Gouvernement de la région autonome du Tibet

Gouvernement de la région autonome du Tibet
Cadre
Type
Pays
Organisation
Site web

Le gouvernement de la région autonome du Tibet est gouvernement de la région autonome du Tibet fondée en 1965.

La répartition des pouvoirs

Localisation de la région autonome du Tibet dans la république populaire de Chine.

En république populaire de Chine, les minorités nationales pratiquent l'autonomie régionale dans la région où elles sont concentrées, au sein d'organismes autonomes. En principe, les provinces de Chine et les régions autonomes s'occupent de leurs affaires intérieures, le pouvoir central se réservant la défense, les affaires étrangères, les lois, le système judiciaire, les voies de communication, les finances du gouvernement central, les revenus nationaux, le commerce extérieur, entre bien d'autres prérogatives. De son côté, la province ou la région autonome s'occupe de l'éducation, la santé publique, les industries et communications provinciales, les propriétés de la province, l'agriculture et les forêts, la conservation des eaux, la pêche et l'élevageetc. Elle dispose aussi désormais de certaines compétences en matière rurale et urbaine[1].

En pratique, pour Jacques Leclerc, ce n'est pas l'administration régionale qui exerce le pouvoir, mais le Parti communiste chinois. En effet, si le responsable administratif officiel appartient bien à la minorité reconnue, dans la pratique c'est le président du Parti communiste chinois de la région, toujours un Han, qui reste le véritable détenteur de ce pouvoir. La Chine est un État unitaire et non une fédération. Le gouvernement central à travers le Parti communiste garde la mainmise sur les régions en contradiction avec la loi sur l'autonomie de 1984[1].

Selon Robert Barnett, en théorie, selon le système chinois, les Tibétains ont une représentation égale aux Han dans le système politique. Mais cette disposition est inopérante pour deux raisons : toute activité opposée aux Quatre principes fondamentaux, comme critiquer le PCC est interdite, d'autre part, la discrimination positive en faveur des non han n'est pas appliqué dans le PCC. De toute façon, les concessions écrites ne se retrouvent pas appliqués dans les faits. Ainsi, si les officiels tibétains représentent 76 % en 1999, il s'agit en grande partie de subalternes, le terme d'officiel recouvrant tous les employés gouvernementaux dont le personnel technique et administratif, les postes honorifiques comme le comité consultatif politique du peuple chinois (CCPPC). Les décisions majeures sont encore dans les mains des dirigeants chinois. 76 % ne reflète pas non plus le % officiel de Tibétains dans la Région autonome du Tibet, évalué à 96 % par le gouvernement chinois. Dans la vision chinoise officielle, les Tibétains comme d'autres nationalités non han forment selon la théorie marxiste du déterminisme économique une société arriérée et féodale, espérant une amélioration grâce à la société chinoise plus avancée. En retour, les non han fournissent des ressources naturelles ou matières premières. Cette vision est discriminatoire. Deuxièmement, depuis au moins 1992, la politique chinoise est d'envoyer continuellement des migrants han dans les régions tibétaines pour l'avancement de leur société. Cette pratique est aussi discriminatoire car elle entraîne un déséquilibre majeur dans l'économie et le gouvernement en faveur des non Tibétains. Ainsi, les pratiques "antidiscriminatoires" autorisées au début des années 1980 sont en grande partie ineffectives. Troisièmement, au moins depuis , date du 3e forum national sur le travail au Tibet, l'État chinois décida que des aspects de la culture et de la religion tibétaine étaient incompatibles avec le socialisme et devait être éliminés. Ces visions idéologiques désavantages fortement les Tibétains et les nationalités non han[2].

Le pouvoir politique

Le pouvoir politique est exercé officiellement dans la région autonome du Tibet par le Conseil régional et le président de la région. En outre, il y a une Conférence consultative politique de la région autonome du Tibet, qui correspond à la conférence consultative politique du peuple chinois et a principalement des fonctions de cérémonie.

