Le Front social démocrate (FSD, en anglais : Social Democratic Front,SDF) est le parti politique leader d'opposition au Cameroun[1]. Le parti est dirigé depuis sa création le 26 mai 1990[2] par Ni John Fru Ndi et obtient un fort soutien populaire dans les régionsanglophones du nord-ouest et du sud-ouest du pays ainsi que dans des villes francophones comme Douala, la capitale économique. D'orientation de centre gauche, il est membre de l'Internationale socialiste. Il a pour emblème une balance placée sur une urne sur fond vert couleur de paysage tropical.
Au terme des élections de 2013, le Front social démocrate compte dix-huit députés à l'assemblée nationale[6] contre 43 en 1997 et 22 en 2002, et 16 en 2007[3].
Aux élections législatives des 30 juin et 15 septembre 2002, le SDF a remporté 22 des 180 sièges de l'assemblée nationale camerounaise.
Au terme des sénatoriales de mars 2018, le parti dispose de sept sièges sur les 100 que compte le Sénat, contre quatorze sièges lors de la première législature de 2013 à 2018[7]. Le parti perd tout ses sièges lors des élections sénatoriales de 2023[8]
En 2006, le SDF a tenu deux congrès simultanément à la suite de querelles internes : celui des « légitimistes » et celui des « dissidents ».
L’aile « légitimiste » a reconduit sans surprise à la présidence Ni John Fru Ndi, fondateur du SDF, à l’issue d’un congrès de trois jours qui s’est tenu à Bamenda.
L’aile « dissidente » a tenu des assises concurrentes à Yaoundé et a élu à la présidence du SDF Bernard Muna. Des affrontements entre militants des deux camps ont fait un mort, Grégoire Diboulé, dans les rangs des « dissidents » lors de ce congrès. Ni John Fru Ndi a été mis en examen « complicité d’assassinat, blessures simples et blessures légères » avec une vingtaine d'autres dirigeants du parti en août 2006 à la suite de ce décès.
La justice a été appelée pour trancher de la légitimité des deux factions.
Selon plusieurs enquêtes dont celles de Xavier Luc Deutchoua et du Comité catholique contre la faim et pour le développement, Ni John Fru Ndi aurait accumulé une fortune de plus de 125 millions de dollars, dont “plus de 70 % de l’argent provient de ses deals politiques avec le chef de l’État camerounais en fonction”, en particulier “entre juin 2002 et 2005”[9]. Il est en outre accusé d’avoir perçu 500 millions de Fcfa lors de la présidentielle de 2004 pour casser la dynamique de l’opposition[10].
En avril 2021, Jean-Michel Nintcheu serait prêt à succéder à John Fru Ndi à la tête du SDF[11].
↑« Résultats des Sénatoriales 2018: le Rdpc remporte 63 sièges et 7 pour le Sdf - Cameroon Radio Television », Cameroon Radio Television, (lire en ligne, consulté le )