Ses habitants sont appelés les Farinolais et les Farinolaises.
Géographie
Situation
Représentations cartographiques de la commune
Mairie
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes
Farinole se situe à l'extrémité septentrionale du Nebbio. Elle se trouve à la base du Cap Corse dont elle ne fait pas partie, bien qu'elle en constitue la « porte d'entrée » occidentale depuis Saint-Florent.
« Entre la plage de Negro et Farinole se trouve l'endroit appelé Fossa d'Arco. C'est là, suivant la division adoptée par les modernes, que le Cap-Corse se termine sur la côte extérieure. [...] Presque au pied de la chaîne[Note 1] se trouve Farinole qui comprend onze hameaux ; ce village a une bonne escale pour la pêche, avec un ruisseau, et produit d'excellent vin. »
— MgrAgostino Giustiniani in Description de la Corse - Traduction de l'abbé Letteron in Histoire de la Corse Tome I - Bastia Imprimerie et librairie Ollagnier - 1890. p. 6 et 11.
La commune appartient aussi à l'extrémité nord du Nebbio, avec lequel elle entretient pour des raisons historiques des rapports privilégiés. La commune fait d'ailleurs partie du canton de la Conca-d'Oro, avec les villages du Nebbiu de Barbaggio, Patrimonio et St Florent, et, jusqu'au XVIIIe siècle, il n'était également pas rare de voir dans divers actes notariés, le nom de la commune de Farinole indiqué comme Farinole di Nebbio.
Farinole occupe un des alvéoles de la partie occidentale du Cap Corse. Il s'agit du bassin versant du ruisseau de Farinole qui, dans la partie haute du cours, s'appelle le ruisseau de Pianellu. Cette vallée ouverte sur le golfe de Saint-Florent à l'ouest, est adossée à la Serra, une chaîne de montagnes aux crêtes effilées ou la « dorsale » du Cap Corse, orientée dans un axe nord-sud.
Le sol est principalement composé de schiste, une roche qui s'altère facilement. On y trouve à l'opposé, des ophiolites, roches magmatiques dures nommées péridotites le plus souvent transformées en serpentinites (teintées en vert par l'olivine), donnant au relief des paysages aigus et abrupts. C'est certainement l'explication des nombreuses coulées de boues qui se sont produites sur la commune (28 octobre 1985, 31 octobre 1993, 4 novembre 1994) consécutives à de fortes précipitations.
Au sud-ouest du hameau de Sparagaggio, se trouve une zone collinaire composée de formations de calcaires bioclastiques et récifaux, identique à celle de Saint-Florent.
La façade littorale
Farinole possède une façade littorale comprise entre l'embouchure du ruisseau de Pianu au nord et celui du fium' Albino au sud. Cette partie de la côte du Cap Corse avec, en son milieu la pointe déchiquetée de Grotta di u Banditu et au nord le Scogliu di Farinole, n'offre aucun abri pour les navires et aux plaisanciers.
La côte comporte plusieurs plages, une plage de galets à la tour génoise, et deux autres plages de sable, celle au sud inaccessible autrement que par la mer, et celle de la Marine de Farinole, la plus grande au nord.
Climat et végétation
Son territoire ne comporte pas de forêt, les arbres étant à chaque fois détruits par de fréquents incendies, attisés par les vents d'ouest dominants. Il est couvert en grande partie d'un maquis, épais et impénétrable dans le fond des talwegs. Sur le rivage, aux abords des embouchures des petits cours d'eau, poussent de nombreux tamaris.
Hydrographie
Le principal cours d'eau est le ruisseau de Farinole qui a sa source sous Bocca di San Leonardo (855 m)et porte le nom de ruisseau de Pianellu[1]. Il a son embouchure à la Marine, dans le golfe de Saint-Florent. Ses principaux affluents sont le ruisseau d'Ernaiolo[2], le ruisseau de Panchelle[3] et le ruisseau de Fiumicello[4].
Quant au Fium'Albino qui délimite Farinole de Patrimonio, il emprunte en partie le territoire communal sur un kilomètre environ avant son embouchure dans le golfe de Saint-Florent.