Le Comité préparatoire à l'établissement de la région autonome du Tibet a été inauguré en 1956 par le maréchal Chen Yi vice-premier ministre, à la demande de Mao Zedong, Liu Shaoqi et Zhou Enlai qui envoyèrent un message de félicitation[3],[4] et la Région autonome du Tibet a été officiellement inaugurée en [5].

La révolution culturelle (1966-1976) a détruit à la fois le gouvernement régional et la Chambre régionale du parti communiste, cette dernière ayant été remplacée pour un temps par un « Comité révolutionnaire ».[réf. nécessaire]

Le système politique n'a été entièrement reconstruit qu'au début des années 1980. Selon la Constitution de la république populaire de Chine, depuis 1982, le Tibet est une région autonome dans laquelle le groupe ethnique tibétain jouit d'une grande autonomie, même si la Constitution exclut la possibilité de l'indépendance[6]. En règle générale, la recherche du président de la région autonome s’effectue toujours parmi les Tibétains, un groupe ethnique, ainsi que pour d'autres bureaux civils de la région. Au président de la région depuis 2003, Jampa Phuntsok[7], a succédé en Padma Choling, un ancien soldat qui a servi dans l'armée populaire de libération pendant 17 ans[8]. Le tibétologue Robbie Barnett analyse ainsi cette nomination : :« Nommer un ancien officier à la tête du Tibet indique que la Chine perçoit désormais le Tibet sous l'angle du contrôle militaire »[9].

Le juriste américain Barry Sautman écrit que les Tibétains sont nombreux à tous les échelons de la hiérarchie politique de la région autonome du Tibet, sauf pour ce qui est du poste de secrétaire régional du parti[10].

Selon Freedom House, une ONG financée majoritairement par le gouvernement des États-Unis, l'exercice du pouvoir serait en pratique entre les mains du secrétaire général du Parti communiste chinois régional, une influence majeure sur la politique dans la région et un poste qui, à l'exception de Wu Jinghua, a été tenu par un chinois Han[11]. Depuis 2005, le poste est occupé par Zhang Qingli.

En outre, selon « Campagne internationale pour le Tibet », un organisme œuvrant pour l'indépendance du Tibet, la conception de la politique au Tibet serait réalisée centralement à Pékin, par un groupe de coordination dans une entité d’un département du parti composée exclusivement de Han. Actuellement, il se composerait de Jia Qinglin, Ma Kai, Meng Jianzhu, Du Qinglin, Zhang Qingli, Ye Xiaowen, Xie Xuren et Wu Shuangzhan[12].

Les secrétaires du Parti communiste chinois au Tibet

  1. Zhang Guohua (1950.01-1951.06)
  2. Fan Ming (1951.06-1951.12)
  3. Chang Ching-wu (1952.03-1965.08)
  4. Zhang Guohua (1965,09-?)
  5. Ren Rong (1971.08-1980.03)
  6. Yin Fatang (1980.03-1985.06)
  7. Wu Jinghua (1985.06-1988.12)
  8. Hu Jintao (1988.12-1992.11)
  9. Chen Kuiyuan (1992.11-2000.09)
  10. Guo Jinlong (2000.09-2004.12)
  11. Yang Chuantang (2004.12-2005.11)
  12. Zhang Qingli (2005.11-2006.05)
  13. Zhang Qingli (2006,05-2011,08)
  14. Chen Quanguo (2011,08-2016,08)
  15. Wu Yingjie (2016,08-)

Selon Tsering Woeser, pendant la révolution culturelle le , Zhang Guohua fut destitué de son poste de directeur du Comité révolutionnaire, de celui de chef d'équipe de la direction du parti et de celui de commandant en chef du secteur militaire tibétain. C'est Ren Rong qui assura la suppléance aux deux premiers postes. Le comité central nomma Chen Yiming au poste de commandant en chef du secteur militaire tibétain. Les Tibétains voulurent juger publiquement Zhang Guohua mais le gouvernement cherchant à le protéger, le rapatria par avion à Pékin[13].

