L'expression « groupe de la mort » est généralement donnée par les observateurs et les médias sportifs à un groupe d'équipes d'une compétition sportive, dans lequel le nombre d'équipes de fort niveau est supérieur à celui des autres groupes. Cela signifie que dans un tel groupe les équipes favorites ont un risque plus élevé d'être éliminées prématurément de la compétition. À la vue de cette élimination possible, les rencontres entre ces équipes sont souvent annoncées comme acharnées.
L'expression peut aussi désigner un groupe où une ou des équipes « outsiders » peuvent mettre en péril la qualification des équipes favorites. Enfin, une formation présumée beaucoup plus faible, souvent appelée « petit poucet », qui n'a très peu de chance d'accéder au tour suivant, peut avoir sa place dans un groupe de la mort et termine généralement à la dernière place du groupe. Le groupe B du Mondial de football 2014 en est un exemple avec aux côtés des favoris Espagne et Pays-Bas, le Chili en outsider et l'Australie en « petit poucet ».
Il n'existe pas de définition claire sur cette expression car la notion de « groupe de la mort » est subjective et basée sur des a priori. C'est ainsi que de nombreux débats ont souvent lieu après les tirages au sort de compétitions mondiales ou continentales pour juger de la qualité ou du niveau de difficulté de tel ou tel groupe.
Que ce soit dans les compétitions continentales de clubs (Ligue des Champions, H-Cup), dans celles de sélections nationales (Euro), dans les compétitions mondiales (Coupe du monde de football) ou dans les éliminatoires de toutes ces compétitions, le tirage au sort de groupes peut s'effectuer de manière libre (on parle alors de « tirage intégral ») ou de telle façon que les équipes les plus fortes ne se rencontrent pas (désignation préalable de « têtes de série »). Généralement, afin d'obtenir des groupes aussi équilibrés que possible, des chapeaux sont constitués avant le tirage au sort. Normalement le nombre de chapeaux correspond au nombre d'équipes qu'un groupe peut accueillir. Les équipes sont placées dans les différents chapeaux en fonction de leur « valeur », qui est déterminée par un classement basé sur les résultats lors des dernières saisons ou lors des grandes compétitions. Par exemple, l'UEFA (football) établit un classement des clubs calculé sur les performances des 5 dernières saisons tandis que la FIBA (basket-ball) prend en compte les résultats dans ses compétitions lors des huit dernières années.
Une équipe de chaque chapeau est tirée au sort pour être affectée à un groupe. Des équipes issues d'un même chapeau ne peuvent donc pas se retrouver dans le même groupe. Cependant plusieurs raisons peuvent expliquer la présence de bonnes équipes dans les pots de rang inférieur et donc rendre possible le tirage d'un « groupe de la mort » :
des mauvaises performances récentes d'une équipe (éliminations rapide des compétitions ou non-participation à ces compétitions) traditionnellement très compétitive,
des équipes qui se sont renforcées, mais trop récemment pour avoir obtenu le statut de tête de série,
un nombre d'équipes réputées fortes qui est supérieur à celui que peut contenir le pot des têtes de série,
des équipes qui progressent entre le tirage au sort et le début de la compétition, quand le tirage au sort a lieu longtemps avant la compétition, comme c'est le cas lors de la Coupe du monde de rugby[1],
l'attribution automatique d'une place de tête de série pour le tenant du titre ou l'organisateur de la compétition ; ce qui peut décaler une équipe « forte » vers le chapeau suivant.
Débats et définitions
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Au contraire du groupe de la mort, le « groupe de la vie » peut désigner un groupe constitué soit uniquement d'équipes réputées faibles ou des seconds couteaux, soit d'un favori et d'équipes nettement inférieures. Les groupes de la vie ont la particularité d'être « ouverts », c'est-à-dire que chaque équipe soi-disant faible a de bonnes chances de se qualifier pour le tour suivant. Par exemple, le groupe A du Championnat d'Europe de football 2012 constitué de la Pologne, pays coorganisateur de la compétition, de la Grèce, de la Russie et de la Tchéquie a été appelé « groupe de la vie »[47].
Mais cette expression peut avoir un autre sens. Certains voient les groupes de la mort sous un aspect plus positif et les appellent groupes de la vie, à cause de l'excitation provoquée par les rencontres entre les équipes de haute qualité, rencontres souvent appelées « chocs ». L’Irish Examiner a utilisé l'expression « groupe de la vie » dans ce sens pour évoquer le Groupe E de la Coupe du monde de football 2006[48].