Ingénieur du corps des Ponts et Chaussées[2], Maillet soutient en 1892 à la Sorbonne une thèse en théorie des groupes (Recherches sur les substitutions, et en particulier sur les groupes transitifs[3]). Sur la base de ce travail, certains groupes de permutations sont appelés groupes de Maillet. De 1911 à 1928, Maillet est professeur d'analyse et de mécanique à l'École nationale des ponts et chaussées.
Maillet est un des rares mathématiciens français du XIXe siècle travaillant en théorie algébrique des nombres : il est le seul mathématicien français, en dehors de Henri Poincaré, qui mentionne la théorie des idéaux d'Ernst Kummer[4].
Maillet s'est intéressé également aux applications du calcul des probabilités à la psychologie et à l'hydrologie, notamment de la Seine et du Rhin. Ses recherches d'hydraulique souterraine visaient à déterminer, à partir des données recueillies sur le premier semestre d'une année, les minimums de débit des sources d'un bassin hydrographique[2]. Il est collaborateur à l'édition française de l'Enzyklopädie der mathematischen Wissenschaften, dans le domaine de la théorie des nombres.
↑Catherine Goldstein, Sur la question des méthodes quantitatives en histoire des mathématiques : le cas de la théorie des nombres en France (1870–1914), 1999.