Le ministre de la culture, des arts et du tourisme, Abdoul Karim Sango annonce que l’État burkinabè allouera 1 milliard de FCFA, le double de l’édition précédente, tandis que le budget prévisionnel est estimé à 2,250 milliards de FCFA[2].
Un atelier de réflexion, L’Assemblée des Yennenga, est organisé le 24 février à l'initiative de Fatou Kandé Senghor sur le thème Où sont les femmes cinéastes ? Qu’est ce qu’on peut changer et comment ?[6].
Une table ronde sur La place des femmes dans l’industrie du cinéma africain et de la diaspora modérée par la journaliste Hortense Assaga réunit le 27 février à l’initiative de l’association Les Cinéastes non-alignées[7] au MICA (Marché international du cinéma et de la télévision africains) des professionnelles du cinéma : Nadège Beausson-Diagne, Rahma Benhamou El Madani, Rahmatou Keïta, Grace Loubassou, Mariette Monpierre, Pascale Obolo, Alimata Salambere, June Givanni(en) et Xolile Tshabalala(en)[8],[9] pour libérer la parole et assainir le secteur. Plusieurs actrices y témoignent du harcèlement subi durant des tournages et du manque de réaction de la profession. Azata Soro, deuxième assistante du réalisateur Tahirou Tasséré Ouédraogo sur sa série Le Trône révèle l’agression dont elle a été victime de sa part sur le plateau : insultée, frappée puis tailladée au visage avec une bouteille de bière cassée. Jugé et condamné pour ces faits[10], le cinéaste est pourtant présent au festival pour y présenter son oeuvre en sélection officielle en compétition, soutenue par TV5 Monde. Le 2 mars, la chaîne annonce la déprogrammation de la série qui devait être diffusée à la fin du mois et mettre fin à toute collaboration avec le cinéaste[11]. Une pétition en ligne des Cinéastes non-alignées exige le retrait de la compétition de la série Le Trône. La direction du festival se refuse à procéder à ce retrait, arguant de « l'indépendance du comité de sélection »[12].
Jury
Les présidents des jurys sont l'Algérien Ahmed Bedjaoui (longs métrages), le Béninois Sylvestre Amoussou (courts métrages), la Franco-tunisienne Nadia El Fani (documentaires) et la Germano-Burkinabè Cilia Sawadogo (animation, séries télévisuelles)[13].
Sélections
Longs métrages de fiction
Vingt films de seize pays sont en compétition pour l'Étalon d'or de Yennenga[14].
Fespaco, Black Camera et Institut Imagine, Cinéma africain - Manifeste et pratique pour une décolonisation culturelle : Première partie - le FESPACO : création, évolution, défis, Ouagadougou, Auto-édition, , 786 p. (ISBN978-2-9578579-4-4).