La tradition fait descendre les Lanfranchi corses fixés à Lévie, Viggianello et Aullène / Monacia d’Aullène des Lanfranchi de Pise[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7]. La république de Pise conquiert la Corse[8] en 1051 et le pape Urbain II lui reconnaît la suzeraineté sur l’île en 1092. Le 21 mars 1198, Innocent III confirme au cardinal Ubaldo Lanfranchi[3] sa primauté sur le diocèse corse traditionnellement liée à son siège depuis l'époque du pape Urbain II. Cette domination pendant laquelle Pise développe la religion chrétienne sur l’île connait une période de tranquillité avant que la gouvernance effective reviennent aux seigneurs féodaux corses dont Giudice di Cinarca.
En 1284, la république de Gênes écrase celle de Pise à la bataille de la Meloria. Dès son implantation, elle est impopulaire, les Corses lui mènent une rébellion quasi-permanente[a]. Giovanni della Grossa, dans sa Chronique médiévale de la Corse considérée par Antoine Casanova comme "la plus ancienne des histoires de l'île"[9], relate ces luttes des seigneurs féodaux contre la république de Gênes et cite à plusieurs reprises Lanfranco et sa famille: "La guerre sévissait et il rendit son château à Lanfranco et ses frères qui en étaient les seigneurs naturels" [10]. À l'instar de nombreuses familles corses, les Lanfranchi adoptent une attitude ambivalente avec les génois. Parfois, ils collaborent comme le Capitano Lanfranco delle Vie qui bénéficie d'une reconnaissance de noblesse le 25/05/1592[11],[4],[1]. Son fils Orazio, noble six[b], obtient en 1585 confirmation de la benemerenza[c],[12] familiale pour lui et ses fils[d],[13]: Lanfranco, Cesare et Aurelio; d’autres fois, à l'instar d’autres seigneurs et du peuple qui se révoltent, les Lanfranchi entrent en conflit avec Gênes. Orazio, en sa qualité d’Orateur de l’Au delà des Monts, interpelle en 1590 le Sénat de Gênes contre le tarif des remboursements des dettes contractées par les agriculteurs fixé par le commissaire d'Ajaccio[12]; en 1633, Simon Francesco Lanfranchi veut repeupler et exploiter la région de Valle di Prunu près de Porto Vecchio, Gênes lui refuse la concession du lieu[12].
Les Lanfranchi établis sur l’Alta Rocca et la Rocca sont issus de la même souche (Lévie)[13],[14]. Leur position dominante au XVIe siècle en Corse du Sud, Terra dei Signori[e], laisse présumer qu’ils se rattachent à la Maison de la Rocca[15], famille aux nombreuses ramifications, dont Istria, puis Colonna d’Istria. Leurs liens avec Gênes et cette proximité avec la Maison de la Rocca est parfois délicate. Afin de mettre un terme à l’excès de puissance de Rinuccio della Rocca au début du XVIe siècle, Gênes scinde le pouvoir et s'appuie sur quatre "principali"[f], dont un Lanfranchi[16]:
à Serra, Giovan Paolo, ancêtre des familles Pandolfi, Rocca Serra, Susini et Vincentelli;
à Zonza, Prosperin, ancêtre de la famille Giudicelli;
à Lévie, Orazio[12], ancêtre de la famille Lanfranchi, obtient le quitus du Sénat de Gênes le 12.9.1592 pour son action d'orateur de l’Au-Delà-des-Monts[17],[g].