Voies de communication et transports
Accès routiers
Le littoral de Farinole est traversé par la D 80 (ancienne route nationale 198 de Saint-Florent à Bonifacio comme encore portée sur les cartes cadastrales de Géoportail), route faisant le tour du Cap Corse. Quant au village qui se situe à l'intérieur des terres, il est desservi par la D 333 (successivement nommée chemin vicinal ordinaire de Nonza à Farinole, Brocolacce à Sparagaggio, de Farinole à Patrimonio au cadastre) venant de Patrimonio et dont l'intersection au nord avec la D 80 se situe en limite de la commune d'Olmeta-di-Capocorso.
Au , Farinole est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[5].
Elle est située hors unité urbaine[6]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[6]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (87,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (44,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (22,6 %), forêts (20,4 %), zones agricoles hétérogènes (7,5 %), cultures permanentes (3,5 %), prairies (0,9 %), eaux maritimes (0,2 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Hameau Poggio.
Sparagaggio
Sparagaggio (Sparagaghju) est un village, comme écrit sur les cartes cadastrales. Il a été construit au Moyen Âge sur un éperon rocheux, en face de Bracolaccia, son principal hameau.
Bracolaccia
Bracolaccia (Bracolacce ou Bracculaccia), « hameau de Bracolacce » comme porté sur les cartes cadastrales, est devenu le centre de la commune. S'y trouve la mairie et l'église paroissiale Saint-Côme-et-Saint-Damien. C'est un village moyenâgeux, construit sur une arête de montagne. Il s'étire depuis l'église paroissiale, isolée des habitations, à ses pieds, vers le hameau de Poggio qui le domine.
Il se situe à 5 minutes de sa marine nommée « Marine de Farinole ».
Poggio
Le hameau de Poggio (Poghju) est le plus haut, construit à 223 m d'altitude. S'y trouve une ancienne tour de style pisane, restaurée et devenue une habitation.
Pescatoja
Le hameau de Pescatoja se trouve au nord du littoral communal. De développement récent, il bénéficie de sa situation au nord de la belle plage de sable de la Marine de Farinole, fréquentée en période estivale autour de l'établissement L'Ambada qui est l'un des rares points d'accès à la mer sur cette partie de la côte.
San Daniello
Le lieu-dit San Daniello se situe entre Bracolaccia et la Marine de Farinole, et est desservi par la route de San Daniello.
Marine de Farinole
La Marine de Farinole avec sa remarquable tour génoise, se trouve au sud de sa plus grande plage.
Toponymie
Le nom corse de la commune est Ferìngule[fɛˈriŋgulɛ]. Ses habitants sont les Feringulesi.
Les Avoragij dominaient Nonza et le pays environnant. Ils mirent à profit les conflits des seigneurs voisins pour arrondir leur seigneurie et augmenter leur puissance ; ils occupèrent la Pietra de Patrimonio avec toute cette vallée et s'emparèrent à deux reprises du château de Farinole[Note 3], mais ils en furent toujours chassés par le comte Orlando[Note 4] qui, grâce à son courage, se fit seigneur du Nebbio[12].
1357-1358 - La révolte populaire conduit à la dédition à Gênes.
1362 - Gênes inféode la Corse. Tous les seigneurs restent soumis aux Génois, à l'exception d'Arrigo della Rocca qui, n'osant se fier à eux, passa en Espagne où il se plaignit à Alphonse, roi d'Aragon.
1370 - La République, ne voulant plus intervenir dans les affaires de la Corse car trop coûteuses, laissa à la Maona, une association de cinq gentilshommes génois, d'administrer l'île au nom de la république de Gênes.
« Ils arrivèrent tous en Corse avec le titre de gouverneurs et amenant avec eux mille soldats. Ils se mirent aussitôt en campagne et prirent le château de Nonza en laissant la vie sauve à la garnison catalane qui était au service du comte Arrigo. Les gouverneurs mirent dans ce château Luchino, l'un des seigneurs du pays, qui avait dû s'exiler. Les seigneurs de Canari et de Brando étaient déjà entrés, comme je l'ai dit, dans la famille des Gentili à Gênes et s'appelaient non plus Avogarij, mais de Gentili. Lorsque Luchino eut reçu Nonza, les gouverneurs allèrent occuper le château de Farinole qu'ils lui remirent également ; mais Luchino, laissant les gouverneurs étendre leurs conquêtes dans l'île, commença à se fortifier dans ces deux châteaux. »
— Giovanni della Grossa in Chronique, traduction de l'abbé Letteron in Histoire de la Corse Tome I - Bastia Imprimerie et librairie Ollagnier - 1890.
