around Gigi, critique », sur telerama.fr (consulté le ) ou Olivier Acosta, « Around Gigi, critique », sur citizenjazz.com (consulté le ).