François Ier de Clèves[1] ( à Cussy-en-Morvan - à Nevers), comte (1521) puis duc de Nevers (1539) est un personnage important de la cour des rois François Ier et Henri II de France. Il fait partie des chefs de guerre qui commandent l'armée royale durant les dernières guerres d'Italie. Il est gouverneur de la ville de Châlons qu'il défendit contre Charles Quint, et gouverneur de Champagne.
Devenu veuf, il épouse en 1560 la cousine germaine de sa défunte épouse, Marie de Bourbon, duchesse d'Estouteville, née au château de La Fère dans l'Aisne, elle-même veuve de Jean de Bourbon, comte de Soissons et d'Enghien. Ils n'ont pas de descendance.
Il participe à la répression de la Conjuration d'Amboise, mais achève sa vie dans la foi calviniste[5]. Il meurt en , à Nevers.
Titres, droits
(liste non exhaustive)
Droit de justice sur la seigneurie de Viry, au finage de Cervon, qu'il vend en 1545, à Charles du Pontot[6].
Bibliographie
Il est le personnage qui sert de base au « Prince de Clèves » dans le roman La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette. La princesse est un personnage fictif car elle est déjà mariée encore vivante à la mort du roi Henri II de France et survit à son mari. Aucune des deux épouses de François ne peut correspondre.
Notes et références
↑Brantôme, op. cit., t. 4 (1868, page 377) ; cf. également la généalogie des Bourbon-Vendôme dans E. Saulnier, Le rôle politique du cardinal de Bourbon (Charles IX), 1523-1590, Paris, H. Champion, 1912, p. 257-258 ; B.N.F., Mss. Fr. 5121, fo 60 vo-65, , lettres de François II, roi de France, contenant les dispositions de mariage du duc de Nevers et de Marie de Bourbon, fille de François de Bourbon, comte de Saint Pol, et d’Adrienne d’Estouteville.
↑La date du décès de la duchesse de Nevers Marguerite de Bourbon est souvent sujette à une erreur qui est reproduite d'ouvrage en ouvrage par les généalogistes depuis l'œuvre du Père Anselme. La date de décès de l'épouse de François est 1559 et non 1589. Voir Christophe Levantal, Une coquille de trois cents ans : la date de décès de Marguerite de Bourbon, duchesse de Nivernais, tante de Henri IV dans Études bourboniennes, no 3, . Dans Archives de Nevers, 1842 (p. 265), la date de décès donnée est le . Dans le Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, tome 18 (p. 128), on parle également de son décès en 1559 comme étant le point de départ de la mise en tutelle de ses enfants. Voir également Louis Paris, Négociations, lettres et pièces diverses relatives au règne de François II, tirées du portefeuille de Sébastien de l'Aubespine, évêque de Limoges, Paris, imprimerie royale, « Collection de documents inédits sur l’histoire de France », 1841, p. 585, note 1.
↑Dessin du Primatice Faune, Sylvain et Pan à la Bibliothèque nationale centrale de Florence (Ref : Dossier de presse de l'exposition L’Italie à la cour de France - Primatice, maître de Fontainebleau, 1504 -1570, Paris, musée du Louvre, - ).