1372 - Le comte Arrigo, proclamé comte de Corse par le peuple à Biguglia, gouverna ensuite l'île pendant quatre ans, à l'exception de Calvi, de Bonifacio, du château de San Colombano, et de toute la seigneurie des Da Mare.
1385 - La Maona se brouille avec Arrigo, le combat mais doit capituler. Maître de presque toute la Corse durant douze années, Arrigo est vaincu par Gênes en 1397. Il meurt en 1401.
1453 - Gênes inféode la Corse à l'Office de Saint Georges et impose la construction de tours littorales pour rassurer la population des villages côtiers sans cesse attaquée par les Barbaresques.
1530 - Le Cap comptait 10 tours et 30 en 1730. La tour de Farinole sera élevée en 1562, financée par un impôt collecté auprès des villageois.
De 1583 à 1590, alors que famine et peste régnaient en Corse, les Barbaresques razzient les côtes de l'île, enlèvent des personnes pour en faire des esclaves ; de très nombreux villages sont abandonnés ou ruinés. Parmi eux, Marianda di Farinole[13].
1730 - 21 février, Pinelli[Note 5] apprend que Feringule, Patrimoniu, San Fiurenziu et Algaiola sont assiégés et que Corti et Ruglianu sont tombés aux mains des Corses. Il écrit à Mgr Gaetano Aprosio, évêque du Nebbiu, pour lui demander d'intervenir auprès des assiégeants de San Fiurenzu auxquels il adresse également le P. Orsu Paulu Casabianca.
1730 - Mars, le gouverneur concède 100 fusils aux gens de Lota qui ont pris parti pour la République. Il arme de la même façon le Nebbio, principalement Feringule et Patrimoniu sous la garantie des nobles Stefanini et Calvelli, puis Barbaghju, Santu Petru, Vallecalle et Nonza.
1757 - Pascal Paoli contrôle presque tout le Cap Corse. Sous Pascal Paoli, la marine de Feringule est utilisée. Un chantier naval « u scalu vechju » s'y était développé pour la construction de galères.
1760 - 8 août, les Génois tentent, en vain, un débarquement à la plage de Feringule.
1768 - 1er août, après deux jours de durs combats et de lourdes pertes, les Français s'emparent de Patrimonio et Barbaggio. Le 5 août, M. de Grandmaison, maréchal de Camp, s'empare de Feringule et Louis-Charles comte de Marbeuf, commandant en chef, occupe Erbalonga. Le 26 août, les Corses capitulent. Le Cap Corse est réuni au royaume de France, avant le reste de l'île, et passe sous administration militaire française.
1789 - La Corse appartient au royaume de France. Farinole se trouve dans la juridiction royale du Nebbio.
1790 - Avec la Révolution française est créé le département de Corse avec Bastia comme préfecture. Les anciennes communautés ou paroisses prennent le nom de communes. Le 12 juillet, les cinq diocèses de la Corse (Ajaccio, Aléria, Bastia, Mariana et Nebbio) sont ramenés à un seul.
1793 - En novembre eut lieu la bataille de Farinole, qui opposa des troupes paolistes, retranchées dans le couvent de Marianda, et des troupes républicaines commandées par le Conventionnel Lacombe-Saint-Michel. Celui-ci, victorieux, fera fusiller les chefs corses et brûler une partie du village[14].
1793 - An II. la Convention divise l'île en deux départements : El Golo (l'actuelle Haute-Corse) et Liamone (l'actuelle Corse-du-Sud) sont créés. L'ex-juridiction royale du Nebbio passe dans le district de Bastia ; celui-ci est partagé en cantons (ex-pievi), et le canton en communes. Farinole se trouve dans le canton de San Fiorenzo, dans le district de Bastia et dans le département de El Golo.
1801 - Sous le Consulat[Note 6], la commune garde le nom de Farinole, est toujours dans le canton de San Fiorenzo, dans l'arrondissement de Bastia et le département d'El Golo.
1811 - Les départements d'El Golo et du Liamone sont fusionnés pour former le département de Corse.
1828 - Farinole passe dans le canton de Saint-Florent[15].
1973 - De nouveaux cantons sont créés. Le canton de la Conca-d'Oro (chef-lieu Oletta) est créé avec la fusion imposée des anciens cantons d'Oletta et de Saint-Florent.
