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Au début de l'année 1776, il entre comme commis à l'intendance de Paris, d'où il est renvoyé pour avoir abusé du contre-seing de l'intendant dans le but de faire circuler des nouvelles manuscrites. Il devient « commis de Goupil, inspecteur de la Librairie »[1].
Il se fait alors acteur au théâtre des élèves de l'Opéra. Puis "il entre aux Bénédictins de Meaux où il fait son noviciat et prononce ses vœux". Il devient professeur de mathématiques au collège de la congrégation à Compiègne. En 1789, on le retrouve dans un couvent de Laon.
Le 9-Thermidor, il prend parti contre Robespierre, lui criant, alors que l'Incorruptible fait de vains efforts pour se faire entendre : « Tu auras la parole sur l'échafaud. »
Chargé le 8 pluviôsean III d'aller surveiller le ravitaillement de l'armée d'Italie, il s'aventure aux environs de Toulon, où il est capturé par des rebelles (6 prairial), le jour même où la Convention annule ses pouvoirs. Libéré après le 13 vendémiaire, Poultier est envoyé dans les départements du Cantal, de l'Ardèche et de la Haute-Loire pour rétablir l'ordre. De retour à Paris, il est l'objet de vives attaques et fonde, pour se défendre, L'Ami des lois, qui a bientôt un assez large public.
Le 23 vendémiairean IV, il est élu député du Nord au Conseil des Anciens, par 316 voix sur 620 votants. À l'assemblée, comme dans son journal, il se montre tout dévoué au Directoire exécutif. Le 12 nivôse, il appuie la création d'un ministère de la police. Accusé par Bérenger de provoquer dans L'Ami des lois à l'égorgement des membres des Conseils, il s'oppose, le 29 vendémiaire, à la déportation en masse des nobles et nie, le 23 floréal, être l'auteur de la Pétition des rois de l'Europe.
Sorti du Conseil lors du renouvellement suivant, il obtient d'être nommé, le 22 prairialan IV, chef de brigade de la gendarmerie dans les départements réunis du Rhin.
Le 25 germinalan VIII, Poultier est élu député du Pas-de-Calais au Conseil des Cinq-Cents. Fouché fait interdire L'Ami des lois, que Poultier fait reparaître sous un autre nom.
À son retour en France en 1814, Louis XVIII passe par Montreuil ; Poultier lui remet les clefs de la place. Il n'en est pas moins mis à la retraite, quelques jours après. Demandant sa réintégration, pendant les Cent-Jours, il l'obtient et fait exiler à Guéret (Creuse) quelques royalistes lillois. Le 13 mai1815, l'arrondissement de Montreuil l'élit représentant au Corps législatif par 35 voix sur 67 votants, contre 32 voix à M. Enlart, ancien député. Son rôle est assez modeste dans cette courte législature.
La Seconde Restauration le prive de son emploi. Une note officielle révèle qu'à l'époque, il jouit de 6 000 francs de rente, en plus de sa retraite. Il est depuis quelques jours en surveillance à Nesles quand est promulguée la loi du 12 janvier 1816 sur les régicides. En conséquence, il quitte la France le 13 février1816 et se retire à Tournai, en Belgique, où son gendre, M. Boillard, officier au service de la Hollande, était en garnison. Il y meurt dix ans après. Ramenés en France, ses restes sont inhumés à Paris, au cimetière du Père-Lachaise.
Œuvre
Discours décadaires pour toutes les fêtes de l'année républicaine, Paris, ans II—III.