Elhousine Elazzaoui naît à Zagora dans une famille berbère. Il découvre la course à pied par hasard à 14 ans en s'inscrivant à une course régionale durant le marché de Zagora. Il remporte la victoire à sa propre surprise. Il travaille ensuite dans l'agence de voyages de son frère et par l'intermédaire de son travail il fait la rencontre de sa future compagne en 2016, une Suissesse passant ses en vacances au Maroc. Elle l'encourage à se concentrer sur sa carrière sportive et il la rejoint en Suisse, dans le canton du Tessin[1],[2].
Il se découvre un talent pour le trail et remporte notamment l'épreuve du 80 km de la Morocco Race en 2018[3].
En 2019, il s'illustre sur les épreuves techniques du skyrunning. Le , il domine la Skyrace Lodrino-Lavertezzo lors de sa deuxième participation. Il s'impose en 2 h 31 min 11 s, battant de cinq minutes le précédent record du parcours détenu par le Suisse Pascal Egli[4]. Le , il crée la surprise sur la DoloMyths Run, manche de la Golden Trail World Series. Il parvient à courir aux avant-postes aux côtés de Nadir Maguet. Les deux hommes ne parviennent pas à se départager et franchissent la ligne d'arrivée dans la même seconde. Le podium est déterminé au photo-finish et Elhousine Elazzaoui se classe troisième derrière Nadir Maguet[5]. Le , il réalise une solide course pour terminer deuxième de La Veia Skyrace. La course compte comme épreuve de SkyRace pour les championnats d'Europe de skyrunning, mais Elhousine Elazzaoui n'y est toutefois pas classé en raison de sa nationalité marocaine[6].
Le , il domine le Swiss Alpine Marathon K43 de bout en bout et s'impose en 3 h 12 min 28 s, devançant de plus de dix minutes son plus proche poursuivant[7].
Il connaît une bonne saison en Golden Trail World Series 2022. Il effectue un début de saison solide en terminant quatrième à Zegama-Aizkorri ainsi qu'au marathon du Mont-Blanc. Il se démarque véritablement lors de la finale à Madère. Lors de la première étape, il talonne le grand favori Rémi Bonnet pour terminer deuxième mais connaît une grosse contre-performance dans la deuxième étape en terminant loin au classement. Il se rattrape dans la troisième étape courue en contre-la-montre et parvient à s'imposer en battant Rémi Bonnet[8]. Il conclut avec deux autres deuxièmes places et parvient à s'offrir la deuxième place du classement général pour 6 points devant le Français Thibaut Baronian[9].
Le , il effectue une bonne course au marathon de la Jungfrau. Partant prudemment, il parvient à doubler ses adversaires un à un jusqu'à se défaire du Kényan Robert Pkemboi pour s'assurer de la deuxième place derrière Mark Kangogo[10]. Le , Mark Kangogo est suspendu pour dopage à la suite d'un contrôle subséquent à la course Sierre-Zinal. Ses résultats sont annulés et Elhousine Elazzaoui hérite de la victoire du marathon de la Jungfrau[11].
Le , il profite des conditions piégeuses à Zegama-Aizkorri pour tirer son épingle du jeu. Il réalise une solide fin de course, doublant ses adversaires et talonnant l'Espagnol Manuel Merillas en tête pour finalement terminer deuxième à 27 secondes de ce dernier[12]. Le , il prend un départ rapide sur la DoloMyths Run, bien décidé à effacer son abandon au marathon du Mont-Blanc. S'échangeant la tête de course avec Stian Angermund, il parvient à se défaire de ce dernier dans la descente finale et fonce s'offrir sa première victoire en Golden Trail World Series[13].
Le , il est invité à prendre le départ de la course élite de 10 kilomètres du Giro Media Blenio(en). Bien que n'étant pas spécialement préparé à ce type d'épreuve, il crée la surprise en courant dans le groupe de tête aux côtés des Éthiopiens Muktar Edris et Telahun Bekele. Il profite de l'abandon de Telahun Bekele pour se classer deuxième en 28 min 53 s, dix-neuf secondes derrière Mutkar Edris[14]. Le , il s'élance parmi les favoris au marathon du Mont-Blanc. Courant en tête aux côtés de Rémi Bonnet, les deux hommes ne parviennent pas à se départager. Elhousine Elazzaoui attend patiemment la dernière descente pour lancer son attaque. Il parvient à distancer le Suisse et file vers la victoire en 3 h 30 min 10 s[15].