Si aucune personne de « nationalité » (ou ethnie) tibétaine n'a été secrétaire du Parti communiste au Tibet[14], il y a toutefois eu un membre de la « nationalité » Yi nommé à ce poste : Wu Jinghua ( - )[15]. Ce dernier sera limogé pour « déviationnisme de droite » en 1988[16].

En 1957, après que Phuntsok Wangyal soit parti à Pékin où il devait rencontrer le président Mao, le dalaï-lama, qui avait un grand respect pour Phuntsok Wangyal, demanda que celui-ci soit nommé secrétaire du parti communiste chinois au Tibet[17],[18]. Cette requête, présentée au secrétaire du parti communiste chinois au Tibet Chang Ching-wu, fut acceptée, mais fin 1957, un fonctionnaire chinois informa le dalaï-lama que Phuntsok Wangyal ne reviendrait plus au Tibet, car il avait été déchu de son poste et mis en prison où il devait rester jusqu’à la fin des années 1970[18].

Les présidents du gouvernement local (à partir de mars 1959)

Après le départ en exil du 14e dalaï-lama, qui était président du comité préparatoire depuis , le premier ministre Zhou Enlai prit un arrêté proclamant la dissolution du gouvernement tibétain de l'époque – qui était resté en place même après l'arrivée de l'armée populaire de libération[19] – et son remplacement par le comité préparatoire pour l'établissement de la région autonome du Tibet. Le 10e panchen-lama, jusque-là vice-président du comité préparatoire, assuma dès lors les fonctions de président[20],[21]. Ce dernier adressa au gouvernement chinois en 1962 sa pétition en 70 000 caractères puis apporta son soutien au dalai-lama en 1964. Le panchen-lama fut démis de la présidence du comité et remplacé par Ngabo Ngawang Jigme en .

Présidents du comité préparatoire

  1. 10e panchen-lama ( - )
  2. Ngabo Ngawang Jigme ( - ?)

Président du comité populaire

  1. Ngabo Ngawang Jigme ( - ?)

Présidents du comité révolutionnaire

  1. Zeng Yongya ( - )
  2. Ren Rong ( - )

Tao Changsong, « créateur des Gardes rouges de Lhassa et chef du groupe des rebelles » pendant la révolution culturelle, sera de à , vice-président du comité révolutionnaire de la région autonome du Tibet. En 1976, après l'arrestation de la bande des quatre, il fut emprisonné pendant un an accusé d'être un criminel « relevant des trois catégories » [22].

Présidents du gouvernement de la RAT

Les personnalités suivantes, toutes d'ethnie tibétaine, ont présidé le gouvernement de la région autonome du Tibet (RAT) :

  1. Sangyé Yeshi ( - )
  2. Ngabo Ngawang Jigme ( - )
  3. Dorje Tseten ( - )
  4. Dorje Tsering ( - , faisant office de président)
  5. Dorje Tsering ( - )
  6. Gyaincain Norbu ( - )
  7. Lekchog ( - )
  8. Jampa Phuntsok ( - )
  9. Padma Choling ( - )
  10. Lobsang Gyaltsen (2013 -)
  11. Che Dalha (en) (-)

Jampa Phuntsok, aussi appelé Champa Phuntsok ou Qiangba Puncog, fut président du gouvernement de la RAT de à [23]. Tibétain de souche né à Qamdo en 1947, il est membre du parti communiste depuis et diplômé du département de génie mécanique et de productique de l'université de Chong Qing[24].

Padma Choling, aussi appelé Padma Thrinley ou Palma Trily, est un Tibétain de souche né en à Dengqen. Il fut, du à , président du gouvernement de la RAT. Membre du parti communiste depuis , il est diplômé de l'école centrale des cadres du parti[25].

