Il quitte l'exécutif en , après avoir été élu député au Parlement flamand puis nommé vice-président et ministre de l'Emploi, de l'Éducation et de la Formation du gouvernement flamand. Réélu député régional mais pas reconduit ministre en , il remonte au Parlement fédéral en , lors de son élection au Sénat. Il se retire un an plus tard de la vie politique.
En , alors que le sp.a fait son retour dans la majorité parlementaire après 6 ans d'opposition, il devient vice-Premier ministre et ministre fédéral des Affaires sociales et de la Santé publique du gouvernement à sept partis d'Alexander De Croo.
Biographie
Jeunesse
Dans sa jeunesse, Frank Vandenbroucke a milité dans les rangs de la Ligue révolutionnaire des travailleurs, la section belge de la Quatrième Internationale trotskyste[2].
En 1978 il obtient son diplôme de licencié en Sciences Économiques à la KU Leuven[3].
Il démissionne le , à la suite de son implication dans l'affaire Agusta, ayant reconnu avoir en 1991 découvert une somme d'argent noir de six millions de francs belges dans les comptes de son parti, dont il était alors président. Cet argent se trouvait sur un compte de la banque suisse CODEP. Il avait alors décidé de demander à Étienne Mangé de brûler les billets. Cependant, aucune preuve n'atteste que celui-ci l'ait fait[4],[5]. Mangé avait été condamné en décembre 1998 à un an de prison avec sursis pour son implication dans cette affaire et décédé en 2012[6].
Son parti décide de le remplacer par le ministre de l'Intérieur Johan Vande Lanotte comme adjoint au chef de l'exécutif, et par le secrétaire d'État au Développement Erik Derycke pour la direction de la diplomatie.
Ministre de Guy Verhofstadt
À la suite des élections législatives fédérales de 1999, le libéral Guy Verhofstadt constitue une coalition « arc-en-ciel » de libéraux, socialistes et écologistes. Franck Vandenbroucke est alors rappelé au gouvernement fédéral pour occuper le poste de ministre fédéral des Affaires sociales et des Pensions.
Lorsque Verhofstadt instaure en une « coalition violette » entre libéraux et socialistes, Franck Vandenbroucke conserve la compétence sur les Pensions mais abandonne les Affaires sociales au profit de l'Emploi.
Carrière flamande et suspension de la vie politique
Il se retire en de la vie politique et démissionne de son mandat parlementaire.
Retour en politique
Retraité depuis neuf ans, Franck Vandebroucke est rappelé par le Socialistische Partij Anders pour faire partie du gouvernement fédéral mis sur pied le . Dans cette équipe dirigée par Alexander De Croo et qui marque le retour du sp.a au pouvoir fédéral après six ans d'opposition, il est vice-Premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique[7].
L'État social actif
À la suite de sa démission en 1995, Frank Vandenbroucke se rend à l'université d'Oxford, où il fait une thèse de doctorat (soumise en 1999 et publiée en 2011 sous le titre "Social justice and individual ethics in an open society : equality, responsibility, and incentives" - Justice sociale et éthique individuelle dans une société ouverte: égalité, responsabilité, et incitants, non traduit)[8].
Il en revient avec le concept d'État social actif, dont il fera un nouveau référentiel d'action public. Deux idées le sous-tendent : l'idée de gestion préventive des risques sociaux et le principe de participation citoyenne (les individus ont des droits mais aussi des devoirs). il s'ensuivra la mise en place de politiques d'emploi actives, qui seront individualisées, conditionnalisées et territorialisées[réf. nécessaire].
↑De bouwstenen van de ekonomische doktrine van het Algemeen Belgisch Vakverbond, K.U.L., 1978, mémoire de licence non publiée, voir De industrie in België - Twee eeuwen ontwikkeling 1780-1980 (Gemeentekrediet van België, Nationale Maatschappij voor Krediet aan de Nijverheid, Bruxelles 1981), p. 204.
↑Haquin, René, « Agusta, l'ancien président du SP dit avoir ordonné à Mangé de brûler l'argent, Vandenbroucke : "Pas très joli, mais cohérent" », Le Soir, (lire en ligne, consulté le )
↑Metdepenningen, Marc, « Peut-on méchamment brûler l'argent ? », Le Soir, (lire en ligne, consulté le )