À la fin de l'année 1910, le conseil municipal de Bagneaux demande au conseil général de Seine-et-Marne une subvention dans le but d'obtenir l'ouverture d'une gare par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM)[3]. La commune obtient l'accord de la Compagnie du PLM, à la condition qu'elle fournisse les 433 m2 nécessaires, avec abandon de propriété, et qu'elle verse une subvention de 26 000 francs. La commune ayant déjà la charge d'un crédit sur vingt ans, pour la construction de deux ponts, la municipalité adresse une requête au conseil général pour qu'il prenne en charge la subvention. Le conseil général débat de cette demande lors de sa séance du [a]. La jurisprudence du conseil étant de n'avoir jamais contribué pour l'établissement d'une gare sur une ligne d'intérêt général, il refuse tout en conseillant à la municipalité d'utiliser la loi du qui autorise la commune à utiliser des surtaxes temporaires pour permettre le remboursement de l'emprunt[5].
Le , un décret autorise la commune à emprunter 23 000 fr pour verser une subvention à la Compagnie PLM pour le projet de création d'une station, qui sera dénommée « Bagneaux-sur-Loing », au passage à niveau n°12 de la ligne. La Compagnie est autorisée à percevoir des surtaxes, sur une période maximum de trente ans, à partir de la date de mise en service de la station[6]. Le la station est homologuée, « application à dater du jour de l'ouverture à l'exploitation, au service des voyageurs, bagages, chiens et articles de messagerie »[7].
Lors de sa séance du , le conseil général a connaissance, par la lecture du rapport de l'ingénieur en chef du contrôle de la voie et des bâtiments que, dans les travaux neufs et terminés, il y a l'établissement et l'ouverture d'une station à Bagneaux-sur-Loing[8]. La gare dispose du bâtiment du garde-barrière du passage à niveau no 12, agrandi d'une aile ; il est complété par un abri sur le quai opposé (voir images ci-dessous).
Vues de la gare
Peu après l'ouverture.
Dans les années 1920.
Dans les années 1920.
Le , la commune est autorisée à contracter un emprunt de 5 500 fr pour installer l'électricité dans la station et la compagnie est autorisée à percevoir des taxes locales au profit de la commune pour le remboursement de l'emprunt[9].
Gare SNCF (depuis 1938)
Le bâtiment voyageurs et l'abri de quais sont détruits avant le début des années 2000. Ils sont remplacés par deux abris de quais.
Fréquentation
De 2015 à 2021, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[10].
Année
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
Voyageurs
439 600
223 786
114 246
57 849
29 663
13 759
28 521
Service des voyageurs
Accueil
La gare ne possède pas de bâtiment voyageurs. Aucun service commercial n'est assuré, mais un automate permet aux voyageurs d'acheter leurs billets. Il n'existe pas de passage souterrain sous les voies. Le passage d'un quai à l'autre s'effectue par la traversée directe des voies en empruntant le passage à niveau situé au nord de la gare.
↑Lors de cette même séance du , le conseil général émet un avis favorable à la demande de la commune de Bagneaux de compléter son nom en « Bagneaux-sur-Loing » du fait d'erreurs, par similitude de noms, notamment dans la transmission du courrier[4].
Références
↑Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 2 : lignes 601 à 990, Paris, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN978-2-918758-44-0), « [750/1] Moret - Cosne-S/Loire », p. 94.
↑François et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 2 : 1858-1863, Paris, Palau, , 223 p. (ISBN2-950-94212-1, BNF37658881), « 5.10 Moret-Montargis 14 août 1860 », p. 108-109.
↑Conseil général, « Chemin de fer PLM : Gare à Bagneaux », [Rapports et délibérations] / Conseil général de Seine-et-Marne, , p. 789 (lire en ligne, consulté le ).
↑Conseil général, « Communes de Bagneaux, Vaires, et Varennes : addition de noms », [Rapports et délibérations] / Conseil général de Seine-et-Marne, , p. 395 (lire en ligne, consulté le ).
↑Conseil général, « Chemin de fer PLM : Établissement d'une station à Bagneaux - demande de subvention », [Rapports et délibérations] / Conseil général de Seine-et-Marne, , p. 395 (lire en ligne, consulté le ).
↑État, « Ministère des travaux publics », Journal officiel de la République française, , p. 27 (lire en ligne, consulté le ).
↑État, « Homologations », Journal officiel de la République française, , p. 4961 (lire en ligne, consulté le ).
↑Conseil général, « Réseau de Lyon : rapport de l'ingénieur en chef », [Rapports et délibérations] / Conseil général de Seine-et-Marne, , p. 395 (lire en ligne, consulté le ).
↑État, « Ministère des travaux publics : emprunts communaux et surtaxes locales temporaires », Journal officiel de la république française [Rapports et délibérations] / Conseil général de Seine-et-Marne, , p. 8794 (lire en ligne, consulté le ).
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Jean Chaintreau, Le Chemin de fer à Montargis et dans le Gâtinais : des origines à nos jours, Le Mée-sur-Seine, Éditions Amatteis, , 301 p. (ISBN2-86849-046-8).
André Rasserie, Le Bourbonnais 150 ans d'histoire, Grenoble, Presses et éditions ferroviaires, , 65 p. (ISBN2-905447-05-2).
Bernard Collardey, « De Paris à Nimes La traversée du Bourbonnais et des Cévennes », Rail Passion, no Hors-Série N°27, (lire en ligne, consulté le ).