Il est connu pour son opposition à la War on Drugs et ses positions libérales classiques : conservateur économiquement et progressiste sur les questions sociales. À ce titre, il est le candidat du Parti libertarien pour l'élection présidentielle de 2012, associé au juge James P. Gray. Il recueillit 1 275 971 voix, soit près de 1 % des suffrages[1] dans un système bipartisan. Il est précédemment candidat à l'investiture du Parti républicain quelques mois plus tôt[2], mais se rétracte rapidement en faveur de Ron Paul. Dès décembre, il annonce vouloir être le candidat des libertariens. La convention du Parti libertarien lui accorde en mai son soutien, par 419 voix contre 152.
Lors de l'élection présidentielle de 2016, il est à nouveau le candidat du Parti libertarien, associé à l'ancien républicain William Weld[1]; première fois depuis 1948 qu'un ticket présidentiel est composé de deux hommes ayant exercé la fonction de gouverneur. Il réalise à l'issue de cette élection un score en augmentation par rapport à 2012, en recueillant 4 489 233 voix, soit 3,27 % des suffrages.
En 2018, il est investi candidat libertarien à l'élection sénatoriale ayant lieu dans le Nouveau Mexique. Il est cependant largement battu par le sénateur démocrate sortant, Martin Heinrich. Il arrive en troisième position, recueillant 15,4 % des voix.
Élu pour deux mandats, il est en fonction de 1995 à 2003, avec comme lieutenant-gouverneurWalter Bradley. Johnson pense qu’il doit y avoir aussi peu de lois que possible. Ainsi, pendant son mandat, il a mis son veto à plus de lois que les 49 autres gouverneurs d’État réunis. Il est d'ailleurs surnommé « Governor Veto »[3]. À 14 occasions, il a diminué les impôts. Il ne les a jamais augmentés[4]. Il réduit le déficit public du Nouveau-Mexique et à la fin de son second mandat, son État se retrouve avec un excédent budgétaire d'un milliard de dollars[5].
On peut classer Gary Johnson comme libertarien au sens où il souhaite réduire l'État et a des vues sociétales progressistes[6].
Scott Rigell, élu républicain de la Virginie à la chambre des représentants, premier membre du congrès à apporter son soutien, le .
Cette vague de soutiens se produit dans le contexte des polémiques violentes et récurrentes soulevées par la campagne du candidat républicain Donald Trump[1].
Campagne sénatoriale de 2018
En 2018, il est investi candidat libertarien à l'élection sénatoriale ayant lieu dans le Nouveau Mexique. Il est cependant largement battu par le Sénateur démocrate sortant, Martin Heinrich. Il arrive en troisième position, recueillant 15,4 % des voix[8].
Positions politiques
Économie
Gary Johnson a des positions libertariennes en matière de fiscalité et plus généralement d'économie : il souhaite diminuer les impôts, équilibrer le budget fédéral et réduire le champ d'intervention de l'État, par exemple en ce qui concerne les prestations de sécurité sociale ou dans le domaine éducatif (il propose la suppression du département de l'éducation).
Immigration
Gary Johnson défend des vues « open borders », c'est-à-dire qu'il est hostile à la limitation de l'immigration aux États-Unis : il pense que l'immigration est « en fin de compte une bonne chose » (« ultimately a good thing ») et veut rendre aussi facile que possible l'obtention d'un visa de travail pour quiconque ayant l'intention de se rendre aux États-Unis.
Il pense que l'avortement relève d'un choix qui devrait être laissé à la femme concernée, ce qui fait de lui un pro-choix à titre personnel, mais il est cependant en faveur de l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade car il pense que ce sujet devrait se régler au niveau des États.
Il est favorable à la possibilité d'union civile pour les couples homosexuels.
Politique étrangère
Il est hostile à ce que les États-Unis restent en Afghanistan, à leur intervention dans la guerre civile libyenne et à la guerre d'Irak depuis son début, appelant au départ des troupes américaines de ce pays.
En , interrogé sur son opinion à propos du siège d'Alep, en Syrie, il a demandé au journaliste qui lui posait la question : « c'est quoi Alep ? »[9],[10].