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Il est le fils de dom Ambrósio Freire de Andrade, ambassadeur du Portugal à Vienne et de la comtesse Maria Schaffgotsche, descendante d'une illustre famille de Bohême.
Destiné à la carrière militaire, le , il entre comme cadet au régiment de Peniche, promu sous-lieutenant en octobre de la même année. Il embarque en 1784 avec une escadre alliée aux forces navales espagnoles lors du bombardement d'Alger.
Russie
De retour à Lisbonne en septembre, il est promu lieutenant de marine dans l'armée royale le . En avril 1788 il retourne à son régiment d'origine au poste de Major agregado ("major"). Ayant obtenu licence de servir dans l'armée de Catherine II, alors en guerre avec la Turquie, il se rend en Russie. À Saint-Pétersbourg, il s'attire les sympathies de la cour et de l'impératrice elle-même. Lors de la campagne de 1788-1789, menée par le prince Potemkine, il se distingue dans les plaines du Danube, en Crimée et surtout lors du siège d'Oczakow, où il est le premier du régiment à entrer dans la place après sa reddition le . Sa bravoure est récompensée par le grade de colonel de l'armée de l'impératrice ; en 1790, bien qu'absent du pays, son grade de colonel est confirmé dans l'armée portugaise.
Il reçoit l'Ordre de Saint-Georges, l'un des plus estimés de Russie, pour son courage, puis il reçoit une épée d'honneur des mains mêmes de l'impératrice lors d'une audience solennelle. Quelques rumeurs circulent alors d'une affaire sentimentale entre l'impératrice et lui, confirmées par une mésentente avec Potemkine, favori de Catherine II.
De retour à Lisbonne, nommé colonel du régiment du marquis das Minas, il embarque pour la Catalogne avec une division envoyée par le Portugal pour soutenir l'Espagne contre la République française, le . Dans cette expédition, l'état-major n'est composé que d'étrangers : le duc de Northumberland, général et pair d'Angleterre, le prince de Montmorency-Luxembourg, le comte de Chalons, le comte de Liautau. Le régiment de Freire de Andrade et celui de Cascais se montrent vaillants, chargeant les Français avec brio lors de la bataille du . L'armée espagnole appuyée par les portugais, prend Collioure le . Son régiment et celui de Cascais constituent la 2e brigade qu'il commande, elle prend ses quartiers d'hiver au Boulou. Le , l'armée française sous les ordres des généraux Augereau et Dugommier prend position face au camp espagnol, la bataille du Boulou commence, les Espagnols et leurs alliés portugais vaincus sont contraints de rentrer au pays.
Retour au Portugal
De retour au Portugal après les combats qu'il vient de mener, il propose que soit créée une brigade légère. Sa proposition est acceptée, mais le commandement de cette brigade est confié au marquis d'Alorna. Il est promu maréchal de camp en 1795. Au sein de l'armée portugaise, on lui donne le sobriquet de "général russe". Il reste à la tête de son régiment, cantonné à Lisbonne, jusqu'au début de la guerre des Oranges de 1801. Après la défaite du Portugal, il participe activement à la lutte contre le parti régaliste, tentant de ravir la direction du parti aristocratique au marquis d'Alorna, qui l'avait assumée après la démission du duc de Lafões.
Légion portugaise
Lors de la première invasion française, en 1807, il est lieutenant-général et commande la division chargée de la défense de la rive sud du Tage et de Setúbal, contre les troupes britanniques. Il reçoit le général Solana à Setúbal et accepte la mission de démobiliser l'armée portugaise cantonnée dans le sud du pays et de désarmer les régiments de milice. Sa collaboration avec les occupants français et espagnols lui vaut d'être nommé commandant en second de l'armée portugaise recomposée qui, en 1808, est intégrée à l'armée française sous le nom de Légion portugaise. Cette même année, il combat l'insurrection contre l'invasion française avec ses troupes, en particulier lors du siège de Saragosse ( au ). Puis, avec la Légion portugaise, il est cantonné à Grenoble.
Il n'obtient que peu de commandements en France, le seul notable, pendant la campagne d'Allemagne lors de laquelle il est nommé gouverneur de Dresde par Napoléon. La Légion portugaise étant dissoute vers le milieu de 1813, il rentre à Paris où il assiste à la restauration de la monarchie française. Il rentre à Lisbonne en mai 1815 grâce à l'appui du marquis de Marialva.
Il reprend ses activités politiques et s'attaque au commandement de l'armée portugaise alors dirigée par des officiers anglais. Franc-maçon, il est le grand maître du Grand Orient lusitanien[1].
Après la découverte d'une conspiration contre la régence, dans laquelle son cousin Miguel Poirier Forjaz est impliqué, il est pendu le à la forteresse de São Julião da Barra.
1817, a conspiração de Gomes Freire : quem matou Gomes Freire--Beresford, D. Miguel Forjaz, o principal Souza--Mathilde de Faria e Mello ; Raul Brandão; Gomes Freire de Andrade ; Porto : Editores Renascença Portuguesa, 1922. (OCLC13456889)
Soldados Portugueses; Gomes Freire e os seus camaradas em França, 1808-1817. ; Eduardo de Noronha ; Porto, Companhia Portugueza Editora 1918. (OCLC17441925)
A dominação ingleza em Portugal : o que é e de que nos tem servido a alliança da Inglaterra ; Compatriota de Gomes Freire d'Andrade. Lisboa : J.A. Rodrigues Fernandes, 1883. (OCLC38731472)
Gomes Freire na Russia : cartas inéditas de Gomes Freire de Andrade e outros documentos autógrafos acerca dêsse ilustre Português quando combateu no exército Russo : precedidos dum estudo sobre a política externa de Catarina II ; António Ferrão ; Coimbra : Imprensa da Universidade, 1917. (OCLC7183264)
O general Gomes Freire ; Manuel Barradas ; Lisboa, Typographia Minerva central, 1892. (OCLC7212287)
Vida e morte de Gomes Freire : quem matou Gomes Freire--Beresford, D. Miguel Forjaz, o principal Souza--Mathilde de Faria e Mello--cartas e documentos inéditos ; Raul Brandão ; Gomes Freire de Andrade; Lisboa : Editorial Comunicação, 1988. (OCLC19566808)
Liens externes
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