Vice-présidents du gouvernement de la RAT

  1. Lhagpa Phuntshogs (1991 - 2000)
  2. Jagra Lobsang Tenzin (2003-)

Les présidents du comité permanent de l'assemblée populaire régionale

Les personnalités suivantes ont présidé le comité permanent de l'assemblée populaire de la région autonome du Tibet :

  1. Ngabo Ngawang Jigme (1979-1981)
  2. Yang Dong Sheng (1981-1983)
  3. Ngabo Ngawang Jigme (1983-1993)
  4. Raidi (1993-2003)
  5. Lekchog (2003-2010)
  6. Qiangba Puncog (2010-)

Tibétain de souche, Lekchog (Legqog) est né dans une « famille de serfs » du comté de Gyangzé en 1944. Il est membre du parti communiste depuis 1972[26].

L'administration régionale

Selon Françoise Pommaret (2002), les cadres de l'administration de la RAT sont des Chinois Han à 66 % et les Tibétains occupent 16 % des postes de commandement dans l'armée[14].

Controverse sur l'autonomie de la région autonome du Tibet

Dans un rapport publié en 2002, le Centre pour la justice au Tibet conclut que la région autonome du Tibet (RAT) ne bénéficie pas d’un statut de réelle autonomie[27]: « Le gouvernement de la RAT n’octroie pas une réelle autogestion aux Tibétains. Il a plusieurs raisons à cet état de fait. Premièrement, le gouvernement de la RAT contrôle peu de pouvoirs gouvernementaux. Même ces pouvoirs sont contrôlés in fine par le gouvernement de central de la république populaire de Chine (RPC). Deuxièmement, le gouvernement de la RAT est contrôlé par des membres du Parti communiste de la RPC, dont beaucoup sont des Chinois. Troisièmement, les politiques du Parti communiste sont fondées sur une philosophie athée qui n'est pas compatible avec la culture tibétaine. La base structurelle de la RAT est donc telle qu'une autogouvernance tibétaine authentique est pratiquement impossible. » [28].

Selon la Constitution de la république populaire de Chine, depuis 1982, le Tibet est une région autonome dans laquelle le groupe ethnique tibétain jouit d'une grande autonomie, même si la Constitution exclut la possibilité de l'indépendance. En règle générale, la recherche du président de la région autonome s’effectue toujours parmi les Tibétains[6]. Le juriste américain Barry Sautman, écrit, pour sa part, que les Tibétains sont nombreux à tous les échelons de la hiérarchie politique de la région autonome du Tibet, sauf pour ce qui est du poste de secrétaire régional du parti. Il oppose cette situation à celle qui prévaut au Ladakh, région majoritairement tibétaine de l'Inde et dont le système politique est louangé par les chefs exilés : l'administration indienne n'aurait jamais employé un seul des nombreux bouddhistes ladakhis ayant pourtant passé avec succès ses examens[29]. Il semble que Sautman ne connaisse ni Sonam Narboo ni le 19e Kushok Bakula Rinpoché.

Pourtant, selon l'analyse de Conner et Barnett (1997)[30], prenant en compte les cadres dirigeants, à partir du « Registre des organes gouvernementaux chinois: sud—ouest, nord—ouest », l'administration au niveau de la région compte 44 % de Tibétains contre 53 % de Han (la différence étant composée de Hui, musulmans, pouvant être chinois ou tibétains)[31].

