Dans le contexte du partage de l'Afrique, elle a combattu contre la pénétration italienne en Libye, où se trouvait le centre de l'ordre des Sanoussis ; son dirigeant était alors à la tête d'un empire qui s'étendait jusqu'en Afrique centrale[Lequel ?]. Le petit-fils du fondateur, le chérif Idris, d'abord défait par les Italiens en 1931, puis devenu roi de Libye à son indépendance en 1951, fut renversé en 1969 par le colonel Khadafi[1].
Elle s'est implantée en Libye, au Tchad, en Algérie, au Soudan, au Niger et en Égypte.
Elle est toutefois la cible des madkhalistes, les disciples du cheikh saoudien ultraconservateur salafiste Rabi al-Madkhali, introduite par Kadhafi pour s’opposer aux Frères musulmans, et dont le grand prédicateur, Majdi Hafala, a ordonné à la milice Subul al-Salam, de la tribu des Zuwayya, la destruction de El Tag (« la couronne »), le tombeau à Koufra de Mohammed al-Mahdi al-Sanoussi, un des fondateurs de l’ordre sénoussiste, durant la deuxième guerre civile libyenne[3],[4]. Étrangement, le corps avait déjà été déterré en 2012 et réenterré dans un cimetière à proximité jusqu'à ce que des membres de la famille le retrouvent et le redéposent dans le tombeau[4].
Voir aussi
Bibliographie
Jean-Louis Triaud, Tchad 1901-1902. Une guerre franco-libyenne oubliée ? Une confrérie musulmane, la Sanûsiyya, face à la France, Paris, L’Harmattan, 1988, 208 + 32 p.
Jean-Louis Triaud, La légende noire de la Sanûsiyya. Une confrérie musulmane saharienne sous le regard français (1840-1930), Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, et Aix-en-Provence, Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM), 1995, 2 volumes, 1151 p.
↑« SUD LIBYEN : LA STRATÉGIE RISQUÉE DU MARÉCHAL HAFTAR », TTU, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b(en) Andrew McGregor, « Salafists, Mercenaries and Body Snatchers: The War for Libya’s South », Terrorism Monitor, vol. 16, no 7, (lire en ligne, consulté le ).