Ernst Reijseger commence à jouer du violoncelle à huit ans et bénéficie de la formation de grands maîtres classiques[1]. Rapidement, il participe à différents courants musicaux sans s'enfermer dans aucun d'entre eux. Au début des années 1970, il s'intéresse ainsi à la musique improvisée. Il joue notamment avec Derek Bailey[1]. Il se produit à travers l'Europe, avec différents artistes dont Burton Greene[1] dont la notoriété s'était construite initialement sur la scène new-yorkaise de free jazz. Il intervient aussi dans des spectacles de danse et de théâtre, et joue au sein du Theo Loevendie Consort.
Dans les années 1980, il joue dans divers ensembles tels que l'Amsterdam Stringtrio, le Guus Janssen Septet, et l'Instant Composers Pool . Ce dernier ensemble dirigé par Misha Mengelberg interprète d'une manière innovante les œuvres de Thelonious Monk, Herbie Nichols et Duke Ellington, ainsi que ses propres compositions inspirées par le jazz, le tango et la musique folk. Reijseger joue pendant 10 ans au sein de cet orchestre.
À la fin des années 1980, il fonde avec le saxophonisteMichael Moore et le batteurHan Bennink le Trio Clusone, nommé d'après le festival du même nom en Italie, le Clusone Jazz Festival, à Clusone, où ils ont joué ensemble. Ce trio se produit pendant une dizaine d'années et enregistre six albums. Parallèlement, Ernst Reijseger enregistre avec l'Arcado String Trio et se produit dans les mêmes années avec de nombreux compositeurs et instrumentistes tels Louis Sclavis[2], Steve Lacy ou Yo-Yo Ma[3].
Dans les années 2000 et 2010, il compose des musiques de films et de documentaire notamment pour des œuvres de Werner Herzog[4],[5]. Il forme également un nouveau trio avec la violoncelliste Larissa Groeneveld et le pianiste Frank Van De Laar[6] et multiplie les rencontres musicales[7].
Sylvain Siclier, « Louis Sclavis, clarinettiste, saxophoniste et compositeur », Le Monde, .
Isabelle Regnier, « Werner Herzog, envoûtant cinéaste des cavernes : « Je voulais transmettre le tourment que ces peintures n'ont jamais cessé de me causer » », Le Monde, .