La famille Al-Sanoussi est d'origine algériennechérifienne et occupa le trône de Libye de l'indépendance de la Libye en 1951 jusqu'au renversement, le 1er septembre 1969, du monarque par le coup d'État de Mouammar Kadhafi.
La fortune de la famille fut considérable.[réf. nécessaire] Elle fonda une université à Al-Jaghboub et ouvrit près de 150 loges, les zawiyas, en Cyrénaïque, dans le Fezzan, en Tripolitaine mais aussi en Arabie, en Égypte, au Tchad et au Soudan. Ses membres y arbitraient les conflits entre tribus et contrôlaient le trafic sur l'ancienne route des esclaves. Toute puissante à Al-Koufrah, elle combattit les Français au Tchad, puis le colonialisme italien. Le couronnement d'Idris Ier, avec l'aval des Britanniques, fut l'apothéose de son pouvoir.
Le centre de la puissance des Al-Sanussi était dans le district de Cyrénaïque et les oasis de Tripolitaine et du Fezzan. Le chef du mouvement Muhammad Idrîs Al-Sanoussi réside près de la frontière égyptienne, à al-Jaghbûb, à l'ouest de l'oasis berbère de Siwa. Les tribus de la Tripolitaine fournissent le plus grand nombre de partisans et immédiatement après elles viennent les tribus résidant dans les oasis du sud du Fezzan, la partie méridionale de la Tunisie, presque toute l'Algérie et toute la partie orientale du Maroc.[11]
↑[[#Ariel L. Ahram,
Break all the Borders: Separatism and the Reshaping of the Middle East2019|Ariel L. Ahram,
Break all the Borders: Separatism and the Reshaping of the Middle East 2019]], p. 74.
↑Henri Auteur du texte Duveyrier, Les forteresses et l'année de la confrérie religieuse de Sidi-es-Senousi en 1883 / par Henri Duveyrios, (Juillet 1883). Bulletin de la Société de géographie 2e trimestre 1884, Erhard (Paris), (lire en ligne)
Jean-Louis Triaud, Tchad 1901-1902. Une guerre franco-libyenne oubliée ? Une confrérie musulmane, la Sanûsiyya, face à la France, Paris, L’Harmattan, 1988, 208 + 32 p.
Jean-Louis Triaud, La légende noire de la Sanûsiyya. Une confrérie musulmane saharienne sous le regard français (1840-1930), Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, et Aix-en-Provence, Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM), 1995, 2 volumes, 1151 p.