Depuis sa naissance, le patronyme n'a presque pas changé. Une partie seulement des Lanfranchi de Lévie, à l'instar des Peretti ou des Roccaserra, firent précéder leur nom d'une particule, sans doute pour se conformer aux usages français de la noblesse à la suite de l'annexion de la Corse par la France. D’autres ne changent rien à leur nom comme la plupart des Lanfranchi, certains Peretti, les Abattucci, Durazzo, Pietri ou Pianelli. Outre l’ajout d’une particule, certaines familles dès 1770 font des demandes et obtiennent des reconnaissances de noblesse du Conseil supérieur (Peretti, Pietri, Durazzo, Roccaserra, Ortoli, Pianelli), d'autres, "toutes aussi titrées que les précédentes comme les Lanfranchi, Pandolfi, Giudicelli (…) négligèrent de postuler et semblent avoir fait un faux calcul, persuadées que, comme les fois précédentes, le roi de France, après avoir pacifié la Corse, la restituerait à Gênes. Ceux qui ne le firent pas, «s'accrochant à leurs titres traditionnels», se souvenaient que les Génois avaient vu d'un mauvais œil la tentative de Cursay[18] en 1750 de constituer dans l'île une noblesse sous les auspices de la France. En 1739, un groupe s'intitulant antichi privilegiati dénonçait à la Caméra les prétentions de certains imposteurs qui, avec la complicité du Lieutenant de Sartène, tentaient de se faire reconnaître comme nobles. L'adresse fut signée par Rocco Peretti et Giovan Battista Lanfranchi[19]. L'absence des Rocca Serra, Durazzo et Ortoli, pourtant leurs parents, parmi les signataires laisse deviner les contours de deux partis qui s'affrontent, l'un plus attaché à Gênes, l'autre plus ouvert à la France[15].
Outre la présomption de rattachement à la Maison de la Rocca relevée dans l’ouvrage consacré aux seigneurs de la Rocca[15], les Lanfranchi se sont beaucoup alliés aux familles de ce lignage, en particulier avec les Peretti della Rocca, descendants de la branche de Polo[20],[21],[22],[23]: Cesare Antonio Lanfranchi épouse en 1735 Maria Brigida Peretti; Marc-Aurèle Lanfranchi épouse en 1810 Ange-Françoise de Peretti[24]; Marie Roselinde Lanfranchi épouse en 1855 Don Gio Battista de Peretti; Marie Lanfranchi épouse à Aullène en 1919 Jean-Baptiste de Peretti; Marc Lanfranchi de Viggianello épouse Benoîte de Peretti della Rocca, nièce de Monseigneur de Peretti della Rocca, évêque d'Ajaccio; Antoinette Lanfranchi de Viggianello, épouse Padoue de Peretti della Rocca[25],[21], frère de Benoîte, à la suite de son décès, elle quitte Lévie et revient vivre à Viggianello chez ses neveux Jean et Théodorine Lanfranchi où elle décède. Marie-Antoinette, une des filles de Lanfranco A. Lanfranchi[26], chevalier de l’Ordre du Mérite Agricole, épouse Henri de Peretti della Rocca. Les alliances des Lanfranchi, à l’instar des autres familles notables, se font entre Sgiò[27], la sœur de Marc et Antoinette, Palma Lanfranchi, épouse Matteu Giustiniani[28] d’Arbellara dont une des filles, Barbarine, épouse Quilicus Pianelli[4],[29] d’Olmeto, fils de Jean-Baptiste Pianelli[30]. En 1905, Caroline Lanfranchi, l'autre fille de Lanfranco Lanfranchi[26], épouse Michel Antoine Colonna d'Istria de Petreto Bicchisano[31]. Un de leurs fils, Paul Colonna d'Istria, se marie en 1957 avec Teresa de Lanfranchi; leur autre fils, Antoine, dit Toto[27], reste très lié à son retour des colonies aux Lanfranchi de Viggianello. Quant aux deux filles de Pompée Lanfranchi, né en 1880 à Aullène, Andrée Lanfranchi épouse Camille Colonna d'Istria[32] et Simone Lanfranchi[33],[34] se marie avec André Lorenzi de Bradi[35], fils de Michel Lorenzi de Bradi[36], poète et écrivain, et de Marie-Lucchinette Durazzo, fille de Don Jacques Durazzo[4],[1] et de Marie-Antoinette Durazzo[37], petit-fils de Rosalinde de Rocca Serra. On peut entre autres relever, Maria Caterina Lanfranchi qui épouse en 1851 Giacomo Lorenzo Pietri ou Marie Lanfranchi de Viggianello, fille d'Antoine Godefroy Lanfranchi et d'Hortense, née Lanfranchi, qui se marie avec Vincent Zevaco[38],[39], fils du Président du Tribunal d’Ajaccio, dont la mère est également une Pietri de Sartène ou encore Rose-Marie Lanfranchi qui épouse Henri-Louis Pozzo di Borgo[40].
