Jeune, il prend une part active aux luttes de sa famille contre la lignée rivale de Dampierre, qui possédait le comté de Flandre. Il élimine notamment les troupes flamandes qui étaient venues en aide aux Zélandais révoltés, et soumet ce comté. Son frère aîné Jean étant mort en 1302 à la bataille de Courtrai, il devient l'héritier des comtés de Hainaut, de Hollande et de Zélande. En 1304, il est occupé à repousser de Hollande Gui de Namur[2], un des vainqueurs de la bataille de Courtrai. La mort de son père le rappelle dans le Hainaut[2].
Devenu comte, il met fin aux abus du clergé et de la noblesse en matière de levée d'impôts. Le , il accorde ainsi aux habitants de Genly le privilège d’être régis par une loi conforme à celle de Mons.
En 1314, il signe avec le roi de France une alliance défensive et offensive contre le comte de Flandre[2].
En 1329, il compte se rendre en Avignon, auprès du pape, mais Jean XXII lui fait savoir que sa visite n'est pas souhaitée. Guillaume interrompt son voyage à Clermont, en Auvergne[2].
Au début de la guerre de Cent Ans, dans un premier temps, il essaye de temporiser face aux projets de son gendre Édouard, roi d'Angleterre depuis 1327, qui lui avait demandé son aide. En 1337, il passe un pacte avec le comte de Flandre et le duc de Brabant : chacun des trois s'engage à ne faire la paix ou la guerre que d'un commun accord[2]. Il prend finalement le parti de son gendre, malgré le refus du comte de Flandre, contre son beau-frère le roi de France Philippe VI de Valois. Il forme une coalition avec le roi d'Angleterre, le duc de Brabant, le duc de Gueldre, l'archevêque de Cologne et le comte de Juliers. Mais il meurt peu après.
Sa fille, Philippa de Hainaut, commande en 1339 au poète Jean de Le Mote un poème en son honneur : Le Regret Guillaume comte de Hainaut, qui associe plainte funèbre et allégorie des vertus du comte[4].
Jeanne de Valois, sa veuve, va tenter de réconcilier son frère le roi et son gendre mais échoue. Elle se retire alors dans un couvent, l'Abbaye de Fontenelle.
↑ abcd et eJ. Balteau, cité dans la bibliographie.
↑Jules Viard, « La guerre de Flandre (1328) », Bibliothèque de l’école des chartes, , p. 368 (lire en ligne).
↑Peter F. Dembowski, « Jehan de Le Mote et ses Regret Guillaume, comte de Hainaut », dans Convergences médiévales. Épopée, lyrique, roman. Mélanges offerts à Madeleine Tyssens, Bruxelles, De Boeck (collection : Bibliothèque du Moyen Âge, 19), 2001, p. 139-147.
↑François Lemaire, Notice historique sur la ville de Nivelles, et sur les abbesses qui l'ont successivement gouvernée depuis sa fondation jusqu'à la dissolution de son chapitre, Nivelles, F. Guisenaire imprimeur-éditeur, 1848, p. 111, 335 p.Lire en ligne.