1975, la Corse est à nouveau partagée en deux départements. Farinole se trouve dans celui de Haute-Corse.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2022, la commune comptait 236 habitants[Note 7], en évolution de +8,76 % par rapport à 2016 (Haute-Corse : +5,15 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
L'école primaire publique la plus proche se situe à Santa Maria (Patrimonio), la commune voisine. Le Collège le plus proche se situe à ST Florent et lycées les plus proches sont situés à Bastia Montesoro, distant de 18 km via le col de Teghime.
Santé
Les cabinets de médecins les plus proches sont situés à Saint-Florent et à Bastia, villes respectivement distantes de 12 km et 18 km. Le Centre hospitalier général de Bastia est distant de 17 km. Plusieurs cliniques se trouvent aussi à Bastia. Deux pharmacies sont à Saint-Florent. Des infirmiers sont installés à Patrimonio ; des masseurs-kinésithérapeutes se trouvent à Saint-Florent.
Le 26 septembre sont fêtés Côme et Damien les saints patrons de la commune.
Économie
Peu d'activités économiques dans cette commune faiblement habitée mais qui ne manque pas d'attraits touristiques. Un restaurant et un camping sont installés au bord de remarquables plages de sable.
La viticulture est l'autre secteur économique de Farinole qui se trouve dans la zone d'appellation contrôlée A.O.C. Patrimonio (Domaine Sylvain Paoli et Domaine Catarelli). La commune est située sur la Route des Vins (Strada Vinaghjola).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Côme et Saint-Damien
L'église paroissiale Saint-Côme-et-Saint-Damien du XVIIe siècle est située en contrebas du hameau de Bracolaccia.
Ancien couvent de Marianda
Le couvent de Marianda est situé au lieu-dit « Cunventu », à 280 m d'altitude au-dessus de la route D 333, au sud de la commune. Ruiné, il avait été fondé en 1606 et achevé en 1750 par les moines Franciscains. Il avait été financé par les dons et legs des trois communes de Barbaggio, Farinole et Patrimonio. Il a été ravagé par les Barbaresques entre 1583 à 1590 et abandonné. Les raids fort nombreux des pirates sur les côtes de l'île dureront pendant près de trois siècles. Un sentier, l'ancien chemin de Patrimonio à Farinole encore porté au cadastre, permet d'y accéder depuis la route D 333. L'édifice reste néanmoins interdit en raison des risques d'effondrement.
La cloche coulée en 1650 à Gênes, se trouve aujourd'hui dans le clocher de l'église Saint-Martin de Patrimonio. Le couvent comprenait sept chapelles ; il a hébergé jusqu'à vingt moines[19].
Une association pour la sauvegarde du patrimoine de Farinole a été récemment créée en vue de la consolidation des vestiges.
Chapelle San Jacintu
Cette chapelle ruinée, est située à 1 092 m d'altitude, au plus haut du village et au nord de la commune.
La tour génoise, de forme ronde comme la plupart des tours du littoral de Corse, se trouve au nord de la marine de Farinole. Sa construction avait été imposée par Gênes. Financée par un impôt collecté auprès des villageois, la tour de Farinole a été construite en 1562. C'était l'une des premières édifiées. La tour était placée en vue des tours de Vecchiaia au sud et de Negru au nord, de façon qu'un signal donné de l'une d'elles pouvait être aperçu de ses voisines. Pendant plusieurs siècles, ces tours ont servi à prévenir, à l'aide de feux, les habitants des côtes, des dangers qui les menaçaient et à leur donner refuge s'ils n'avaient point le temps de se réfugier à l'intérieur des terres.
Cet édifice fortifié, aujourd'hui propriété d'une personne privée, est protégé et inscrit au titre des M.H. depuis le 23/06/1993[20].
Maison-tour de Poggio
Cet édifice de base carrée, dit "tour pisane", date probablement du XVIe siècle. Il se trouve à Bracolacce, tout en haut du hameau de Poggio (Poghju) et donne vue sur la tour littorale par delà le vallon du ruisseau de Farinole. Restaurée, elle sert d'habitation.
Mines de fer dites mines de fer de Farinole-Olmeta
Les mines de Farinole-Olmeta, connues depuis le XVe siècle, avaient fait l'objet de plusieurs tentatives de valorisation jusqu'au XVe siècle. De la concession accordée le 27 juin 1849, 300 à 400 tonnes de minerai sont disponibles sur le carreau en 1853. Productives en 1856, ces mines sont abandonnées quelques années plus tard. Malgré de nouvelles tentatives de réactivation du site minier, elles seront définitivement abandonnées dans les années 1920.
« Le minerai de fer est très abondant ; on peut en extraire beaucoup de la mine de Farinole, dans le Nebbio »
Nombreuses tombes (caveaux de famille) le long de la D 333, entre le village et la mer.
L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien.
Bâtiment conventuel de Marianda.
Marine de Farinole.
Marine de Farinole.
Farinole vue mer.
Patrimoine naturel
ZNIEFF
Farinole est concernée par trois ZNIEFF de 2e génération :
Chênaies vertes du Cap Corse
La zone concerne les chênaies vertes s'étendant sur une superficie de 4 563 ha de 15 communes du Cap Corse, depuis la commune de Farinole, à la base du cap, jusqu'à la commune de Rogliano au nord-est et à la commune de Morsiglia au nord-ouest. Sur la commune de Farinole, en aval des crêtes de Tuffone Niellu, la zone atteint une altitude maximale de 244 mètres et minimale de 27 mètres. La chênaie verte est située au sud-ouest du hameau de Sparagaggio. Elle est bordée à l'ouest par la route D 80, à l'est par la D 333. Elle couvre le versant de la crête exposé au nord et un relief de collines culminant à 176 mètres. Elle recouvre un terrain calcaire, le même que celui de Saint-Florent. Le ruisseau de Campu Maggiore la traverse. Le paysage qui l'entoure se compose de plaines viticoles. La chênaie remonte également les vallons d'Ernaiolo et de Pianellu en amont du hameau de Bracolaccia[22].
Crêtes asylvatiques du Cap Corse
La zone d'une superficie de 6 387 ha, englobe la quasi-totalité de la crête centrale du Cap Corse. La limite sud de la ZNIEFF est identifiée par le col de Teghime (commune de Barbaggio). Son intérêt réside en sa fonction d’habitat pour les populations animales et végétales. Elle comporte une faune et une flore classée comme déterminantes avec 25 espèces végétales, dont une colonie de reproduction de petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), deux couples d’aigle royal (Aquila chrysaetos), et du lézard de Fitzinger (Algyroides fitzingeri)[23].
Ponte Albino et abords
La zone correspond au fond de la basse vallée du Fium Albino et du versant calcaire qui le surplombe en rive gauche depuis Ponte Albino. Ce petit cours d’eau se jette dans le golfe de Saint-Florent, en aval du lieu-dit « Ponte Albino ». Depuis ce lieu, la basse vallée du Fium Albino est surplombée par un versant escarpé composé de roche calcaire dont l’extrémité nord-ouest se termine dans la mer, à la « Punta di Saeta ». De part et d’autre de l’estuaire, la plage est composée de galets. Plus au nord-est, elle n’est plus composée que de sable. En rive droite la basse terrasse est largement exploitée par la viticulture tandis qu’en rive gauche les parcelles sont en friche[24].
↑Le château de Farinole qui n'existe plus depuis la fin du Moyen Âge, devait se trouver à 400 mètres d'altitude sur l'arête rocheuse au nord de Bracolaccia, comme peut le laisser supposer la toponymie du lieu Castelucci porté sur les cartes IGN
↑Le comte Orlando était le fils du comte Bianco, l'un des deux fils du comte Guido (l'autre fils était le comte Arrigo Bel Messer)
↑Felice Pinelli est élu gouverneur le 1er avril 1728. Il débarque à Bastia le 27 mai.
↑La loi du 28 pluviôse an VIII (19 février 1800) porte sur l'administration locale. Elle conserve les départements hérités de la Révolution mais elle redécoupe les divisions intérieures. Les districts deviennent des arrondissements, la commune est définie et le canton créé. À chaque niveau on trouve un fonctionnaire public (nommé) ainsi qu'une assemblée consultative (élue)
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Abbé Letteron in Histoire de la Corse Tome I Chronique de Giovanni della Grossa - Bastia Imprimerie et librairie Ollagnier - 1890
↑Anton Pietro Filippini in Chronique, traduction de l'Abbé Letteron - Histoire de la Corse Tome III - Bastia Imprimerie et librairie Ollagnier - 1890. p. 344.