Fils d’un vétérinaire[1], il fait ses études primaires à l’école communale, avec pour condisciple Julien Gracq, avant d’aller d’abord au petit séminaire de Beaupréau[1] puis, pour des études supérieures en théologie, au grand séminaire d’Angers. Il est ensuite admis au sanatorium pour religieux de Voirons.
Carrière
Passionné de poésie dès son adolescence, il devient professeur de français à Saint-Maurice, en Suisse[1]. Puis il revient en France à la fin de 1932. En 1933, il épouse Germaine Duvernoy[2] à la paroisse Jeanne d’Arc en Tunisie.
Sa vie parisienne l'implique dans de nombreuses activités : rédacteur des revues littérairesEsprit de 1933 à 1950, La Tour de feu[1], Arts ou Edma (Encyclopédie du monde actuel - revue suisse), de 1946 à 1951. Il est parallèlement en poste dès 1936 au bureau universitaire statistique jusqu'à sa suppression sous l'occupation allemande en 1940. De 1940 à 1946, en poste au ministère du Travail comme organisateur et directeur de la réinsertion des intellectuels, il vient en aide à ceux que traquent les nazis et l'État français collaborateur. En 1942, il rejoint la Résistance dans le réseau Marco Polo. Il obtiendra pour son action la Médaille de la Résistance[3] et la Croix de guerre comme soldat sans uniforme. Il est ensuite attaché de presse au Conseil économique de 1947 à 1972.
Chevalier de la Légion d'honneur en 1953, il obtient également de nombreuses distinctions sur le plan artistique, tout particulièrement dans la poésie mais aussi dans la peinture abstraite.
En 1953 encore, il découvre un village de la Provence bas-alpine, Le Castellet d’Oraison, où il acquiert, en juillet de cette même année, une maison qui devient son havre de paix. Il y reçoit, en vacances, de nombreux amis artistes qui surnommeront cette résidence l’Humeaudière. Il y multiplie les séjours et aménage un bureau-bibliothèque où il lit, écrit, travaille. Il y vient régulièrement jusqu’à la fin de sa vie.
Il meurt à Vanves le , à l’âge de 91 ans. Selon ses vœux, il repose désormais au cimetière communal du Castellet d’Oraison.
Œuvres
Maintenant, Rouge et Cie, 1932
Axonométrique Romand, La nouvelle équipe, 1932
L'Amour en tête, Cahiers du journal des poètes, 1934
Marine glaciale, Sagesse, 1936
Horloge au cœur, Vulturne, 1942
Chant du loin de l'herbe, Cahiers de Rochefort, 1942
La Vie se fait jour, Confluences, 1945
Déployons le drapeau du monde, La Tour de Feu, 1951
↑Alain Couprie, De Corneille à La Bruyère : images de la cour, Lille Paris, Atelier national Reproduction des thèses, Université Lille III Aux amateurs de livres, , 877 p. (ISBN2-905053-11-9).
↑(fr) Annuaire des médaillés de la Résistance française par l'Association nationale des médaillés de la Résistance, 1948 - Page 159