Ces alliances se tissent principalement sur le Sartenais. Les familles de propriétaires sont très imbriquées les unes aux autres et les mariages au sein d'une famille sont fréquents. À chaque génération, des Lanfranchi de Lévie, Aullène, Monacia d'Aullène et Viggianello épousent d'autres Lanfranchi[21],[22],[23], cela permet de conserver le patrimoine et évite les mésalliances: Giovanni Battista Lanfranchi épouse à la fin du XVII ème Eugenia Lanfranchi, Marie Diana Lanfranchi, née en 1775, épouse Antoine Marie Lanfranchi; Giovan Angelo Lanfranchi, né en 1788, épouse Maria Colomba Lanfranchi; Marie Honorée Lanfranchi épouse Paul François Lanfranchi au début du XIXe; plus tard, Hortense Lanfranchi épouse Antoine Godefroy Lanfranchi, frère de Marc, Antoinette et Palma, leur fille Théodorine Lanfranchi, épouse Jean Lanfranchi, né à Aullène en 1897 et décédé à Viggianello en 1976. On peut observer cette pratique dans les arbres généalogiques des familles alliées : Durazzo, Colonna d’Istria, de Peretti della Rocca, Chiaroni, Pianelli, Benetti, Pietri ou de Roccaserra. Robert Colonna d'Istria affirme même que l'on observe en Corse au XVIII et encore au XIXe siècle une « pratique généralisée de l'endogamie », outre la conservation des patrimoines, il y voit aussi une question d'honneur, l'honneur courant moins de risques en choisissant des épouses au sein d'une même famille[27].
Ne pas se plier à ces habitudes d'alliance pouvaient entraîner une mise à l'écart de la famille qui ne recevait pas l’époux ou l’épouse n’appartenant pas au sérail des familles de propriétaires. Cette pratique perdure jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale mais tend à disparaître dans la seconde moitié du XXe siècle. Il en résulte que les patrimoines diminuent, que les terres ne suffisent plus à faire vivre la plupart des Sgiò qui doivent se mettre à travailler. À cela se rajoutent les indivisions, comme la succession de l’ancienne demeure Lanfranchi de Monacia d’Aullène, surnommée la Caserne à cause de ses 4 étages d'environ 500 m2 chacun, les Lanfranchi de Viggianello et d'Aullène, héritiers de feu Étienne Lanfranchi, fils de Don Lanfranco Lanfranchi, petit-fils de Jean Ange Lanfranchi et Marie Colombe, née Lanfranchi, furent contactés dès 2006, faute d’intérêt et d'entente de l’hoirie, la mairie put mener à bien une procédure en abandon[41]. La maison est aujourd’hui réaffectée en mairie[42] et en logements sociaux[43],[44].
Durant la Seconde Guerre mondiale, la Famille Lanfranchi s'est particulièrement illustrée dans la Résistance et la libération de la Corse, César Lanfranchi prend le commandement de cinq groupes du Front National et libère Quenza puis d'autres villages[45].
La disparition progressive depuis les années 1960 de la notion de “clan”[h],[46], les partages des grandes fratries, les indivisions, la vente des terres, le changement de la société rurale corse et le tourisme ont profondément modifié la vie des familles de propriétaires. Les Lanfranchi au XXIe siècle travaillent en Corse, sur le continent ou à l’étranger et y occupent des positions allant des plus humbles aux plus prestigieuses dans la recherche universitaire, les arts, le sport, la médecine, l'enseignement, l'entreprenariat, les carrières militaires, juridiques ou politiques.
Armoiries
Coupé de gueules et d’argent (Parti d’argent et de gueules) [11],[47],[3],[1].
Blason surmonté d'un heaume et/ou d'une couronne comtale en référence au lignage présumé avec la Maison des Comtes et Seigneurs feudataires de La Rocca[15].
Personnalités
Ubaldo Lanfranchi, cardinal, archevêque de Pise en 1176; selon la tradition, les Lanfranchi corses descendent de la noble famille Lanfranchi de Pise[3],[1]. En 1198, le Pape Urbain III confirme à Ubaldo Lanfranchi sa primauté sur les diocèses corse et sarde.
