L’association Femmes et sciences est une association française dont l'objet est d'inciter les jeunes, en particulier les filles, à s’engager dans les formations scientifiques et techniques, de favoriser la promotion des femmes engagées dans des carrières scientifiques et d'améliorer par toute action la visibilité des femmes scientifiques.
En 2014, l’association a reçu le trophée d’Or APEC, catégorie associations et organismes publics[1].
Historique
À la fin du XXe siècle, des femmes scientifiques et sociologues se sont alarmées du déficit de femmes dans les études scientifiques, en dépit de leur excellente réussite aux baccalauréats scientifiques. Les travaux d'Huguette Delavault abordent ce sujet en profondeur[2],[3],[4].
Le 28 et 29 avril 1998, la Commission européenne organise les journées « Femmes et sciences », parrainées par Édith Cresson, pour adresser ces disparités représentatives dans le monde scientifique[5]. En 2000, une convention interministérielle à transformer les rapports hommes-femmes en France se concrétise dans le champ de l'éducation avec plusieurs outils dont les journées Femmes et Sciences[6].
Agréée par le ministère de l'Éducation nationale, l’association envoie, dans toute la France, ses adhérentes dans les collèges et lycées présenter aux jeunes lors d’exposés, de tables rondes ou de forums des métiers, la variété des formations des scientifiques, les enjeux du futur, et leur montrer des modèles de femmes scientifiques plus accessibles que Marie Curie. Les exposés s'adressent aux filles comme aux garçons.
L’association organise chaque année, alternativement à Paris et en province, un colloque sur la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale et sur les actions menées aussi bien dans le public que dans le privé pour aider et promouvoir la carrière des femmes scientifiques. Chaque colloque fait l’objet d’actes disponibles sur le site de l’association. Le prochain colloque aura lieu à Montpellier le . Son titre sera « Mentorat, coaching et accompagnement professionnel des femmes scientifiques dans le public et le privé »[7].
L’association a élaboré pour le corps enseignant un fascicule « Les femmes et les sciences, au-delà des idées reçues » régulièrement remis à jour et réédité[8], et à l’intention des jeunes, sur son site Internet, un diaporama « Filles et garçons, osez les sciences et les technologies ! », qui présente la variété des formations et des fonctions dans différents domaines des secteurs privés et publics de la recherche et de l'industrie.
Partenariats
En France, l’association collabore avec les associations Femmes et mathématiques, Femmes ingénieurs, Association pour la parité dans les métiers scientifiques et techniques, Women in Nuclear, Elles Bougent et le réseau Sciences ParisTech au féminin.
À l'étranger, l'association Femmes & Sciences est membre de la Plate-forme européenne des femmes scientifiques, European Platform of Women Scientists (EPWS). Femmes & Sciences a des relations privilégiées avec des associations de femmes scientifiques d’Algérie et de Tunisie.
Expertise et interventions auprès d’institutions
L’association participe à divers comités régionaux, nationaux et européens pour accroître la visibilité des femmes scientifiques, aussi bien dans le secteur public que privé.
↑Huguette Delavault, « Vers la Parité dans les instances de décision ? La place des filles dans une filière de formation des cadres. Du lycée aux Grandes écoles scientifiques », Association française des femmes diplômées de l'Université et Demain la Parité, .
↑Huguette Delavault, « Vers la Parité dans les instances de décision ? La place des filles dans une filière de formation des cadres. Les Grandes écoles scientifiques. », Association française des femmes diplômées de l'Université et Demain la Parité, 1998, mise à jour en 1999.
↑Huguette Delavault, Noria Boukhobza, Claudine Hermann et Corinne Konrad, Les enseignantes chercheuses à l'Université, Paris, L'Harmattan, , 192 p. (ISBN2-7475-3157-0).
↑AFP, « Femmes et sciences : SOS sexisme », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne)