Parti : au 1, de gueules à la colonne d’argent, sommée sur son chapiteau d’une couronne ducale d’or, les ornements, le chapiteau et la base de la colonne aussi d’or ; au 2, d’argent au château naturel surmonté d’une balance de sable mouvante du chef
Les travaux historiques récents[2],[3] soulignent la filiation maintenue jusqu'à Sinucello d'Istria, fils de Giudice de Cinarca.
Le nom de Colonna n'apparut en Corse qu'au XVIe siècle, pour se diffuser au XVIIe siècle et surtout au XVIIIe siècle. Le premier à porter le nom « Colonna d'Istria » semble être Vincentello (mort en 1718)[4]. Jusqu'alors, la famille s'appelait « d'Istria ». Les Colonna d'Istria furent reconnus appartenir à la famille Colonna italienne en 1772 par une lettre de Lorenzo Onofrio II Colonna, 9e prince de Paliano et chef de nom et d'armes des Colonna, adressées à Paolo Vincente Colonna d'Istria[4]. Cette reconnaissance fut utile à la famille pour obtenir sa reconnaissance de noblesse par les nouvelles autorités françaises en 1773[5].
Les Colonna d'Istria sont originaires de Petreto Bicchisano, dans l'Au-delà des monts, partie de la Corse surnommée Terre des Seigneurs, seigneurs ou plus tard gentilshommes : Sgiò[6]. C'est le "sentiment d'appartenance au groupe entier, à la famille, au clan[7], voire à l'île entière" qui est constitutif de l'identité et de la personnalité insulaire[6]. C'est pour cette raison que les membres de la famille se sont alliés à toutes les familles de Sgiò de la région et de la Corse, mais aussi, comme le relève Robert Colonna d'Istria se sont beaucoup mariés au sein même de la famille, ce qui lui permet d'affirmer que l'on observe en Corse au XVIIIe siècle et encore au XIXe siècle une « pratique généralisée de l'endogamie ».
Comte par lettres patentes de Charles X en 1825[1].
Armes
Parti : au 1, de gueules à la colonne d’argent, sommée sur son chapiteau d’une couronne ducale d’or, les ornements, le chapiteau et la base de la colonne aussi d’or ; au 2, d’argent au château naturel surmonté d’une balance de sable mouvante du chef.
↑Robert Colonna d'Istria, Une famille corse: 1200 ans de solitude, Plon, coll. « Terre humaine Plon », (ISBN978-2-259-26006-0)
↑Vannina Marchi van Cauwelaert, Jean-André Cancellieri, Lucie Arrighi et Marc Bonnant, « L’édition numérique de la Chronique de Giovanni della Grossa (milieu xve siècle). Un projet de recherche pluridisciplinaire sur la Corse médiévale », Bulletin du Centre d’études médiévales d’Auxerre, no 24.2, (ISSN1623-5770 et 1954-3093, DOI10.4000/cem.17847, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bPierre Colonna de Cesari-Rocca, Les Maisons historiques de la Corse, Les Seigneurs d'Ornano et leurs descendants, Paris, 1899, lire en ligne
↑Hierarchia Catholica, volume 7, page 282 et Les Ordinations Épiscopales, 1802, numéro 37
↑Martin, Jean-Clément, « Francis Pomponi, Alexandre Colonna d’Istria (1782‑1859) et son temps », Annales historiques de la Révolution française, Armand Colin, Société des études robespierristes, no 368, , p. 210– (ISBN978-2-7489-0161-0, ISSN0003-4436, lire en ligne, consulté le ).
↑« Mort de Michel Colonna d'Istria », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Décret du 7 juillet 2023 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur en faveur des militaires appartenant à l'armée active (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
Giovanni Carlo Gregorj, Casa del conte Colonna d'Istria (Ignazio Alessandro),... e suoi discendenti, Bastia, 1860.
Abbé Letteron, Histoire de la Corse - Tome 1, Bulletin de la Société des sciences naturelles et historiques de la Corse, Imprimerie et librairie Ve Eugène Ollagnier Bastia 1888, lire en ligne .
Cronica di a Corsica : chronique et histoire détaillé de la Corse.