Orazio Lanfranchi, de Lévie, principali corse pour la république de Gênes, noble VI[i], orateur de l’Au-Delà-Des-Monts, 1592[4],[12].
A. Simon Lanfranchi, (1865-1945), Aullène, fils de Lanfranco A. Lanfranchi et petit-fils de Simon, diplomate, chevalier de la légion d'honneur(c)[49].
Jean Lanfranchi, d'Aullène, légende familiale, il aurait "tué sept personnes pour la queue d'un chien", tous parents d'un homme qui aurait coupé la queue de son chien au retour d'une chasse[50],[51],[j]
Jean Lanfranchi, né à Aullène en 1897 et décédé à Viggianello en 1976, propriétaire, croix de guerre, médaille militaire, maire de Viggianello de 1948 à 1976, époux de Marie-Théodorine, née Lanfranchi, diplômée de l'École normale supérieure[12].
Bigarne, Jacques, Pierre Lanfranchi (1893-1918), militaire dans la marine, né à Viggianello et mort à Patras, son nom figure sur les monuments aux morts de Viggianello, Aullène et Monacia d'Aullène[52],[53]
Jean Lanfranchi, footballeur, sélectionné en équipe de France en 1948 et pour les Jeux olympiques de Londres.
Marcel Lanfranchi, footballeur, sélectionné en équipe de France en 1948 et pour les Jeux olympiques de Londres.
François de Lanfranchi (1926- 2024) archéologue, spécialiste de la préhistoire, docteur en histoire et civilisations, chercheur à l'Institut corse d'études préhistoriques, fondateur du Musée de Lévie, contribution majeure à la découverte du site de Cucuruzzu[12],[54].
Horace Lanfranchi, homme politique, président du Conseil général du Var, chevalier dans l'ordre national du Mérite, se prénomme Horace en hommage à Orazio, ancêtre de la famille[12].
Christine Lanfranchi, sénatrice du Var de 2017 à 2020, maire de Saint-Maximin en 2014, femme politique.
Ceccè Lanfranchi, (Francescu Maria), né à Lévie en 1965, professeur de corse, parolier, chanteur, poète, ex membre du groupe Canta u Populu Corsu, membre du Chœur de Sartène, cofondateur du groupe Novi, collabore à la revue littéraire A Pian' d'Avretu, auteur de A via d'ochji (2001)[12].
Jean-Claude Lanfranchi, Aullène, (1941-2018), journaliste, correspondant de RTL en Corse, correspondant de L'Aurore et de France-Soir, ancien du 11e bataillon de choc[12], frère de Marie-Christine Lanfranchi et Marie-France de Peretti. En 1976, il fait partie des trois journalistes invités à la première conférence de presse clandestine du FLNC à Capu di Fenu[55].
René, Ange, Xavier Lanfranchi (1924- 2016), fils de Pierre Lanfranchi et de Marie-Dominique, née Subrini, de Lévie, Officier de carrière, ancien Résistant (alias "René Tomasini" au sein du réseau "Kodak"à Marseille des Mouvements unis de Résistance - MUR). Colonel de l'Arme blindée Cavalerie (ABC) ayant notamment servi au 1er Régiment étranger de Cavalerie (REC), le "Royal étranger", de la Légion étrangère[56]. Officier de la Légion d'honneur, officier de l'Ordre national du Mérite, Croix de la Valeur militaire, Croix de guerre des TOE (Indochine, AFN) avec dix citations au combat, Croix de la Vaillance vietnamienne, médaille des Blessés, médailles commémoratives 1939-45, Extrême-Orient, AFN.
Alexandre de Lanfranchi[57] (1950), maire de Levie depuis 2021[12].
Alliances
de Peretti della Rocca, Colonna d’Istria, Pietri, Chiaroni, Lorenzi de Bradi, d'Ortoli, Ortoli, Giustiniani, Durazzo, Zevaco, de Rocca Serra, Pianelli, Rocca, Istria, Alfonsi, Costantini, Nicolaï, Sampieri, Poli, Simoncelli, Benetti, Lucchini, Susini, Tomasini, Desanti, Notari, Nobili, Santoni, Giudicelli, Bianchi, Paoli, Fuchs, Despagne, Pozzo di Borgo, Brini, Serra.
