Engagé volontaire en 1910, il intègre l'École militaire d'Artillerie et passe lieutenant en 1914, puis capitaine d'artillerie en 1917. Participant à la guerre, il est fait chevalier de la Légion d'honneur (1925) et reçoit la croix de guerre 1914-1918 (cinq citations, dont deux à l'ordre de l'armée).
Il démissionne de l'armée en 1922, mais se trouve rapidement mobilisé. Il reçoit la Médaille coloniale (agrafe « Sahara ») en 1925.
Il est membre de la commission consultative des fabrications de guerre à la mobilisation de 1922 à 1925.
Répondant au souhait de son ami, le maréchal Lyautey de développer le Maroc, Gaston Gradis qui résidait, vécut et mourut au Maroc, créa de nombreuses entreprises[7] : la Compagnie générale transsaharienne en 1923[7], les conserveries Nora à Meknès, la culture de roses pour essences de parfum, des cultures d'agrumes, citrons et oranges, pour leur pulpe destinée aux boissons gazeuses Pschitt, etc.
Durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), après la défaite de la France en 1940, les lois de Vichy, confisquent les entreprises détenues par les juifs. Gaston Gradis, en raison des services exceptionnels rendus à la France, est un des chefs d’entreprises exemptés de cette mesure (parmi eux, Raymond Berr - qui sera tout de même déporté et mourra en camp de concentration avec sa femme et sa fille -, Pierre Lyon). Pour autant, Gaston Gradis, mobilisé en 1939 comme officier au Maroc, ne rentrera pas en France durant l'occupation allemande[10],[11].
Il meurt à Rabat le et repose dans le caveau familial du cimetière de Lormont.
« À la recherche du grand axe : contribution aux études transsahariennes, avec quarante-deux photographies et cinq cartes », Plon-Nourrit et Cie, 1924
« Les Ballons dirigeables », R. Hermieu, 1923
Pour approfondir
Bibliographie
Georges Arnaud, « La conquête automobile du Sahara », Annales de Géographie, vol. 36, no 200, , p. 173-176 (lire en ligne, consulté le )
Jean Guerin et Bernard Guerin (Compte-rendu de lecture), Des hommes et des activités. Autour d'un demi-siècle : 1889-1957, Lormont (Gironde), Société bordelaise d'éditions biographiques, , 926 p. (présentation en ligne)
Jean-Luc Angrand, Céleste ou le temps des signares, Pépin, 2006
Gabriel Milési, Les Nouvelles 200 familles : Les dynasties de l'argent, du pouvoir financier et économique, Pierre Belfond, 1990
Cyril Grange, Une élite parisienne : les familles de la grande bourgeoisie juive (1870-1939): Les familles de la grande bourgeoisie juive (1870-1939), CNRS éditions, 2016
L'Automobile à la conquête de l'Afrique, 1898-1932, Centre des archives d'outre-mer, 1988
Catherine Hodeir, Stratégies d'empire: le grand patronat colonial face à la décolonisation, Belin, 2003
Articles connexes
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
↑De l'Algérie au Dahomey en automobile - voyage effectué par la seconde mission Gradis à travers le Sahara, le Soudan, le territoire du Niger et le Dahomey, du 15 novembre au 11 décembre 1924, Henri de Kerillis, éd. Plon, 1925, (ASINB001D4R668)).
↑Arlette Estienne Mondet, "Le général J.B.E Estienne - père des chars: Des chenilles et des ailes", éditions L'Harmattan, 2011