Notes et références

  1. a et b Jacques Leclerc, Situation géopolitique de la Chine, Université Laval (Canada), en part. section 3 : L'organisation politique.
  2. Robert Barnett, Le Tibet est-il chinois ? Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, Albin Michel, coll. Sciences des religions, 2002 (ISBN 2226134263), p. 151-153
  3. Beijing information : Autonomie régionale des ethnies minoritaires
  4. (en) White Paper 1998: New Progress in Human Rights in the Tibet Autonomous Region, February 1998, Permanent Mission of the People's Republic of China to the UN : « In April 1956, the Preparatory Committee for the Tibet Autonomous Region was set up in accordance with the Central Government's decision ».
  5. (en) The Worst of the Worst 2008 - China (Tibet) : « The remaining area, which had been under the administration of the Dalai Lama's government, was designated the Tibet Autonomous Region (TAR) in 1965 ».
  6. a et b (en) CONSTITUTION OF THE PEOPLE'S REPUBLIC OF CHINA.
  7. Jampa (Champa) Phuntsok est un Tibétain de souche né à Qamdo (Chamdo) en 1947. Il est diplômé de l'Université de Chongqing et membre du parti communiste chinois depuis 1974.
  8. « Un nouveau gouverneur chinois pour le Tibet », sur french.peopledaily.com.
  9. « Un ex-militaire chinois à la tête du Tibet », sur www.radio-canada.ca (consulté le )
  10. Il oppose cette situation à celle qui prévaut au Ladakh, région majoritairement tibétaine de l'Inde et dont le système politique est louangé par les chefs exilés : l'administration indienne n'aurait jamais employé un seul des nombreux bouddhistes ladakhis ayant pourtant passé avec succès ses examens; (en) Barry Sautman, "Cultural genocide" and Tibet, in Texas International Law Journal, April 1, 2003 : « Tibetans are numerous at all rungs of the Tibet Autonomous Region (TAR) political hierarchy, except as Regional Party Secretary. Their political participation is unlike the situation in Ladakh, which is a largely Tibetan Buddhist area of India, a country whose political system the emigre leaders fulsomely praise. The Indian Administrative Service has reportedly never employed any of the many Ladakhi Buddhists who have passed its examinations. »
  11. (en) « The Worst of the Worst - China (Tibet) », Freedom House, (consulté le )
  12. (en) [PDF]Tibet at a turning point, sur le site www.savetibet.org, pp. 106-108 : « The CCP’s main body for coordinating policies on Tibet is known variously as the “Central Tibet Work Coordination Working Group” or the “Central Coordination Group on the Struggle Against the Dalai Clique”. Very little about the group or its workings is publicly known, and its existence is only occasionally and obliquely referred to in China’s official press. The first public mention of this group was made in April 2007 in a Hong Kong-based pro-Beijing newspaper, the Singtao Daily. The purpose of the working group according to the same article, quoting from an unidentified source, is “strengthening macro-guidance and comprehensive coordination in Tibet’s development issue and paying more attention and giving more support to other Tibetan-inhabited areas.” The unattributed article continues by saying that the working group, which is “in overall charge of Tibetan affairs”, is intended to “ensure that Tibet attains economic and social development by leaps and bounds and that the Tibetan people’s living standards continually improve so as to compete with the Dalai clique […] in winning popular support.” ».
  13. Tsering Woeser, Mémoire interdite. Témoignages sur la Révolution culturelle au Tibet, page 206, traduit par Li Zhang & Bernard Bourrit, éd. Gallimard.
  14. a et b Françoise Pommaret, Le Tibet : Une civilisation blessée, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 427), 2002, p. 123.
  15. (en) Melvyn C. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon. China, Tibet, and the dalai Lama, University of California Press, 1997, p. 74 : « the newly appointed head of the party in Tibet, Wan Jinghua, was himself a minority (from the Yi nationality) ».
  16. Tibet:des journalistes témoignent par Pierre-Antoine Donnet, Guy Privat, Jean-Paul Ribes, 1992 Political Science, 191 pages
