Ain est de type spectral G9.5III, et de magnitude apparente +3,53 ± 0,05. Elle est située à environ 146 années-lumière du système solaire, soit légèrement plus loin que la moyenne des autres étoiles composant l'amas des Hyades, bien qu'elle soit la plus brillante.
Elle possède un compagnon de magnitude +11 (ε Tauri B), séparé de Ain par 190 secondes d'arc en date de 2015[4]. Le rapprochement des deux étoiles sur la sphère céleste est fortuit, constituant ainsi une double optique[5].
Ain étant située très près de l'écliptique, il arrive parfois qu'elle soit occultée par la Lune, ou bien, phénomène encore plus rare, par l'une des planètes du système solaire.
Ain (Aïn en français), soit le nom approuvé pour ε Tau par l’UAI¸ vient de l’arabe l'arabe « عين الثور » ᶜAyn al-Ṯawr, « l’Œil du Taureau » [septentrional][6], dans le ciel gréco-arabe, soit le ciel repris des Grecs par les astronomes arabes au IXe siècle. Le nom arabe est transcrit Ain AlThaur dans la traduction du یجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437), par Thomas Hyde (1665)[7] C’est à partir de là que Giuseppe Piazzi firme le nom Ain (1814)[8]. Repris dans des catalogues du XIXe siècle, il est relevé par Richard Allen (1899)[9], qui le popularise[10],[11].
En Chine
ε Tau est 毕宿一, soit « la 1re étoile de la constellation de 毕宿 (bì), « le Filet ». Au départ, on trouve cette étoile dans le Shi shi xinjin, soit le catalogue l'école astronomique de Shi Shen (ca. 350 av. è. c.)[12]. Le filet est un filet à la chasse au lapin.
↑ (la) Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 28.