Un espace topologique est dit paracompact s'il est séparé et si tout recouvrementouvert admet un raffinement (ouvert) localement fini[1]. Cette définition a été introduite par le mathématicien français Jean Dieudonné en 1944[2]. On rappelle qu'un recouvrement (Xi) d'un espace topologique X est dit localement fini si tout point de X possède un voisinage disjoint de presque tous les Xi, c.-à-d. de tous sauf pour un ensemble fini d'indices i.
Un espace T1 est paracompact si et seulement si à tout recouvrement ouvert est subordonnée une partition de l'unité. De plus, celle-ci peut alors être choisie localement finie[4].
métacompact(en) si tout recouvrement ouvert admet un raffinement ouvert (Xi) ponctuellement fini, c'est-à-dire tel que tout point n'appartienne qu'à un nombre fini des Xi ;
orthocompact(en) si tout recouvrement ouvert admet un raffinement ouvert (Xi) tel que pour tout point x, l'intersection des Xi qui contiennent x soit ouvert ;
« fully normal » si tout recouvrement ouvert admet un raffinement ouvert (Xi) étoilé(en), c'est-à-dire tel que pour tout point x, la réunion des Xi contenant x soit incluse dans l'un des ouverts du recouvrement initial.
On peut ajouter l'adverbe « dénombrablement » à chacun de ces trois adjectifs, pour limiter la condition aux recouvrements ouverts au plus dénombrables.
Tout espace paracompact (ce qui équivaut[6] à : séparé et « fully normal ») est métacompact et tout espace métacompact est orthocompact.
↑(en) Yu. M. Smirnov(de), « A necessary and sufficient condition for metrizability of a topological space », Doklady Akad. Nauk SSSR (N.S.), vol. 77, , p. 197-200.