  17. Roland Barraux, Histoire des Dalaï Lamas - Quatorze reflets sur le Lac des Visions, Albin Michel, 1993. Réédité en 2002, Albin Michel (ISBN 2226133178).
  18. a et b Dalaï Lama, Au loin la liberté, Livre de poche, 1993 (ISBN 225306498X).
  19. (en) [PDF] Ernst Steinkelner, A Tale of Leaves. On Sanskrit Manuscripts in Tibet, their Past and their Future, Royal Netherlands Academy of Arts and Sciences, Amsterdam, 2004« The traditional Tibetan government, which had been allowed to remain in office even after the Chinese forces arrived in 1951, had been abolished in 1959 ».
  20. (en) National Uprising, sur le site officiel du gouvernement tibétain en exil.
  21. (en) Arrêté du premier ministre Zhou Enlai dissolvant le gouvernement local du Tibet tel que publié dans le New York Times du 29 mars 1959 : « the decision is that from this day the Tibet Local Government is dissolved and the Preparatory Committee for the Tibet Autonomous Region shall exercise the functions and powers of the Tibet Local Government. During the time when the Dalai Lama Dantzen-Jalsto, chairman of the Preparatory Committee for the Tibet Autonomous Region, is under duress by the rebels, Panchen Erdeni Ghuji-geltseng, vice-chairman of the Preparatory Committee, will act as the chairman (...) ». Source : Robert V. Daniels (ed.), A documentary history of communism, vol. 2, Communism and the World, I. B. Tauris & Co. Ltd, London, 1985, 448 p. (ISBN 1-85043-035-7), p. 78.
  22. Woeser, Mémoire interdite. Témoignages sur la Révolution culturelle au Tibet, p.  l27, traduit par Li Zhang & Bernard Bourrit, éd. Gallimard.
  23. Un nouveau gouverneur chinois pour le Tibet.
  24. (en) Qiangba Puncog and Baima Chilin’s brief resumes, CTB, 15-01-2010 : « Qiangba Puncog, male, Tibetan, was born in May, 1947 (62 years old now) in Qamdo, Tibet. He joined the Communist Party in May, 1974 and started work in October, 1970. He graduated from (the) Department of Mechanical Engineering & Machinery Manufacturing of Chong Qing University ».
  25. (en) Qiangba Puncog and Baima Chilin’s brief resumes, CTB, 15-01-2010 : « Baima Chilin, male, Tibetan, was born in October, 1951 (58 years old now) in Dengqen, Tibet. He joined the Communist Party in October, 1970 and started work in December, 1969. He graduated from (the) Graduate School of the Central Party School ».
  26. (en) Hu Yinan and Wu Jiao, Holiday to mark end of Tibet serfdom : « Legqog chair of the regional congress standing committee grew up in a serf family in Tibet autonomous Region Gyantse county ».
  27. Eva Herzer, Options For Tibet's Future Political Status: Self-Governance Through An Autonomous Arrangement, eds Tibetan Parliamentary & Policy Research Centre. New Delhi, India, 2002.
  28. Eva Herzer, op. cit. « The TAR government fails to provide genuine self-rule for Tibetans. The reasons for this are several. First, the TAR government controls few government powers. Even as to those powers, ultimate control rest with the PRC’s central government. Second, the TAR government is controlled by members of the PRC’ Communist Party, many of which are Chinese. Thirdly, the Communist Party’s policies are based on an atheist philosophy which is not compatible with Tibetan culture. The structural set up of the TAR is therefore such that a genuine Tibetan self-governance is virtually impossible. » p. 112.
  29. (en) Barry Sautman, "Cultural genocide" and Tibet, in Texas International Law Journal, April 1, 2003 : « Tibetans are numerous at all rungs of the Tibet Autonomous Region (TAR) political hierarchy, except as Regional Party Secretary. Their political participation is unlike the situation in Ladakh, which is a largely Tibetan Buddhist area of India, a country whose political system the emigre leaders fulsomely praise. The Indian Administrative Service has reportedly never employed any of the many Ladakhi Buddhists who have passed its examinations. »
  30. Victoria Conner et Robert Barnett (1997), Leaders in Tibet: A Directory, Tibet Information Network, Londres, (ISBN 978-0953201105)
  31. Anne-Marie Blondeau, Katia Buffetrille, Le Tibet est-il chinois ?, 2002, p. 252.

Article connexe