Notes et références
Notes
↑La victoire définitive de Gênes contre les seigneurs insulaires et les nations rivales sonne le glas des prétentions des féodaux. Durant cette période de domination directe de l'île, Gênes tente progressivement d’éliminer les féodaux.
↑L'institution des Nobles XII et Nobles VI, réservée aux insulaires est le critère pour définir la noblesse corse à l'époque génoise.
↑Récompense génoise qui peut être assimilée à une marque de noblesse, étant donné que ses receveurs reçoivent les privilèges du port d'arme et d'exemption de la taille, faveurs caractéristiques de la noblesse partout ailleurs en Europe
↑Une partie de la descendance des fils d’Orazio, en particulier celle de Lanfranco, se fixe à Aullène à la fin du XVIIe siècle. Environ un siècle plus tard, des Lanfranchi s’installent à Viggianello et Monacia d’Aullène jusqu’où s’étendent les propriétés de la famille. Monacia d’Aullène change de statut en 1864: le hameau d’Aullène devient par décret impérial une commune à part entière. Au XIXe, on observe dans les registres communaux et paroissiaux des déplacements entre Aullène, Viggianello et Monacia d’Aullène. Des Lanfranchi naissent à Aullène, puis s’installent et décèdent à Viggianello ou Monacia d’Aullène.
↑«Terre des Seigneurs», en opposition à la «Terre du Commun» (Terra di u Cumunu en langue corse), expressions qui font référence à une représentation de la Corse à la fin du Moyen-âge. L’île aurait été divisée entre un Nord, où les communautés rurales maîtrisaient le foncier avec une mise en commun des terres, et une Corse du Sud, domaine des grands féodaux insulaires (Sgiò).
↑Pour maintenir l'ordre et assurer la défense des côtes, Gênes, qui avait peu de troupes en Corse, se tourne vers des "principali " corses, notables souvent désignés par les historiens sous le nom de gentilshommes.
↑Répartition historique datant de la République de Gênes, correspond à l’actuelle Corse du Sud. L'Au-Delà-des-Monts comprend entre autres les juridictions / micro régions de l’Alta Rocca, de la Rocca, Sartène, le Taravo et le fief d'Istria.
↑"L'exercice du pouvoir est inséparable de la structure clanique, pour ne pas dire tribale, de la société (...)", Robert Colonna d'Istria, Une famille corse, 1 200 ans de solitude, Paris, Terre humaine poche, 2018, p.316
↑En Corse, les populations étaient représentées auprès de Gênes par 12 Nobles XII dans le nord et 6 Nobles VI dans le sud. Nobles XII et Nobles VI élisaient, chacun en leur sein, un Orateur qui résidait à Gênes pendant deux ans.
↑En Corse, chaque famille a ses légendes et leur propre est de transmettre et véhiculer des faits extraordinaires. En l’espèce, Jean Lanfranchi avait été accusé avec ses cousins Bernardin Lanfranchi, Pompée et Nicolino Chiaroni d’avoir assassiné deux hommes pour venger Simon Lanfranchi, un parent. Les trois cousins avaient un alibi et Jean Lanfranchi fut acquitté. Les quatre hommes avaient été accusés à tort par un membre d'une famille de bergers pour nuire aux familles Lanfranchi et Chiaroni.
Références
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↑Colonna de Cesari Rocca, Armorial corse, Cressé, Éditions des régionalismes, , 148 p., pp 89-90
↑ abc et d(it) Vittorio Spreti, Enciclopedia storico nobiliere italiena, Milan, Enciclopedia storico nobiliere italiena, mcmxxxi anno ix, Vol IV, p43
↑ abcde et fFrançois Demartini, Armorial de la Corse, Ajaccio, Alain Piazzola, , Tome 1, pp 374-375
↑(it) siusa, « Lanfranchi », sur siusa.archivi.beniculturali.it (consulté le )
↑Nicolas Lanfranchi (d'Aullène), Quelques mots improvisés sur la vie de Marc Aurèle Lanfranchi (de Lévie), Bastia, Fabiani, (lire en ligne), "Ayant le bonheur d'avoir reçu le jour moi-même dans le berceau cette même généalogie, cette circonstance m'empêche d'en faire l'apologie (...)", p5
↑ abc et dFernand Ettori, La maison de la Rocca, un lignage seigneurial en Corse au Moyen-âge, Ajaccio, Piazolla, , " (...) les Lanfranchi dont la position dominante au milieu du XVIe siècle laisse présumer qu'ils se rattachent eux aussi à la maison de la Rocca (...) d'autres toutes aussi titrées que les précédentes (...) les Lanfranchi à Lévie (...). pp 150-151-152
↑Jean-Napoléon de Peretti della Rocca, La famille de Peretti della Rocca, Paris, La Pensée universelle,
↑ ab et cRegistres paroissial et communal de Lévie
↑ a et bRegistres paroissial et communal d'Aullène
↑ a et bRegistres paroissial et communal de Viggianello
↑ a et bNicolas Lanfranchi, Quelques mots improvisés sur la vie de Marc Aurèle Lanfranchi, Bastia, Editions Fabiani, (lire en ligne), “Lanfranchi Marc-Aurèle appartenait à une famille dont l’origine se perd dans la nuit des temps, mais je n’en dirai rien: je garderai même un profond silence sur les nombreux privilèges que les gouvernements des siècles passés ont accordés à cette honorable descendance pour la récompenser des éminents services que ses enfants, tels les Horace, François-Simon et autres avaient rendus à l’Etat et la patrie (…) M. Marc-Aurèle Lanfranchi épousa, à l’âge de 28 ans, Mlle Ange-Françoise de Peretti, noble par son origine, noble par le prestige de ses aïeux, tel que le colonel Paoli …” p4-6
↑ a et bRédaction, « Avis de décès de Lanfranco A. Lanfranchi », Le Colombo, (lire en ligne)
↑ ab et cRobert Colonna d'Istria, Une famille corse, 1200 ans de solitude, Paris, Terre humaine poche, , (...) gentilshommes (...) dérivé de l'abréviation de signori, qui marquait la notablité, p.33; p.256 (endogamie); pp406-409
↑François-Marie Leccia, Biographie de M. l'Abbé Nicolino Lanfranchi, Bastia, Fabiani, (lire en ligne), “M. l’Abbé Lanfranchi Nicolas est né à Aullène, le 28 août 1708 d’une des plus honorables familles de nos montagnes”
↑Rédaction, « Double assassinat, complicité, vendetta », Gazette des Tribunaux, , (...) Jean Lanfranchi, (...) demeurant à Aullène. Sa mise recherchée, la décence de son maintien (...) tout indique qu'il appartient à une famille riche (...); à voir la douceur de sa physionomie, l'expression intelligente et affable de ses grands yeux bleus, on se demande avec surprise quel peut être le crime auquel vient répondre un jeune homme de cet âge et de celle condition " p.672 (lire en ligne)
↑Paule Casanova-Nicolaï, « Alexandre de Lanfranchi imagine le Lévie de demain », Corse Matin, , « (…) À la tête de la commune, Alexandre de Lanfranchi. Issu d’une vieille famille de Lévie, bien connu (…) » (lire en ligne)
↑Bibliothèque nationale de France (BNF), Fonds Marie Bonaparte, dat.bnf.fr, correspondance avec Camille Pietri, 1932-1936
↑Bottin mondain 2021, Annuaire généalogique, Paris/Levallois, Société du Bottin mondain, , 1918 p. (lire en ligne), pp 1572 et 651
Voir aussi
Bibliographie
Antonetti Pierre, Histoire de la Corse, Paris, Robert Laffont, 1973 (réédition en 1990).
Colonna de Cesari Rocca, Armorial corse, éd. Jouve, Paris, 1892; rééd. Jeanne Laffitte, Marseille, 1987 et chez Édition du régionalisme à Cressé en 2017; (le premier ouvrage sur le sujet; marqué par son époque, très succinct mais généralement fiable).
Colonna de Cesari Rocca, Histoire de la Corse, Paris, Bolvin & Cie, 1938.
Colonna d’Istria Jean-Jacques, Origine et descendance de la famille Colonna d’Istria, Alata, Colonna Editions, 2008.
Colonna d'Istria Robert, Une famille corse, 1200 ans de solitude, Paris, Éditions Plon, Univers poche, 2018.